Fonds Jérôme Delaney Hôpital et Foyer Christ-Roy, photographie : n&b ; 17,8 X 13,8 cm

En 1983-1984 les employés du Centre de Santé de l'Archipel dénoncent le piètre état des locaux du Foyer Christ-Roy qu'ils jugent intolérable. Le bâtiment central est dans un état de décrépitude avancée, les plafonds coulent, les murs sont craquelés, etc. Le président de la CSN, M. Gérald Larose rencontre la ministre de la santé et des services sociaux, Thérèse Lavoie-Roux, pour débuter le processus qui vise à doter les Îles-de-la-Madeleine d'un foyer salubre pour les personnes âgées en perte d'autonomie afin qu'ils puissent finir leurs jours de façon respectable. Le projet ne voit pas le jour à cause des coûts de rénovation trop élevés. Un nouveau projet est élaboré, celui de la construction d'un nouvel hôpital. On se rend compte que dans les plans du nouvel hôpital, le Foyer Christ-Roy n'est pas relocalisé.

Le Foyer Christ-Roy est un centre d'hébergement pour personnes âgées. On ne peut donc le faire disparaître sans penser à le remplacer de façon censée et convenable. Les occupants du Foyer Christ-Roy ne peuvent être relogés dans le nouvel hôpital, parce que celui-ci n'est pas un centre d'accueil et qu'il n'y a que 95 lits au lieu de 105. Donc, en 1986, on demande au gouvernement de relocaliser à la Villa Plaisance les 21 lits du Foyer Christ-Roy. La demande est refusée puisqu'en relocalisant ces lits, la norme provinciale pour le maintien de ce service qui est de 4 lits pour 100 personnes âgées aurait été dépassé. Les personnes âgées, aux Îles, ont une espérance de vie plus élevée qu'ailleurs au Québec et beaucoup ont plus de 85 ans. De plus, ceux qui ont passé leur vie à l'extérieur des Îles désirent revenir chez eux pour finir leurs jours entourés de leurs familles.

Le 28 février 1989, lors d'une rencontre entre la direction du Centre hospitalier et la direction du CLSC, on décide de fermer le Foyer Christ-Roy à compter du 2 septembre 1989. Cette fermeture occasionne la perte de 14 emplois. La direction du Centre hospitalier nous donne deux raisons : le Centre hospitalier n'est pas un centre d'accueil ou un centre d'hébergement pour personnes âgées et on a besoin de cet espace pour débuter la construction du nouvel hôpital afin d'y loger les bureaux du Centre hospitalier. Où va-t-on placer les personnes âgées du foyer? La direction rétorque que d'ici là, ceux qui ne sont pas encore décédés gagneront les deuxième et troisième étages du Centre hospitalier. Le budget alloué au Foyer Christ-Roy, soit 595 000$ par année, est redistribué dans les trois autres institutions des Îles qui traitent les personnes âgées, le CLSC, le CSS et la Villa Plaisance.

En janvier 1990, au cours d'une réunion, on décide que le pavillon Notre-Dame, en fait l'hôpital, n'est pas rénové et qu'on construit de nouveaux locaux pour le CLSC. Cette décision est prise en comparaison des coûts. En effet, si on le rénove, les coûts sont de cinq à six millions de dollars alors qu'une nouvelle construction occasionne des coûts de deux millions et demi de dollars. Donc, le gouvernement investit environ 40 millions de dollars dans les infrastructures de santé aux Îles-de-la-Madeleine soit le CLSC et Centre hospitalier.

C'est le 13 décembre 1991 qu'on inaugure le nouveau CLSC des Îles ainsi que le Point de services de l'Est situé à Old Harry. Pour l'occasion, il y a trois grandes activités, c'est-à-dire les cérémonies protocolaires d'inauguration, un souper avec le personnel et l'administration et une journée portes ouvertes pour la clientèle et la population. Le bâtiment du CLSC est d'une longueur de 52 mètres, d'une largeur de 18 mètres et d'une hauteur de 8,5 mètres, soit deux étages. Le stationnement est prévu pour 66 véhicules.

L'hôpital Notre-Dame de la Garde est remplacé par la construction du Centre hospitalier de l'Archipel. L'inauguration de nouveau Centre hospitalier, dirigé par Germain Chevarie, se fait en 1993.

Photographies et Articles de journaux