Peter Loubin dans les tranchées.
Pour entendre l'ancien combattant Peter Loubin raconter son expérience, cliquez ci-dessous.
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J'prend des sand bags, puis j'me fais un espèce de carré là pour me coucher. J'me sens fatigué. Je suis couché la dedans puis j'aurais pu me noyer. Á force de la pluie, à force de tombée. Eh! Les sand bags se déplaçaient et puis je restait là. La minute qu'on arrivait à Bramshop, ils nous ont donné les shorts land fields, c'est une bonne carabine ça. Plus facile à maneouvrer pis pas aussi pesante. Mais la place la pire que j'ai frappée c'était Passchendaele. Là le niveau de la terre est plus bas que le niveau de la mer. Si un obus arrive puis il tombe, fait un trou, dans deux ou trois heures, le trou va être plein d'eau. Combien de jeunes hommes se sont faits blessés et puis naturellement, inconscients, ils ont roulé dans l'eau puis se sont noyés. Ç'arrivait souvent ça. [Avant la guerre,] moi, j'allais au collège à Mont St-Louis à Montréal. Mon père était contre ça. Il voulait pas que je m'en aille. Les Canadiens français étaient contre l'armée. Y'en a beaucoup qui se sauvaient dans le bois et les Canadiens français, ils voulaient pas se battre pour les Anglais. Ben, dans ce temps là, moi, je cherchais l'aventure. J'étais jeune, plus ou moins d'éducation. J'm'en vais à l'aventure. J'vais l'avoir. [Mon avis pour l'avenir serait] d'éviter la guerre sur tout rapport. Y'a toujours moyen de s'appeler une chose ça y est. C'est stupide ça! C'est nos moyens, ce qu'ils veulent c'est des gens de bonne volonté. Si, t'es capable de trouver une solution parce que la guerre, tout le monde perd. Y'a pas de gagnant dans une guerre.
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