Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada

Bulletin 20, 1972

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Résumé

Portraits d'un jeune héros, deux versions du Portrait  du lieutenant Provo William Parry Wallis 
par Robert Field

par Jean-René Ostiguy


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Il y a neuf ans, alors que j'étais conservateur au New Brunswick Museum, la découverte d'une copie (voir fig. 3) d'un portrait de Robert Field (voir fig. I) dans la collection de la Galerie nationale du Canada m'incita à effectuer des recherches sur l'identité du personnage portraituré. Le portrait, croyait-on, était celui du commandant John Harper alors qu'il s'agissait en réalité du lieutenant Provo William Parry Wallis.

Il paraît certain, maintenant, que Robert Field aurait plutôt peint en 1813 William Parry Wallis, jeune homme de vingt-deux ans et héros de la marine britannique qui venait de remporter une victoire navale contre le navire américain Chesapeake. Ce qui nous paraît si logique est pourtant resté inaperçu, même pour Harry Piers, l'unique biographe de Robert Field. Bien sûr, Piers connaissait l'existence d'une gravure de H. F. Davey (voir fig. 2) apparentée au portrait du lieutenant Wallis, mais il y voyait l'image d'un tableau perdu. Or, le portrait de la Galerie nationale a bel et bien été réalisé d'après la première version du portrait de Wallis (voir fig. 4) aujourd'hui en la possession du révérend P. A. M. Edlin à Weston-super-Mare en Somerset. C'est une bourse du Conseil des arts du Canada qui m'a permis après maintes recherches et de longues vérifications, de trouver ce premier portrait.
 
Le héros y paraît plus jeune et plus ému par sa victoire que dans celui de la Galerie nationale. Il a peut-être été peint le premier, directement d'après le modèle, alors que celui d'Ottawa se présente comme une version plus sérieuse. Peut-être aussi a-t-il été exécuté plus tard comme souvenir personnel commandé par Wallis lui-même.

Ces deux portraits, ainsi que celui présumé de Provo Featherstone Wallis (voir fig. 5), montrent Robert Field en pleine possession de ses moyens comme portraitiste. Ils révèlent en plus une affinité certaine avec les portraits de Sir Thomas Lawrence alors que les portraits en pieds, comme celui de Sir George Prévost à Halifax, s'apparentent à ceux de Sir Joshua Reynolds.

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