![Article sur la mise en place de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine.](../../../images/1999/1999-1/1999-oct-15-p1-V.jpg)
Le Radar, vol. 30 no. 6, du 15 au 21 octobre 1999, p. 1
Article sur la mise en place de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine |
Au
début de l'année 1998, M. Rémi Trudel,
ancien ministre d'État aux Affaires municipales du Québec,
demande la mise en place d'un Comité sur la révision
des structures municipales aux Îles-de-la-Madeleine. Ce
comité est présidé par Napoléon
Cormier, préfet, assisté des maires Karl McKay
de Grosse-Île et Paul Thériault de Havre-aux-Maisons
ainsi que des citoyens Isabelle Bourque et Claude Vigneau. Le
comité dans son rapport déposé en mai 1999
recommande la mise en place du projet "Communauté
maritime".
Suite
à la mise en place de ce projet, toutes les municipalités
locales disparaîtraient, puisque leurs pouvoirs et responsabilités
seraient transférés à la Communauté
maritime. Il y a une exception pour Grosse-Île et l'Île-d'Entrée
afin de leur assurer un service bilingue. On appellerait les
anciennes municipalités des collectivités locales,
les noms restant les mêmes et les limites des territoires
n'étant pas modifiées. Pour chaque collectivité
locale, il y aurait un comité consultatif chargé
de donner son avis sur tout sujet de nature locale à
son conseiller ou ses conseillers.
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Le
Conseil de la "Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine"
serait formé de 14 personnes : un préfet-maire élu
par l'ensemble des électeurs des Îles-de-la-Madeleine
et treize conseillers élus par les diverses collectivités
locales des Îles. Chaque collectivité locale est représentée
par un conseiller, mais si le nombre d'habitants de la collectivité
est supérieur à 1 500, ils auraient droit à un
deuxième conseiller.
En 1999,
M. Léonard Aucoin originaire des Îles-de-la-Madeleine
est choisi par la ministre d'État aux Affaires municipales,
Louise Harel, pour aider les maires des Îles dans la préparation
de la consultation publique (référendum) sur le projet
de Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine. Ce projet
consiste à transférer à une structure municipale
unique, tous les pouvoirs et responsabilités des municipalités
locales et de la municipalité régionale de comté
(MRC), ainsi que d'autres responsabilités particulières.
Cette nouvelle structure municipale s'appellerait Communauté
maritime des Îles-de-la-Madeleine et serait habilitée
à recevoir toute responsabilité ou compétence
que le Gouvernement du Québec déciderait de lui léguer
durant les années à venir.
Le 17 octobre
1999 a lieu, dans les huit municipalités des Îles-de-la-Madeleine,
le référendum consultatif afin de poser la question
suivante : Approuvez-vous la mise en place de la "Communauté
maritime des Îles-de-la-Madeleine?". Le vote final est
de 3 171 votes pour le NON et de 2 936 votes pour le OUI. Les municipalités
de Cap-aux-Meules 85 %), Havre-Aubert (87 %) et Grosse-Île (96
%) votent majoritairement pour le NON. En votant non à la mise
en place d'une communauté maritime ils affirment vouloir garder
leurs structures municipales intactes tout en négociant des
arrangements pour le partage de certains services.À Fatima
le vote est partagé, soit 63 % pour le NON et 47 % pour le
OUI. Quatre municipalités votent majoritairement pour le OUI,
soit Grande-Entrée (88 %), l'Étang-du-Nord (80 %), Havre-aux-Maisons
(84 %) et l'Île d'Entrée (71 %).
Les électeurs
des Îles-de-la-Madeleine refusent donc majoritairement la fusion
des municipalités tel que présente dans le projet de
Communauté maritime.
Photographies et Articles
de journaux
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