La campagne anti-chasse menée par les animalistes et environnementalistes atteint son apogée en 1977 avec l'entrée en scène de Brigitte Bardot et de Franz Weber. Ils réussissent à mobiliser des milliers de personnes pour manifester contre la chasse aux phoques devant les ambassades du Canada et de la Norvège à Paris et à New-York. Aux Îles-de-la-Madeleine, Paul Watson menace de couler trois bateaux madelinots parti à la chasse aux phoques.

La même année, Brian Davies affronte directement les chasseurs de phoques. Le jour de l'ouverture de la chasse, l'association des chasseurs des Îles-de-la-Madeleine l'invite à venir discuter avec ses représentants. Selon M. Donald Delaney, président de l'association à cette époque, " Nous voulions vraiment discuter avec lui, s'expliquer, tenter de se comprendre de part et d'autre, s'instruire, mais il a fait volte-face. On a compris ce pied de nez. Ce gars là est maintenant solidement installé. C'est un bonze. Tenter de comprendre la situation des gens impliqués ne l'intéresse même plus." (1)

Les 200 chasseurs réunis déclarent en réunion d'urgence Brian Davies "Person non grata" aux Îles et lui donnent 24 heures pour quitter l'archipel. Le conseil de comté lui fait parvenir une résolution qui lui indique de quitter les Îles. Voici ce texte :

" M. Brian Davies.
Considérant que depuis plus d'une décennie vous avez
tout fait pour faire interdire la chasse aux phoques par les
Madelinots;
Considérant que votre position était en contradiction
avec leurs traditions, leur culture, leur histoire et une partie de
leur gagne-pain;
Considérant que les Madelinots sont tellement révoltés
de votre présence et qu'il y a lieu de craindre pour votre
sécurité, même qu'il y a lieu aussi d'appréhender que des actes
criminels seront commis;
Je vous demande donc de quitter les Îles-de-la-Madeleine
le 12 mars 1977 avant 10 heures a.m.

Le Conseil de comté des Îles-de-la-Madeleine
Par Gilbert Carbonneau, préfet" (2)

Brian Davies quitte finalement les Îles-de-la-Madeleine non sans avoir mis à rude épreuve la patience des Madelinots et soulevé la controverse.

Pendant que se déroule la campagne contre la chasse aux phoques, un journaliste du journal Le Soleil de Québec, Florent Plante, est admis à bord du phoquier " Le Nadine " afin de faire la lumière sur les divers aspects de cette chasse. En 1978, la maison d'édition Léméac publie ses écrits. De plus, il se rend défendre le point de vue des Madelinots auprès des journalistes européens.

En 1982, il y a arrêt de l'importation des peaux de blanchons du Canada par la Communauté économique européenne. La chasse aux phoques se pratique toujours aux Îles-de-la-Madeleine, cependant les marchés pour écouler les produits sont très limités. Les Madelinots, parallèlement à la chasse aux phoques, ont développé le tourisme d'hiver en offrant des forfaits d'observation de blanchons sur la banquise.

1- Plante. Florent. La chasse aux phoques (Dossiers). Leméac. 1978. p. 117.
2- Plante, Florent. La chasse aux phoques (Dossiers). Leméac. 1978. p. 119.

Photographies et Articles de journaux

Historique de la chasse aux phoques

Drame de mer

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