Artillerie

[Red Line]

L'artillerie a été beaucoup perfectionnée pendant la guerre. Composante essentielle des divisions aériennes et d'infanterie, elle était constituée d'engins montés sur affût, trop gros pour être transportés et utilisés par un seul soldat. Ces armes devaient plutôt être amenées par des chevaux jusqu'à la position de tir.


La technologie améliora les méthodes de combat en permettant de viser et de détruire les cibles avec plus de précision. Grâce à ces améliorations, l'infanterie fut mieux équipée sur le champ de bataille. La guerre des tranchées amena aussi les militaires à élaborer de nouveaux moyens d'attaque visant à affaiblir les positions de l'ennemi. Parmi les armes qui furent alors mises au point figurent la grenade à main, le mortier de tranchée, la mitrailleuse et l'obusier.

Grâce à ces nouvelles pièces d'artillerie et aux tirs plus précis des armes utilisées, les combats face à face (ou même corps à corps) furent moins nécessaires. Les Canadiens recoururent à des tactiques qui exigeaient une meilleure coordination entre les différentes divisions de l'armée. On se mit à utiliser des avions, des ballons ainsi que la technique du repérage par le son pour localiser les batteries ennemies. L'information recueillie dans les airs était ensuite communiquée aux artilleurs sur le champ de bataille par radio, par téléphone ou par signaux lumineux.

Les communications permirent d'améliorer considérablement la précision et l'efficacité des tirs d'artillerie. Il était important de pouvoir guider les tirs afin de détruire les tranchées et les batteries ennemies. On ne pouvait plus, par ailleurs, laisser les pièces d'artillerie à la vue de l'ennemi de crainte qu'il ne les détruise. On commença donc à utiliser le camouflage pour soustraire le matériel aux observations aériennes allemandes.

Grâce aux données recueillies dans les airs, les artilleurs pouvaient localiser exactement les canons ennemis et les réduire au silence. La destruction de ces batteries avaient également l'avantage d'accroître considérablement les chances de succès de l'infanterie lors d'un assaut, les soldats pouvant alors limiter plus facilement les manoeuvres de l'ennemi sur le terrain. Résultat : la guerre des tranchées remplaça les tactiques de combat traditionnelles. Les tirs d'artillerie indirects prirent aussi de l'ampleur dans les deux camps, ce qui eu pour effet d'accroître les tirs de barrage.

Sur le champ de bataille, l'artillerie était souveraine. Elle procurait à l'armée la puissance de feu nécessaire aux attaques de l'infanterie. Elle protégeait aussi les troupes pendant les attaques ou les contre-attaques allemandes. Lors d'une attaque, les soldats devaient se déplacer sur un terrain couvert de barbelés. Les améliorations apportées à l'artillerie permirent de supprimer plus efficacement ces obstacles. Une telle destruction était nécessaire pour permettre aux soldats de se déplacer rapidement et librement en territoire ennemi. On utilisait aussi des chars pour se frayer un passage à travers les barbelés. Cependant, vu sa lenteur, ce véhicule était une cible facile pour les tirs d'obus. Les chars d'assaut ne devinrent plus efficaces que vers la fin de la guerre.

[Captured Howitzer] L'artillerie perdait toutefois de son efficacité lorsque la ligne de front était très mobile, car il était alors difficile de déplacer rapidement le matériel lourd. Lorsque les pièces d'artillerie ne pouvaient être déplacées plus avant, il fallait se reposer presque exclusivement sur l'infanterie.

La contribution du Canada à l'amélioration de l'artillerie a modifié pour toujours l'art de la guerre. Ces changements seront mis en application lors des batailles futures. Les Canadiens se sont rendur compte que la planification, la préparation et la coordination jouaient un rôle essentiel dans tous les aspects d'une bataille.


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