De leur côté, les filles avaient leurs propres jeux.
Elles aimaient surtout jongler : si elles n'avaient pas encore appris à
jongler, elles s'y exerçaient. Certaines pouvaient lancer trois pierres
à la fois, d'autres en étaient incapables. Les garçons
s'y essayaient eux aussi; quelques-uns pouvaient jongler sans problème,
mais c'était trop difficile pour la plupart d'entre nous.
Les filles jouaient aussi un autre jeu, désigné PIKLIRTAUTINIQ,
qui consistait à sauter - sans aide - de la position
agenouillée à la position debout, puis inversement. Je n'ai
jamais pu le faire, parce que je n'arrivais pas à supporter mon propre
poids. Les filles y arrivaient sans la moindre difficulté. Il existait
aussi un autre jeu qui portait le nom de SITTUQTAQ (danse à la cosaque).