Cyrille Beaudry, c.s.v. (1835-1904) Georges Delfosse (1869-1939) non daté huile sur toile Collection du Musée d'art de Joliette Dépôt des Clercs de Saint-Viateur de Joliette 1975.1468

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«À cause de la longueur de son mandat de directeur - trente-six ans -, de sa personnalité, de son prestige et de ses nombreuses initiatives, nul supérieur n'aura contribué autant que Cyrille Beaudry au développement du collège Joliette et n'aura produit une pareille influence sur des générations d'élèves. Le "second fondateur" du Collège Joliette avait engendré, disait-on, des milliers de "P'tits Beaudry".» (Léo-Paul Hébert, «Cyrille Beaudry», Dictionnaire biographique du Canada) La contribution la plus directe du père Beaudry à la vie artistique est certes la construction de la chapelle du Sacré-Coeur. Cette chapelle de collège, de style néo-gothique, a dû impressionner bien des âmes estudiantines encore baignées de sommeil, à l'heure des messes matinales. Indirectement cette fois, le fait que Cyrille Beaudry ait encouragé les études européennes des professeurs aura certainement eu une belle influence sur la vie culturelle du collège
Jeu de balle au mur dans la cour du Séminaire de Joliette .

non daté
Collection du Musée d'art de Joliette
Fonds Wilfrid Corbeil

Tout comme l'esprit, le corps est pris en compte dans la philosophie du cours classique, et Cyrille Beaudry, c.s.v.,  y veille. Il instaure des cours d'éducation physique et, en 1899, il fait construire une piscine. Mais le jeu de balle au mur demeure le grand classique des sports de collège.

«À l'automne et au printemps, le jeu de balle devient le centre de la cour et de la vie collégiale. À l'abri du vent du nord, sous les grands arceaux de ses ouvertures, les élèves regardent jouer leurs confrères. C'est l'agora de la gent écolière devisant bruyamment parfois des menus faits de la vie quotidienne.»
(L'Estudiant, novembre/décembre, 1942)
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La tabagie Wilfrid Corbeil, c.s.v. (1893-1979) vers 1936 gouache Collection des Clercs de Saint-Viateur     À la fin du XIXe siècle, Cyrille Beaudry, c.s.v.,  transforme la cour arrière du collège en un véritable parc. Une allée d'ormes, une tabagie et un bassin circulaire, dit «l'étang», sont les principaux éléments du lieu.

La tabagie, construite d'après les plans de Joseph Michaud, c.s.v., fut, de 1887 à 1940, un lieu de discussion informelle pour les étudiants. «C'est entre ses murs jaunis, paradis des araignées, que trois fois le jour, les fervents de la pipe ont rendu hommage à leur dieu. Après chaque repas, en longue file, les adorateurs se hâtent vers le lieu de leur prédilection.»
(Roger Éthier, L'Estudiant, décembre 1939)

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