1977
La plus grande éolienne au monde érigée à Havre-aux-Maisons |
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L'éolienne érigée à Havre-aux-Maisons est la plus grande éolienne Darrieus du monde. Elle porte le nom de l'inventeur français, Georges Darrieus, qui l'a brevetée en 1931 et qui n'a pas eu la possibilité d'en poursuivre le développement. Mais vers la fin des années soixante, deux ingénieurs aéronautiques du Conseil national de recherches, à Ottawa, l'ont réinventée et elle n'a cessé d'évoluer. " L'éolienne Darrieus ressemble quelque peu à un grand batteur à ufs. Les extrémités de chacune des pales de son rotor sont fixées à un arbre central en suivant une courbe proche du demi-cercle. Vues en coupe, ces pales ont la forme de l'aile d'un avion et c'est la portance créée par l'écoulement de l'air autour d'elles qui les fait tourner et permet à l'éolienne de produire de l'énergie. Le rendement des éoliennes Darrieus est presque aussi élevé que celui des meilleures machines à axe horizontal et les deux types peuvent recevoir les mêmes applications. Les éoliennes Darrieus présentent cependant quelques avantages. C'est ainsi que, étant omnidirectionnelles, elles se passent des complications d'un mécanisme d'orientation. L'énergie produite peut être prélevée à la base de l'arbre, alors que le lourd équipement exigé par les machines à axe horizontal (système d'engrenages, génératrices, etc.) doit être placé au sommet d'une tour dont le prix de revient est élevé. Les mécanismes de commande des éoliennes Darrieus sont relativement simples parce que la vitesse de rotation du rotor a tendance à se régler automatiquement; lorsque le vent dépasse une certaine vitesse. Les pales du rotor ne fournissent plus de portance et commencent à décrocher comme le fait l'aile d'un avion qui monte à un angle trop élevé. C'est pour ces raisons que les éoliennes Darrieus devraient s'avérer à la fois plus simples à concevoir et moins coûteuses à construire que celles d'autres types. " (2) L'éolienne des Îles-de-la-Madeleine, entraîne une génératrice qui par vents forts peut injecter jusqu'à 230 kw dans le réseau local. Afin de couvrir la plus grande partie des besoins de la population, le réseau local fournit de l'électricité fabriquée par des groupes Diesel, alimentés avec du carburant expédié à grands frais du continent. Dans la journée 5 juillet 1978, l'éolienne est débranchée de sa génératrice et on omet de serrer le frein de sécurité. Durant la nuit elle se met en marche d'elle-même. Comme il y a des bourrasques de vents qui atteignent près de 25 milles à l'heure, elle atteint des vitesses très supérieures à celles pour lesquelles elle est conçue (66 tours par minute au lieu de 38 tours par minute). L'éolienne s'emballe, arrache son haubanage et s'effondre. En octobre 1979, un nouveau rotor est installé et l'expérience continue. Mais comme la technologie de l'éolienne Darrieus est vite dépassée, la production en électricité n'est pas assez élevée (230kw), le projet de nature expérimentale est abandonné. L'éolienne est toujours en place aux Îles-de-la-Madeleine mais elle n'est plus en fonction. 1- McCutcheon,
Sean. En quête d'énergies nouvelles-1, l'Énergie
éolienne. Gouvernement du Canada, 1981, p. 15 |
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Dernière mise
à jour:
11 mars, 2004
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