Bulletin 4 (II:2) 1964

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Résumé

Deux dessins de Parmigianino

par A. E. Popham

Le premier des deux dessins de Parmigianino, acquis récemment par la Galerie nationale, est une étude pour La Madone au long cou, un tableau commandé à l'artiste par Elena Baiardi, veuve de Francesco Tagliaferri, le 23 décembre 1534 pour sa chapelle dans la Chiesa dei Servi di Maria à Parme. L'artiste s'est engagé par son contrat à compléter le tableau vers la Pentecôte de l'année suivante, mais il n'a été placé sur l'autel qu'en 1542 après la mort de l'artiste bien que n'étant pas complètement achevé. Il est satisfaisant de pouvoir fournir des renseignements de ce genre au sujet d'un dessin mais on aimerait connaître à quelle étape, dans révolution prolongée du travail, l'oeuvre appartient. Nous avons reçu au moins vingt dessins qui ont été fait en préparation du tableau mais c'est une tâche assez difficile que de pouvoir les disposer dans l'ordre de leur exécution. M. Popham dit qu'il est douteux qu'on puisse parvenir à une certitude à ce sujet, mais il semble que l'effort en vaille la peine dans le cas d'un tableau d'une importance aussi exceptionnelle dans l'évolution du "maniérisme" que celui de La Madone au long cou.

Des dessins se rapportant à ce tableau se trouvent dans la bibliothèque de Pierpont Morgan, au Louvre, à Budapest, au Musée Britannique, à la Galerie nationale de Parme et à Ottawa. Dans ses comparaisons subtiles et fort étudiées, M. Popham fait remarquer que le dessin d'Ottawa n'est pas l'étude la plus ancienne du tableau mais qu'elle est unique en ce sens qu'elle montre un sommet voûté et ceci doit signifier que la forme du panneau n'avait pas encore été décidée et qu'elle représente une étape certainement plus lointaine dans la production du tableau.

Le deuxième des deux tableaux est une étude finie avec beaucoup de soin à plume et à l'encre d'un guerrier nu vu du dos. L'objet de ce dessin reste une énigme. Il a pu servir de carton pour la broderie de vêtements ou d'ornements sacerdotaux ou pour reproduire un dessin sur un panneau. Il est fini dans un style qui ressemble à la gravure mais aucune date exacte ne peut être établie pour son exécution.

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