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Résumé
Dessiné par I. Bradley de
Grande-Bretagnepar Mary
Childs Black et par Stuart P. Feld
English article
Page 1
Écrit par Jean Lipman, le premier article sur le peintre américain
du XIXe siècle, John Bradley, parut dans Art in America il
y a plus de vingt ans. A partir de quatre portraits signés qui
pouvaient dater de 1832 à 1845, quarante-cinq autres portraits lui
furent attribués. Après plusieurs années de recherches
additionnelles, aucune de ces attributions ne peut être acceptée.
Vingt-neuf de ces toiles sont maintenant attribuées à Ammi
Phillips. Trois autres sont attribuées à Erastus Salisbury Field,
et les autres à divers artistes non encore identifiés.
Les quatre portraits signés étaient proches par leur style de ceux
de Phillips mais les quelques documents relatifs à Bradley
contredisent les conclusions de l'article de Lipman sur l'activité
de Bradley dans l'état de New York et au Connecticut. Bradley en
fait, aurait travaillé dans la ville de New York entre 1833 et
1847.
Les renseignements supplémentaires que nous possédons sur Bradley
viennent de 18 portraits qui ont été découverts depuis la
publication de l'article de Lipman. Tous sont signés et peuvent être
datés avec certitude.
Une douzaine de portraits de Bradley sont datés de 1832 à 1834, et
les personnages peints ont tous été identifiés, sauf un. Neuf
d'entre eux habitaient Staten Island, les autres, Manhattan. Son
tableau le plus ancien, signé et daté « I. Bradley Deli (n) 1832
» (Fig.1), représente un violoncelliste; c'est un « portrait
d'apparat », et le personnage est entouré d'objets révélant ses
goûts et ses occupations.
Le style unique de Bradley se révèle dès ce premier tableau. Le
portrait a une qualité linéaire, et la silhouette du personnage
est utilisée à bon escient. Bradley donne du volume à ses formes
plates par l'emploi d'une ligne blanche au contour de la tête et
des mains. Ses couleurs préférées sont le vert foncé brillant du
tapis, le rouge des tentures, le brun chaud du fond.
Les portraits du capitaine John Cole et de son épouse Catherine
Rachel Winant Cole (1833), répètent ces accords de couleurs
(Figs. 2 et 3).
On ne sait si Bradley s'est établi à Staten Island avant d'aller
à New York en 1836, mais ses portraits du new-yorkais Simon Content
et de son épouse Angelina Pike Content (Figs. 4 et 5) datent de
1833. Bradley est porté à signer, dater et décrire ses portraits;
ainsi ceux des Content sont signés et datés et portent une
inscription au verso.
En juin 1834, Bradley fait les portraits de cinq membres de la
famille Totten. Tous, sauf un, sont signés et datés et tous
portent au verso de longues inscriptions. Ses couleurs préférées,
rouge brillant, vert foncé et brun chaud sont encore utilisées ici
(Figs. 6 à 10), et il utilise encore une ligne blanche dans les
contours.
En 1834, Bradley peint deux autres habitants de Staten Island, des
membres de la famille Ellis. Ces toiles sont en mauvaise condition
et ont été presqu'entièrement repeintes.
On n'a pas trouvé de portraits de Bradley datant de 1835. En 1836,
il habite New York et on a trouvé trois portraits portant cette
date. L'un d'eux représente un militaire, M. Newton de Newton Hook,
N. Y. (Fig.11 ). On ne sait si Bradley s'est déplacé ou si le modèle
est venu à New York. On ne peut prouver que Bradley ait été un
peintre itinérant. Derrière le personnage, une fenêtre donne sur
un paysage, détail unique dans l'oeuvre de Bradley. Un autre
portrait signé « I. Bradley » et daté 1836 représente une jeune
fille avec une poupée, premier tableau d'un groupe de quatre
portraits d'enfants en pied, de la même époque (Fig.12).
De 1832 à 1836, John Bradley signe ses toiles « I. Bradley ». En
1836, pour la première fois, il signe « J. Bradley ». Cette
signature apparaît dans le portrait de femme de la collection de la
Galerie nationale du Canada (Fig. 13).
Quoiqu'aucun tableau de Bradley ne porte de date peinte au delà de
1836, les sept autres portraits peuvent être assez précisément
datés entre 1837 et 1844 en se basant sur l'adresse du peintre qui
est inscrite au dos des tableaux. Deux d'entre eux forment
probablement une paire, M. Britton (Fig. 14) et Mme Stephens (Fig.
15). Le sofa sur lequel est assise Mme Stephens réapparaît
dans le portrait du garçon à l'habit brun (Fig. 16).
Les deux derniers portraits de cette période de 1837-1844 sont
presque identiques et représentent un enfant debout sur un tapis très
coloré avec un rosier en pot et un chat. L'un des enfants est Emma
Homan, l'autre n'a pas été identifié (Figs. 17 et 18).
Les derniers portraits connus de Bradley sont ceux de James
Patterson Crawford et de sa femme Margaretta Bowne Crawford (Figs.19
et 20). Ils portent la trace d'une influence de la photographie sur
l'art de Bradley.
La seule autre oeuvre connue de Bradley est un pastel, aujourd'hui
perdu, représentant un vase de fleurs placé sur une plaque de
marbre, datant de 1846.
Toutes les peintures connues de Bradley datent de 1832 à 1847 et,
à partir de 1836, il habite New York comme en témoignent les
inscriptions dans les annuaires de cette ville.
John Bradley signait toujours « I. Bradley » ou « J. Bradley » mais
jamais « I. J. H. Bradley ». Il n'a pas laissé de trace
quant à son identité, ses origines ou ses goûts. On sait
seulement qu'il était d'origine britannique et il est peut-être
arrivé d'Irlande en 1826.
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