Aviation

[Red Line]

Au début de la Grande Guerre, les Forces aériennes canadiennes étaient plutôt réduites et ses membres avaient très peu d'expérience. Les rares aviateurs canadiens avaient servi dans le Royal Flying Corps ou "RFC", la principale unité aérienne de l'armée britannique. Deux aviateurs et un appareil seulement accompagnèrent les troupes canadiennes en Angleterre en 1914. À la fin de la guerre, cependant, les choses avaient changé puisqu'environ 22 000 Canadiens faisaient alors partie du "RFC". Au cours de la même période, l'aéronautique fit des progrès spectaculaires.


Au début, les avions servaient uniquement à des fins de surveillance. Les pilotes survolaient les lignes ennemies à basse altitude et à une vitesse de 150 km/h, recueillant de précieuses informations sur les activités de l'ennemi. Ces détails étaient saisis sur pellicule à l'aide d'appareils photos et communiqués au quartier général. L'information permettait de déterminer la position de l'ennemi et d'a voir une idée précise de la configuration du champ de bataille ainsi que de l'emplacement des réseaux de barbelés, des tranchées et des pièces d'artillerie.

[Armstrong-Whitworth]Même s'ils n'étaient pas armés, les avions étaient très utiles à la planification des attaques. Les données communiquées par le pilote au quartier général permettaient en effet de guider les tirs d'artillerie et de détruire les batteries de l'ennemi, réduisant ainsi la puissance de ses contre-attaques contre les lignes alliées. Un peu plus tard, on commença à transformer les avions en engin d'attaque en équipant les pilotes de bombes qu'ils lançaient du cockpit sur les lignes ennemies. Cette nouvelle tactique rendit la vie dans les tranchées encore plus terrifiante.

À l'été de 1918, l'avion était devenu une composante essentielle des combats, aussi bien pour les Allemands que pour les Alliés. On disposait dorénavant de chasseurs et de bombardiers pouvant voler à une vitesse de 250 km/h et à une altitude jamais atteinte auparavant. Les bombardiers transportaient des bombes qu'on pouvait larguer mécaniquement sur des cibles ennemies à partir du ventre de l'appareil. Les chasseurs étaient équipés de mitrailleuses placées entre les hélices, ce qui en faisait de redoutables engins de guerre. Les pilotes pouvaient dorénavant attaquer facilement les chasseurs ennemis et sillonner le ciel au-dessus de leurs lignes. Ces missions avaient pour but d'appuyer les attaques au sol et d'empêcher les Allemands d'obtenir des renseignements sur les positions des Alliés. De grands efforts furent faits pour débarrasser le ciel des appareils ennemis. On peut voir, sur la photographie ci-dessus, un avion allemand qui vient d'être abattu.

Les pilotes partaient habituellement en mission à l'aube et au crépuscule. Chaque jour leur apportait de nouvelles expériences. Ils apprirent à prévoir l'imprévisible. Ils savaient aussi qu'ils ne devaient attendre aucun secours en cas d'écrasement, les avions n'étant pas alors équipés de parachutes. Ces hommes étaient insouciants et audacieux même si, à certains moments, ils devaient sans doute avoir la peur au ventre.

[Sopwith Triplane]Le pilote canadien le plus célèbre à l'époque, il était renommé pour ses attaques audacieuses, fut Billy Bishop. Son courage héroique lui mérita la Croix de Victoria et l'honneur d'être nommé "as" canadien de l'aviation. Pour obtenir ce titre, un pilote devait avoir abattu au moins cinq appareils ennemis, les victoires devaient être confirmées.

Bishop abattit quatre avions et deux ballons juste avant la bataille du plateau de Vimy. Il abattit 72 autres appareils par la suite, de sorte qu'à la fin de la guerre, il était considéré comme l'as de l'aviation numéro trois de la Grande Guerre.

Nota : en 1967, l'aviation, l'armée et la marine canadiennes ont été regroupées sous le nom de forces armées canadiennes. Elles ne forment donc plus, depuis cette date, des unités distinctes.


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