Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada

Bulletin 5 (III:1), 1965

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Résumé

J. M. Barnsley à la Galerie nationale 

par J. Barry Lord

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Jusqu'à ces dernières années, le succès du mouvement national et l'influence parallèle du néo-impressionnisme sur la peinture canadienne, en même temps que l'avènement de l'art abstrait américain ont détourné l'attention des critiques et des historiens des réalisations considérables des artistes de fin du XIXe siècle. Aussi a-t-il été facile d'oublier James MacDonald Barnsley (1861-1929) qui, frappé de schizophrénie, cessa de peindre en janvier 1892. Sans les nombreuses expositions que sa mère et son marchand de tableaux, les galeries W. Scott & Sons de Montréal, persistèrent à présenter, de 1892 à 1921, il aurait sans doute sombré dans l'oubli. Plusieurs des oeuvres de Barnsley, qui se trouvent actuellement à la Galerie nationale et au Musée des Beaux-Arts de Montréal, ont été acquises durant cette période et c'est sur elles que s'est fondée la renommée du peintre jusqu'à ce que la Galerie d'art de Vancouver eût organisé la présente exposition rétrospective itinérante.

Au printemps de 1964, M. Lord se rendait à la Galerie nationale pour y étudier les oeuvres de Barnsley - cinq huiles, une aquarelle, deux cahiers d'esquisses, de nombreux dessins non reliés et une eau forte. L'identification d'un album contenant plus de 140 dessins, attribués à Barnsley, est l'une des découvertes les plus importantes réalisées au cours des recherches destinées à l'organisation de la rétrospective confiée à la Galerie d'art de Vancouver; cette découverte a considérablement augmenté l'étendue et la richesse de la représentation de l'artiste à Ottawa.

La redécouverte de J. M. Barnsley révèle un peintre dont le pinceau sûr et discret sait très bien rendre la saveur d'un port, le claquement du vent de mer, les ombres qui s'accumulent dans un pré au crépuscule. On pourrait qualifier son passage dans la peinture canadienne de pré-impressionniste; dans l'assimilation des styles français au Canada, il n'est pas douteux qu'il comble le vide entre le style Barbizon de Horatio Walker (1858-1938) et la technique impressionniste de Maurice Cullen (1866-1934) qui a étudié à Paris immédiatement après Barnsley. Comme le signale le catalogue de l'exposition rétrospective, il a probablement influencé le jeune Morrice. De toute façon son oeuvre sera enfin soumise à l'évaluation et à l'appréciation du public. Souhaitons que des contemporains méritants de Barnsley fassent aussi l'objet d'une étude plus attentive.

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