Cet ambitieux projet de Canadair fut couronné de succès : il s’agissait de fabriquer un bombardier à eau dont la capacité en eau serait 50 % plus élevée que celle du Canso, soit 5 400 litres. Idéalement, il faisait le plein en passant sur un plan d’eau, ou au moyen de raccords sur le côté lorsqu’il était au sol.
Canadair réussit à fabriquer un avion rentable, populaire, qui pouvait puiser ses 5 400 litres en un seul passage de dix secondes.
Le CL-215 fit ses preuves au pays, notamment en permettant d’éteindre des incendies au Québec. Il permit d’éviter des dommages dont la valeur aurait largement dépassé le budget annuel pour l’arrosage aérien.
L’avion peut aussi servir pour des missions de recherche et de sauvetage. Canadair en a vendu plus de 100 dans le monde. L’un des avions, vendu à la Thaïlande, a même été doté d’une cuisinette et d’une toilette. Les États-Unis ont voulu acheter 20 avions pour le largage d’agents défoliants au Viet Nam, mais aucun appareil n’était prêt à l’époque.
L’Espagne a acheté 8 CL-215, qu’elle a payés durant 8 ans avec du vin provenant de la collection personnelle du ministère espagnol de l’Agriculture!
En 1975, Canadair adapta un système de mélange de produits retardants afin d’augmenter l’efficacité des largages.
Ce bombardier à eau ne se contentait pas d’être populaire : il était efficace en plus. L’un des appareils a inscrit un record mondial en faisant 225 arrosages sur un incendie en une seule journée.
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