Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada

Bulletin 8  (IV:2), 1966

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Résumé

Dessiné par I. Bradley de Grande-Bretagne

par Mary Childs Black et par Stuart P. Feld

English article

Page  1

Écrit par Jean Lipman, le premier article sur le peintre américain du XIXe siècle, John Bradley, parut dans Art in America il y a plus de vingt ans. A partir de quatre portraits signés qui pouvaient dater de 1832 à 1845, quarante-cinq autres portraits lui furent attribués. Après plusieurs années de recherches additionnelles, aucune de ces attributions ne peut être acceptée. Vingt-neuf de ces toiles sont maintenant attribuées à Ammi Phillips. Trois autres sont attribuées à Erastus Salisbury Field, et les autres à divers artistes non encore identifiés.

Les quatre portraits signés étaient proches par leur style de ceux de Phillips mais les quelques documents relatifs à Bradley contredisent les conclusions de l'article de Lipman sur l'activité de Bradley dans l'état de New York et au Connecticut. Bradley en fait, aurait travaillé dans la ville de New York entre 1833 et 1847.

Les renseignements supplémentaires que nous possédons sur Bradley viennent de 18 portraits qui ont été découverts depuis la publication de l'article de Lipman. Tous sont signés et peuvent être datés avec certitude.

Une douzaine de portraits de Bradley sont datés de 1832 à 1834, et les personnages peints ont tous été identifiés, sauf un. Neuf d'entre eux habitaient Staten Island, les autres, Manhattan. Son tableau le plus ancien, signé et daté « I. Bradley Deli (n) 1832 » (Fig.1), représente un violoncelliste; c'est un « portrait d'apparat », et le personnage est entouré d'objets révélant ses goûts et ses occupations.

Le style unique de Bradley se révèle dès ce premier tableau. Le portrait a une qualité linéaire, et la silhouette du personnage est utilisée à bon escient. Bradley donne du volume à ses formes plates par l'emploi d'une ligne blanche au contour de la tête et des mains. Ses couleurs préférées sont le vert foncé brillant du tapis, le rouge des tentures, le brun chaud du fond.

Les portraits du capitaine John Cole et de son épouse Catherine Rachel Winant Cole (1833), répètent ces accords de couleurs
(Figs. 2 et 3).

On ne sait si Bradley s'est établi à Staten Island avant d'aller à New York en 1836, mais ses portraits du new-yorkais Simon Content et de son épouse Angelina Pike Content (Figs. 4 et 5) datent de 1833. Bradley est porté à signer, dater et décrire ses portraits; ainsi ceux des Content sont signés et datés et portent une inscription au verso.

En juin 1834, Bradley fait les portraits de cinq membres de la famille Totten. Tous, sauf un, sont signés et datés et tous portent au verso de longues inscriptions. Ses couleurs préférées, rouge brillant, vert foncé et brun chaud sont encore utilisées ici (Figs. 6 à 10), et il utilise encore une ligne blanche dans les contours.

En 1834, Bradley peint deux autres habitants de Staten Island, des membres de la famille Ellis. Ces toiles sont en mauvaise condition et ont été presqu'entièrement repeintes.

On n'a pas trouvé de portraits de Bradley datant de 1835. En 1836, il habite New York et on a trouvé trois portraits portant cette date. L'un d'eux représente un militaire, M. Newton de Newton Hook, N. Y. (Fig.11 ). On ne sait si Bradley s'est déplacé ou si le modèle est venu à New York. On ne peut prouver que Bradley ait été un peintre itinérant. Derrière le personnage, une fenêtre donne sur un paysage, détail unique dans l'oeuvre de Bradley. Un autre portrait signé « I. Bradley » et daté 1836 représente une jeune fille avec une poupée, premier tableau d'un groupe de quatre portraits d'enfants en pied, de la même époque (Fig.12).

De 1832 à 1836, John Bradley signe ses toiles « I. Bradley ». En 1836, pour la première fois, il signe « J. Bradley ». Cette signature apparaît dans le portrait de femme de la collection de la Galerie nationale du Canada (Fig. 13).

Quoiqu'aucun tableau de Bradley ne porte de date peinte au delà de 1836, les sept autres portraits peuvent être assez précisément datés entre 1837 et 1844 en se basant sur l'adresse du peintre qui est inscrite au dos des tableaux. Deux d'entre eux forment probablement une paire, M. Britton (Fig. 14) et Mme Stephens (Fig. 15). Le sofa sur lequel est assise Mme Stephens réapparaît dans le portrait du garçon à l'habit brun (Fig. 16).

Les deux derniers portraits de cette période de 1837-1844 sont presque identiques et représentent un enfant debout sur un tapis très coloré avec un rosier en pot et un chat. L'un des enfants est Emma Homan, l'autre n'a pas été identifié (Figs. 17 et 18).

Les derniers portraits connus de Bradley sont ceux de James Patterson Crawford et de sa femme Margaretta Bowne Crawford (Figs.19 et 20). Ils portent la trace d'une influence de la photographie sur l'art de Bradley.

La seule autre oeuvre connue de Bradley est un pastel, aujourd'hui perdu, représentant un vase de fleurs placé sur une plaque de marbre, datant de 1846.

Toutes les peintures connues de Bradley datent de 1832 à 1847 et, à partir de 1836, il habite New York comme en témoignent les inscriptions dans les annuaires de cette ville.

John Bradley signait toujours « I. Bradley » ou « J. Bradley » mais jamais « I. J. H. Bradley ». Il n'a pas laissé de trace quant à son identité, ses origines ou ses goûts. On sait seulement qu'il était d'origine britannique et il est peut-être arrivé d'Irlande en 1826.

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