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Résumé
Un Poelenburg à la Galerie nationale du Canada
par Malcolm Waddingham
English article
Page 1
Le peintre
hollandais Cornelis van Poelenburg (1586?-1667) travaille en Italie
entre 1617 et 1627, date où on le sait de retour à Utrecht. C'est
probablement à cette époque qu'il exécute le tableau dont la
Galerie nationale du Canada a récemment fait l'acquisition,
Clorinde sauvant Olinde et Sofronie du bûcher
(fig. I), scène
empruntée au poème épique du Tasse, La Jérusalem délivrée
(1574). Comme nombre de peintures de Poelenburg, ce tableau était
jusqu'à maintenant assimilé à l'oeuvre de Bartholomeus
Breenbergh.
Le cadre choisi par l'artiste démontre bien l'enthousiasme avec
lequel ce nordique réagit à son séjour à Rome: il situe la scène
sur un fond inspiré des monuments de la Rome antique plutôt que
dans la Jérusalem médiévale du Tasse. Parmi les allusions
classiques, on notera les Dioscures, en haut à droite, la colonne
de triomphe avec son relief en spirale et l'édifice du centre,
semblable à un temple, qui rappelle à la fois le Panthéon et le
tambour du dôme de Saint-Pierre. Il y a également des
rappels des fresques de Raphaël au Vatican, tels que la Clorinde
montée sur un cheval cabré et les silhouettes du premier plan, à
droite. Toutefois, le cavalier qui regarde par-dessus son épaule,
au premier plan, à gauche, porte un extravagant costume du début
du XVIIe siécle. De toute évidence, il n'est autre que Poelenburg
lui-même.
Tout en montrant l'estime qu'il porte à l'art de l'ancienne Rome,
l'artiste fait preuve dans ce tableau d'un style indépendant; loin
de se conformer au genre des Carrache ou du Caravage, il n'y laisse
pas non plus transparaître une imitation servile de l'oeuvre
d'Elsheimer, qu'il admire. Les repentirs sont là, en outre, pour témoigner
des nombreuses retouches que l'artiste apportait à sa composition
avant d'arriver à une solution satisfaisante. L'hypothèse
voulant que Clorinde sauvant Olinde et Sofronie du bûcher
ait été
peint en Italie s'appuie sur des comparaisons avec d'autres tableaux
de Poelenburg qui, par leur style, leur origine ou leur époque,
peuvent être attribués à cette période, comme le Martyre de
saint Laurent
(fig. 2) qui se trouve aujourd'hui à Cassel, le Bâton
miraculeux de Moïse
(fig. 3) du palais Pitti et la Danse paysanne
sur un fond de paysage de 1622
(fig. 5) de la Galerie des Offices.
On peut situer la réalisation du tableau de la Galerie nationale
entre 1622 et 1624.
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