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La
chapelle du Sacré-Coeur du Séminaire de Joliette
1881
Archives des Clercs de Saint-Viateur à Joliette |
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La chapelle du Sacré-Coeur est un projet de Cyrille Beaudry,
c.s.v.; le plus audacieux de cet infatigable bâtisseur. Pour le réaliser, il organisa
d'importantes quêtes publiques. Le retable, par exemple, fut offert par un groupe
d'anciens étudiants du Collège Joliette. |
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Le retable de
la chapelle du
Sacré-Coeur du Séminaire de
Joliette
Wilfrid Corbeil, c.s.v. (1893-1979)
vers 1936
gouache
Collection des Clercs de Saint-Viateur
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Alphonse Durand
et Marie Schewer,
dans leur atelier joliettain |
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vers 1900
Collection privée
Alphonse Durand (1858-1937) serait un des premiers artistes né
en sol joliettain. Au cours de ses études au Collège Joliette, il profite de
l'enseignement de Joseph Michaud, c.s.v., architecte déjà expérimenté. |
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En 1881, il étudie la sculpture dans l'État de New York, où il fait la rencontre d'une
jeune étudiante d'origine alsacienne, Marie Schewer, qu'il épousera. Au tournant du siècle, après avoir sculpté le retable de la chapelle du
Sacré-Coeur avec Marie Schewer, Alphonse Durand signe d'importantes constructions
joliettaines: l'ancien hôtel de ville, l'usine de pompage d'eau, l'agrandissement de
l'évêché et l'aile de façade, dite aile des professeurs, de l'actuel CEGEP. Il
réalisera aussi nombre de belles demeures privées dont le caractère devait rappeler à
son épouse un peu de son Alsace natale.
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Fragments du retable de la
chapelle du Sacré-Coeur
Alphonse Durand et
Marie Schewer, sculpteurs
1880
bois, feuille d'or
Collection du Musée d'art de Joliette
Dépôt des Clercs de Saint-Viateur de Joliette
1975 x.1927 |
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Le retable, dont on aperçoit ici une sélection de fragments, a été sculpté par
Alphonse Durand et Marie Schewer. Leur travail respecte très fidèlement le plan des
architectes Perrault & Mesnard et s'inscrit dans une tradition de sculpture sur bois
qui fut longtemps l'élément principal de la décoration d'église. Quévillon,
Levasseur, Baillargé en furent les principaux représentants.
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| Depuis l'incendie de 1957, le retable
existe toujours mais sous forme de centaines de morceaux, conséquence de son
démantèlement rapide. La dorure et la peinture ont tenu bon et seulement 5% des pièces
manquent.
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Le plan du retable fut conçu par la
firme de Maurice Perrault (1857-1909) et d'Albert Mesnard (1847-1909), mais tout porte à
croire que Louis Vadeboncoeur, c.s.v., en aurait été l'inspirateur. Quand le projet
s'est développé, celui-ci revenait tout juste d'un séjour en Europe dont l'un des buts
était justement de visiter des églises.
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La chapelle
du Sacré-Coeur
en cours de démolition |
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En 1957, après l'incendie du Séminaire, la
chapelle du Sacré-Coeur fut
démolie et le retable fut récupéré par Wilfrid Corbeil, c.s.v. Le retable deviendra
alors
une «pièce de musée».
1958
Archives des Clercs de Saint-Viateur à Joliette
Aux dires de Patrick Lemire, scénographe et féru de patrimoine
architectural, qui travaille à la mise en valeur du retable, l'incendie aurait peu
abîmé la chapelle. Plus que les flammes, ce serait une volonté de reconstruire un
collège «moderne» qui aurait eu raison de la chapelle.
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La chapelle de l'aile Beaudry
vers 1960
Archives des Clercs de Saint-Viateur à Joliette
La chapelle néo-gothique du Séminaire fut remplacée par cet
édifice de Gérard Notebaert. Il symbolise bien la rupture esthétique entre le
romantisme du 19e siècle et le modernisme du présent siècle.
Le crucifix est une oeuvre monumentale de Maximilien Boucher,
réalisée en 1961. Aujourd'hui, cette oeuvre habite le choeur de l'église du Christ-Roi,
à Joliette.
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