1986
Hydro-Québec : Contamination par les BPC

Barils de BPC à Hydro-Québec.
Fonds Achille Hubert
AP1, C9, 43.3.2, Barils de BPC, Hydro-Québec. négatif : n&b ; 35 mm

Dans un rapport émis le 9 septembre 1985, on apprend que 14 transformateurs montrent des signes de faiblesse et que certains appareils possèdent de l'huile isolante dont la concentration en BPC dépasse 50 PPM (parties par millions). Cinq transformateurs ont révélé des fuites légères tandis que d'autres, malgré qu'ils soient sans fuite, sont très rouillés et ont une concentration en BPC de 6 022 PPM. On indique dans le rapport que la terre de Cap-aux-Meules est très perméable et qu'il y a risque de contamination profonde suite aux pluies abondantes de l'automne 1984 et de l'hiver 1984-85. Des recommandations sont proposées afin de corriger la situation.

1e Tous les transformateurs doivent être munis de robinets d'isolation entre le radiateur et la cuve, afin d'isoler ce radiateur en cas de perforation due à la rouille.
2e Dans les transformateurs affectés, on doit faire un changement d'huile ou une purification pour arriver à moins de 50 PPM de BPC.

Suite à ce rapport, Hydro-Québec s'engage à changer trois des cinq transformateurs, présentant des fuites légères, dans les deux semaines qui suivent et les deux autres plus tard. Les travaux d'élimination des produits toxiques pour le nettoyage du sol et des surfaces bétonnées se fait au printemps 1986.

En 1989, Hydro-Québec découvre que la nappe phréatique de l'île de Cap-aux-Meules est contaminée par des hydrocarbures (huiles et graisses minérales). Une couche d'huile diesel s'accumule à la surface de la nappe d'eau souterraine à l'emplacement de l'ancienne centrale thermique des Îles-de-la-Madeleine.

Des études et des analyses sont réalisées afin d'évaluer la situation. Un plan de restauration des eaux souterraines est mis en place et il vise à bloquer la migration de l'huile à la récupérer, à mettre en place un programme de suivi environnemental et à préparer un plan d'urgence si les puits d'alimentation en eau potable de Cap-aux-Meules sont atteints.

Le plan débute en 1990 et se poursuit jusqu'à la restauration complète de la nappe. Hydro-Québec réalise 45 forages afin de cerner exactement la contamination. Ces forages révèlent, le 9 août 1989, deux étendues d'huile libres dont le volume est estimé à 20 000 litres chacune.

La firme ADS est mandatée pour élaborer et mettre en place un système de confinement et de récupération de l'huile. Avec des appareils très précis, on détermine que les deux étendues d'huile ne forment qu'une seule et même nappe de forme allongée et dont le volume est estimé à environ 80 000 litres.

Pendant plus d'un an, toutes les données analysées et les informations acquises à l'été 1990 permettent de préciser l'étendue de la nappe, son épaisseur et la capacité d'absorption du roc. L'étude révèle que l'huile présente à la surface de la nappe phréatique est de moins de 17 000 litres, au lieu des 80 000 litres évalués auparavant.

Le 17 mars 1990, on commence le confinement de la nappe d'huile par l'exploitation de deux puits de soutirage de l'eau. Par la suite, un système permanent qui comprend dix pompes pétrohydropurges est en place pour confiner et récupérer l'huile. Lorsque l'eau est retirée, on en utilise une partie pour le refroidissement de certains moteurs avant d'envoyer le reste dans l'égout pluvial.

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Dernière mise à jour: 11 mars, 2004
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