1975
L'ouragan Blanche frappe les Îles


Première page du journal pour l'ouragan Blanche.
Le Radar, vol. 4 no. 13, du 31 juillet 1975, p. 1

Les cyclones tropicaux sont de violentes tempêtes qui peuvent être parfois très destructrices. Ces tempêtes sont aussi connus sous le nom d'ouragan. Lorsqu'une tempête atteint ce stade, on évalue son intensité sur l'échelle de Safir-Simpson, de 1 à 5.

L'ouragan Blanche qui fait rage dans l'océan atlantique du 24 au 28 juillet 1975, est de catégorie 1. Cette catégorie se mesure par des vents de 118 à 153 kilomètres à l'heure. Elle ne cause souvent que des dommages mineurs, surtout aux arbustes, aux arbres et aux résidences sans fondation. On y remarque souvent des inondations sur des routes basées aux abords des littoraux, des dommages mineurs aux quais et à certaines embarcations situées dans des endroits très exposés au vent. (1)

Voici comment l'ouragan est décrite par le Service météorologique Canadien :

  " L'ouragan Blanche (24 - 28 juillet 1975)

Une dépression tropicale s'est formée à environ 925 kilomètres au nord de Hispaniola le 23 juillet 1975 en fin de journée. La dépression s'est intensifiée de façon lente mais régulière et, le 25 en fin de journée, les vents soutenus atteignaient la force coup de vent. Le centre de la dépression était alors à environ 555 kilomètres au sud du cap Hatteras (Caroline du Nord). Blanche a viré vers le nord-est et s'est creusée régulièrement. Elle a atteint le stade d'ouragan le 27 en début de journée à environ 555 kilomètres à l'est du cap Hatteras. L'ouragan Blanche a ensuite viré vers le nord-nord-est.

Le Service météorologique canadien a émis un avertissement d'ouragan pour la Nouvelle-Écosse le matin du 28 juillet. L'ouragan avait légèrement faibli avant de frapper l'extrémité sud de la Nouvelle-Écosse à l'aube le 28, et il est devenu extratropical avant d'atteindre le golfe du Saint-Laurent à midi.

À Halifax (Nouvelle-Écosse) on a enregistré des vents soutenus de 83 kilomètres à l'heure (45 nœuds) avec des rafales de 129 kilomètres à l'heure (70 nœuds), et l'œil de Blanche était visible sur l'écran radar. Des vents soutenus de 87 kilomètres à l'heure (47 nœuds) soufflaient sur Western Head, près du cap Sable, et la pression atteignait 987 millibars. Près de là, à Shelburne, la pression minimale était de 989 millibars. Alors que le système devenait extratropical, on signalait des vents soutenus de 111 kilomètres à l'heure (60 nœuds) sur l'île de Cap-aux-Meules, dans le golfe du Saint-Laurent.

Blanche n'a pas fait de morts, et en Nouvelle-Écosse, les dégâts ont été mineurs : bateaux échoués et arbres abattus. Comme c'est souvent le cas, les pluies qui accompagnaient le passage de Blanche ont été bénéfiques, car elles ont mis fin à une longue période de sécheresse dans cette région. C'est à Chatham (Nouveau-Brunswick) que les précipitations ont été les plus fortes : 7,8 centimètres. " (2)

 

L'ouragan Blanche frappe donc principalement les îles de Cap-aux-Meules et de Havre-aux-Maisons, et laisse les autres îles pratiquement intactes. Des vents de 80 milles à l'heure entrecoupés de rafales à 100 milles à l'heure ont été mesurés. C'est le village de Cap-aux-Meules qui est le plus lourdement touché. On note d'importants dommages à la toiture du motel Bellevue, alors que l'ensemble de la toiture du deuxième étage a été complètement emportée par le vent. Les pertes sont évaluées à près de 325 000.00$.

Le feu a également ravagé les fumoirs de William Sumarah à Cap-aux-Meules. Ces fumoirs contient 7000 boîtes de harengs fumés appartennant aux Pêcheurs Unis, pêcheurs coopératifs des Îles-de-la-Madeleine. Le feu aurait pu se propager à plusieurs édifices voisins, mais a été contrôlé grâce au travail des pompiers et à la diminution de l'intensité des vents. C'est à l'Étang-du-Nord, dont le port est exposé aux assauts du vent, que les embarcations de pêches sont le plus touchées et que 8 ont coulés.

Notons que l'ouragan n'a pas causé de décès. Cependant, la foudre déclenche un incendie dans une maison de Fatima entraînant une perte de vie, celle de Madame Jocelyne Leblanc.

1- Informations tirées du site Web www.ns.ec.gc.ca/weather/hurricane/hurricanes_f.html
2- Extrait tiré du site Web www.ns.ec.gc.ca/weather/hurricane/storm75_f.html

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Dernière mise à jour: 11 mars, 2004
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