![Article sur les moyens de pression des omnipraticiens.](../../../images/1989/1989-2/1989-avril-10-V.jpg)
Le
Radar, vol. 17 no. 45, du 10 au 17 avril 1989, p. 12
Article sur la grève de médecins au Centre Hospitalier
de l'Archipel.
|
En
janvier 1989, les médecins omnipraticiens des Îles-de-la-Madeleine
entament des moyens de pression afin d'obtenir du Ministère
des Affaires Sociales et de la Fédération des
médecins omnipraticiens du Québec un salaire annuel
égal à ceux des autres médecins du Québec.
En effet, les médecins omnipraticiens qui pratiquent
aux Îles sont rémunérés sur une base
salariale, c'est-à-dire qu'ils reçoivent des honoraires
fixes tandis que les autres médecins du Québec
sont rémunérés à l'acte, donc pour
chaque geste posé en tant que médecin.
De
plus, les médecins omnipraticiens qui pratiquent dans
les régions doivent poser des actes qui normalement sont
faits par des spécialistes. Par exemple, lorsqu'ils effectuent
un accouchement ou un examen gynécologique, ils font
le travail d'un obstétricien. Il en est de même
pour les autres spécialités tels que cardiologie,
soins intensifs, psychiatrie et toutes celles qui relèvent
des spécialistes. Comme ils ne reçoivent pas l'augmentation
à laquelle ils sont en droit de s'attendre, ils ont donc
recours à des moyens de pression afin de se faire entendre
des décideux. Ils décident de ne plus faire d'accouchement
aux Îles et d'envoyer toutes les femmes à Québec
pour accoucher. C'est le drame, la consternation et l'incrédulité
pour les futurs parents.
|
On
retrouve la même situation chez les chirurgiens généraux.
Selon l'entente entre le Ministère et la Fédération
des Médecins spécialistes, on a prévu des augmentations
relatives à la productivité et à la tarification
des actes qui sont appliquées ailleurs au Québec, mais
pas aux Îles-de-la-Madeleine. Les chirurgiens des Îles
veulent simplement être traités comme tous les autres
chirurgiens du Québec. Comme les médecins omnipraticiens
des Îles, les chirurgiens doivent effectuer des actes qui relèvent
de d'autres spécialités.
Le 9 avril
1989, les moyens de pression des médecins omnipraticiens cessent,
car une nouvelle entente est établie entre les médecins
et la Fédération des médecins omnipraticiens
du Québec. Cette entente porte sur deux points et met les médecins
des Îles au même niveau que les autres médecins
du Québec pour le salaire annuel. Premièrement, il y
a les avantages sociaux où les médecins peuvent désormais
cumuler leurs heures de travail pour les comptabiliser dans le régime
de retraite spécial des médecins. Deuxièmement,
il y a la bonification du salaire dont la prime d'éloignement
donnée aux médecins des Îles qui s'étend
maintenant sur une période de quatre ans.
En 1994,
de nouveaux moyens de pression sont pris par les médecins des
Îles-de-la-Madeleine afin de régler le dossier de la
médecine en région éloignée. Ils consistent
à ne pas signer les documents administratifs des patients.
Le 3 mars 1994, l'animateur Jean-Luc Mongrain intervient dans le dossier
pour discuter avec le Dr St-Aubin porte-parole des médecins.
Le conflit se régla avant l'émission prévue.
Photographies et Articles
de journaux
|