mercredi 9 juillet 1969

Communiqué de presse

La SFM appuie M. Laurent Desjardins

La situation politique manitobaine actuelle étant confuse et incertaine, la Société Franco-Manitobaine croit son devoir d'y prendre position. Ce faisant, la Société ne fait que répondre aux désirs exprimés par les délégués au Congrès-Rallye de décembre dernier. Après mûre réflexion, l'exécutif de la Société Franco-Manitobaine annonce qu'il appuie la décision du député de Saint-Boniface, M. Laurent Desjardins, de supporter le parti de M. Schreyer.

Pendant ses onze années à la Législature manitobaine, M. Desjardins a toujours fait preuve d'honnêteté, d'intégrité et de sincérité. Ses convictions, ses principes ne sont jamais contredits.

- Les Manitobains ont droit à un gouvernement stable, immédiatement, sans recourir à une autre élection.

- M. Schreyer, au cours de sa campagne électorale, s'est prononcé sans équivoque sur l'importance de l'unité nationale. Il s'est aussi déclaré favorable au développement de la mosaïque manitobaine . Il a promis de mettre sur pied une commission pour étudier ces problèmes, et M. Desjardins en sera le président.

Voilà les raisons qui ont amené l'exécutif de la Société Franco-Manitobaine à poser ce geste d'appui pour M. Desjardins. En prenant cette position, la Société Franco-Manitobaine ne devient pas organe politique. Elle conserve sa liberté d'appuyer ou de dénoncer les hommes ou les partis selon qu'ils répondront ou nuiront aux intérêts des citoyens en général et des Franco-Manitobains en particulier.

Maurice Gauthier, président général.

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mercredi 10 décembre 1969


Le premier ministre Schreyer annonce son programme
pour l'épanouissement de la vie française au Manitoba.
Convaincu <<qu'il faut maintenant regarder en avant et construire pour les générations qui nous succéderont>>, le premier ministre Ed Schreyer a annoncé samedi soir, à Saint-Boniface, que son gouvernement adoptera dès l'an prochain des programmes <<favorables au développement bilingue (du Manitoba), particulièrement dans les régions à majorité francophone sans négliger pour autant l'aspect culturel pluraliste de la province.>>

M. Schreyer adressait la parole, en français, aux 600 convives qui prirent part au banquet du congrès annuel de la Société Franco-Manitobaine, au gymnase Notre-Dame. C'était la première fois dans l'histoire de la province qu'un premier ministre avait accepté de s'adresser à un congrès de Manitobains de langue française.

Soulignant avec force que sa <<formule n'en sera pas une de gradualisme faux... qui n'aboutit à >>, M. Schreyer a affirmé que son gouvernement entend fournir <<autant de moyens que possible pour éviter l'assimilation continue qui prive une population de sa langue et de sa culture>>.

Des mesures concrètes

Ne voulant pas se contenter d'affirmations de principes, M. Schreyer révéla des mesures concrètes qui viseront <<à réaliser au Manitoba une société qui pourra servir d'exemple au Canada tout entier>>.

<<Pour que vos enfants et nos enfants aient toutes les facilités pour se prévaloir d'une formation dans leur langue maternelle d'abord et dans une langue seconde ensuite, a-t-il précisé, nous entendons proposer, dès la prochaine session des lois qui permettront l'enseignement en français de la maternelle à la douzième année, dépassant de beaucoup le 50% déjà prévu dès les années primaires.>>

<<Les droits du choix des parents et des division scolaires, a-t-il ajouté, ne seront pas lésés, mais ils auront au moins un choix véritable.>>

M. Schreyer espère que, <<tout en maintenant un niveau d'éducation très élevé, les enfants (du Manitoba) pourront bientôt connaître les deux langues officielles du Canada.>>

Un tel programme exige des professeurs qualifiés, a reconnu le premier ministre. Il a exprimé cependant l'espoir que dès l'an prochain, un collège pédagogique pourra être établi pour la formation des professeurs nécessaires.

En plus, M. Schreyer a affirmé la volonté de son gouvernement de <<donner au ministère de l'Éducation et à tout ce qui s'y rattache une dimension qui tiendra compte de cette nouvelle orientation au Manitoba. A cette fin, a-t-il ajouté, nous nous efforcerons d'adopter les recommandations du deuxième volume de la Commission sur le bilinguisme et le biculturalisme en autant que cela s'avère possible dans notre province.>>

MM. René Toupin, ministre de la Consommation, et Laurent Desjardins, directeur des relations fédérales-provinciales, s'occupent présentement d'obtenir pour le Manitoba la juste part des $ 50 millions offerts à cette fin par le gouvernement fédéral.

Une autre mesure concrète qui suscita de longs applaudissements chez les 600 convives fut l'annonce par M. Schreyer de la <<création d'un centre culturel à Saint-Boniface pour répondre tout spécialement au besoins de la communauté francophone du Manitoba. Ce centre culturel sera financé par des octrois du fédéral et du provincial, et par le support financier et moral de la Société Franco-Manitobaine.>>

En terminant, M. Schreyer a prié ses auditeurs <<de croire dans la sincérité de toutes mes paroles.>>

<<Nous n'avons pas la réponse à tout, a-t-il ajouté. Nous commençons seulement à prendre en main les problèmes.>> Il s'est dit cependant confiant qu'avec la collaboration de la Société Franco-Manitobaine, le gouvernement pourra progresser plus rapidement dans la bonne voie.

Remerciant le premier ministre manitobain d'avoir ainsi fait connaître le programme de son gouvernement en matière de bilinguisme, M. Étienne Gaboury, président de la Société Franco-Manitobaine, a reconnu en lui un de ces <<hommes politiques qui dépassent les cadres de l'ordinaire, qui gouvernent non seulement sur l'immédiat, par compromis, mais qui gouvernent pour le bien d'une nation d'après des principes, (animés d'une) mystique qui ne repose pas sur l'énigme et la confusion, mais...sur la grandeur d'âme, la qualité de la pensée et des principes et la volonté d'agir selon ces principes en dépit des risques.>>

Les point saillants du discours de M. Schreyer

- Des lois scolaires permettant l'enseignement en français de la maternelle à la douzième année.

- L'établissement d'un collège pédagogique français.

- Une orientation plus prononcée du ministère de l'Éducation dans le sens du bilinguisme.

- La création d'un centre culturel à Saint-Boniface.


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mercredi 24 juin 1970 p.1

Amendement à la loi scolaire
Le français et l'anglais sur un pied d'égalité
comme langues d'enseignement dans les écoles

Le gouvernement manitobain vient de présenter en deuxième lecteur un projet de loi qui amende la loi scolaire existante relativement à la langue enseignement dans les écoles publiques du Manitoba. De plus, la loi prévoit la création de deux comités consultatifs distincts pour traiter des questions relatives soit à l'enseignement en français, soit à l'enseignement en anglais. La loi présente également les modalités qui permettront l'utilisation du français ou de l'anglais comme langue d'enseignement.

Le projet de loi n'indique aucune restriction ou limite de temps dans l'utilisation de l'une ou l'autre langue comme langue d'enseignement. Il précise seulement que l'anglais sera un sujet de classe obligatoire à pour les élèves de la 4e è la 12e, là où le français sera la langue d'enseignement. Mais on ne sera pas obligé de l'enseigner avant la 4e année.

Par ailleurs, il sera permis d'utiliser d'autres langues que le français ou l'anglais, durant la période autorisée pour l'enseignement de la religions, et encore avant ou après les heures réglementaires de cours. Le ministre de l'Éducation pourra également autoriser l'enseignement de ces langues durant d'autres périodes de classes.

Voici les principaux passages de ce projet de loi dit <<Bill 113>>.

Article 1

<<...Étant les deux langues dont il est fait mention dans l'Acte de l'Amérique du Nord Britannique, l'anglais et le français sont les langues d'enseignement dans les écoles publiques.>>

Comité consultatif de la langue française

Art. 5 - Le ministre établira un comité (qui sera connu sous le nom de <<Comité consultatif de la langue française>>), composé de neuf personnes, auquel il pourra soumettre les questions relatives è l'usage du français comme langue d'enseignement dans les écoles publiques.

Les membres du Comité

Art. 6 - Les membres du Comité consultatif de la langue française, dont

a) deux seront choisis parmi pas moins de quatre personnes présentées par l'Association des Commissaires d'écoles de langue française du Manitoba.

b) deux seront choisis parmi pas moins de quatre personnes présentée par les Éducateurs Franco-Manitobains; et

c) deux seront choisis parmi pas moins de quatre personnes présentées par le Collège de St-Boniface; seront nommés par le ministre, selon le mandat qu'il pourra déterminer.

Le Conseil des langues

Art. 7 - Le Comité consultatif de la langue anglaise et le Comité consultatif de la langue française constituent ensemble un conseil qui sera connu sous le nom de <<Conseil des langues d'enseignement>> auquel on pourra soumettre les questions concernant l'application de cette section.

L'usage de l'anglais ou du français comme langue d'enseignement

Art. 8 - Dans tout district scolaire, division scolaire ou région scolaire, où

a) il y aura 28 élèves ou plus qui pourront être réunis en groupe pour fin d'enseignement;

b) dans une classe secondaire , il y aura 23 élèves ou plus qui pourront être réunis en un groupe pour fin d'enseignement; et dont les parents désirent qu'ils soient enseignés dans une classe ou l'anglais ou le français, selon le cas, est utilisé comme langue d'enseignement, le conseil du district scolaire, de la division scolaire ou de la région scolaire, pourra, et à la requête des parents de ces élèves qui demanderont l'usage de l'anglais ou du français, selon le cas, comme langue d'enseignement pour ces élèves, devra réunir ces élèves en une classe pour fin d'enseignement et pourvoir à l'utilisation de l'anglais ou du français, selon le cas, comme langue d'enseignement dans la classe.

Cas des élèves moins nombreux

Art. 9 - Là où le nombre d'élèves concernés est inférieur aux nombres mentionnés dans l'article 8 comme conditions requises pour l'application de ladite section, le ministre pourra, quand il le jugera pratique et après consultation (de l'un ou l'autre Comité, selon le cas), exiger du conseil d'un district scolaire...qu'il fasse des arrangements pour l'utilisation de l'anglais ou du français comme langue d'enseignement dans n'importe quelle classe.

La langue d'administration

Art. 10 - L'administration et la direction d'une école publique seront conduites en anglais ou en français selon que le ministre aura pourvu par des règlements.

L'anglais comme sujet d'enseignement

Art. 11 - Nonobstant toute autre clause dans cette loi l'anglais

a) pourra être un sujet d'enseignement dans n'importe quelle classe; et

b) sera un sujet d'enseignement dans toutes les classes de 4e (à la) 12e année, là où le français est utilisé comme langue d'enseignement.

Ententes entre les conseils scolaires

Art. 12 - Le conseil d'un district scolaire (...) peut conclure une entente avec le conseil d'un autre district scolaire (...) afin d'assurer conjointement des classes dans lesquelles la langue d'enseignement utilisée est l'anglais ou le français, selon le cas, et les élèves de ces classes peuvent être inclus dans le nombre requis pour satisfaire aux exigences de n'importe quelle clause de cette section ou aux règlements.

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mercredi 24 février 1971

L'affaire de l'École pédagogique
Le Fédéral prépare une commission d'arbitrage

La Liberté et le Patriote a appris de sources officieuses, la semaine dernière, que le projet d'une école pédagogique française pour la formation des enseignants francophones dans les provinces de l'Ouest n'était pas une affaire classée, mais qu'au contraire, le Secrétariat d'État à Ottawa se prépare à former une commission qui décidera de l'emplacement de cette école.

En effet, le lundi 15 février, le premier ministre Ed Schreyer du Manitoba a fait remettre au Secrétaire d'État Gérard Pelletier une lettre par laquelle il lui demande officiellement de mettre sur pied une commission d'arbitrage pour décider de la province où sera érigée l'école pédagogique française recommandée, il y aura bientôt deux ans par la Commission sur le Bilinguisme et le Biculturalisme.

C'est le 15 décembre dernier lors d'une rencontre à Régina entre M. Gérard Pelletier et les ministres de l'Éducation des trois provinces des Prairies, que la formule d'arbitrage a été proposée comme façon de régler le litige qui sépare les groupes francophones de l'Ouest au sujet de l'emplacement de cette école pédagogique. Forts de l'appui de leur gouvernement, les Franco-Manitobains la réclament pour St-Boniface. Cependant, les Franco-Albertains la veulent aussi pour Edmonton et ils ont multiplié les démarches auprès d'Ottawa dans le but d'avoir gain de cause.

Mais ne voulant pas s'immiscer dans une affaire de juridiction provinciale, le Fédéral attendait que les provinces règlent elles-mêmes le problème. Les choses en

étaient là quand, à la réunion du 15 décembre, les ministres de l'Éducation s'entendirent proposer aux premiers ministres de l'Ouest, qui se réunirent à Winnipeg le 18 décembre, la formation d'une commission d'arbitrage.

La première ébauche du projet prévoyait un représentant pour chacune des quatre provinces de l'Ouest plus le président (avec droit de vote) fourni par la Saskatchewan. La formule ne plut pas au Manitoba. Il craignait que la pression du <<lobbying>> fit pencher la Saskatchewan et la Colombie-Britannique du côté de l'Alberta.

Les premiers ministres Schreyer, Thatcher et Strow, M. Bennett était absent, s'accordèrent donc sur une deuxième formule de représentation: chaque province aurait un délégué plus le représentant du Fédéral comme président de la Commission. Si la Colombie-Britannique ne manifestait aucun intérêt dans le projet (on accordait un mois de délai à M. Bennett pour faire connaître sa décision), sa représentation serait remplacée par un deuxième délégué du Fédéral.

Comme il fallait s'y attendre, M. Bennett ne donna aucune réponse à ses collègues des Prairies. C'est ainsi que le 15 février, à titre de président du conseil des provinces de l'Ouest, le premier ministre Schreyer fit parvenir au Secrétaire d'État Gérard Pelletier la demande officielle d'une commission d'arbitrage formée de deux représentants du gouvernement fédéral et d'un représentant de chacune des trois provinces des Prairies. On croit savoir que les représentants fédéraux seront choisis parmi les commissaires de la Commission BB. C'est du moins ce que souhaitent les trois chefs des provinces de l'Ouest.

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mercredi 24 février 1971


Les É.F.M. s'impatientent

Selon certaines sources, la faculté d'Éducation de l'Université de Manitoba viendrait de décider de donner des cours de méthodologie pour l'enseignement en français. C'est ainsi du moins qu'un porte-parole des Éducateurs Franco-Manitobains a présenté la question a La Liberté et le Patriote.

Les Éducateurs Franco-Manitobains interprètent ce geste comme une façon d'empêcher l'établissement d'une école pédagogique française distincte à St-Boniface. Ils sont particulièrement déçus de voir que la faculté d'Éducation ne les consulte pas en tout ce qui a trait à la formation des enseignants de langue française.

Commençant à s'impatienter des lenteurs qui entourent toute cette affaire les ÉFM ont adressé une lettre au

ministre de l'Éducation du Manitoba et un télégramme au Secrétaire d'État d'Ottawa, leur demandant une décision rapide au sujet de l'institut pédagogique de langue française pour les provinces de l'Ouest. Dans leur lettre au ministre de l'Éducation, les ÉFM demandent que des cours pédagogiques soient donnés au Collège de St-Boniface dès juillet prochain.

Interrogé à ce sujet, un porte-parole de la Faculté d'éducation de l'Université de Manitoba a affirmé à La Liberté et le Patriote qu'aucun nouveau cours relatif à la méthodologie de l'enseignement en français ne serait ajouté au calendrier de la faculté. On entend simplement continuer la préparation pédagogique pour l'enseignement du français et des sciences sociales au niveau élémentaire. Il a de plus ajouté que la Faculté d'éducation demeure prête a fournir les services qu'on lui demanderait pour l'établissement d'un institut pédagogique de langue française à St-Boniface.

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mercredi 21 juillet 1971

Au Collège St-Boniface

Une école normale francophone au Manitoba?

Environ cinquante personnes s'étaient réunies, mardi soir dernier, pour rencontrer les trois commissaires nommés récemment par le gouvernement fédéral pour déterminer la province idéale en vue de l'établissement d'une école normale francophone dans l'ouest canadien.

En effet, plusieurs représentants des différents organismes francophones se rassemblaient dans l'ancienne bibliothèque du collège, afin de témoigner d'une vie française au Manitoba.

À cette rencontre amicale plutôt que formelle, organisée par M. Alfred Monnin, l'adresse fut donnée par M. Albert Lepage, président de la Société Franco-Manitobaine. Ce texte avait été préparé en collaboration avec les Éducateurs Franco-Manitobains et l'Association des Commissaires d'écoles de langue française.

<<Le désir d'une école normale française au Manitoba n'est pas pour nous une chose nouvelle>>, d'affirmer M. Lepage.

Les premières démarches remontent à 1964, lorsque l'Association des Commissaires de langue française présentait un mémoire au gouvernement provincial, suggérant la création d'un institut pédagogique au sein du Collège de St-Boniface.

Quelque temps plus tard, le rapport sur le bilinguisme et le biculturalisme, recommandait une école normale francophone dans l'ouest. Mais l'Ouest ne se limite pas au Manitoba même pour la francophonie. Il y a également les provinces soeurs de la Saskatchewan et de l'Alberta. Toutefois, au dire de plusieurs, manitobains bien sûr, la vie française serait une utopie dans l'ouest outre le Manitoba.

C'était en 1969, à l'occasion du congrès

-rallye de la S.F.M., que le premier ministre Schreyer disait: ''Nous espérons établir dès l'an prochain un collège pédagogique pour la formation de vos professeurs".

C'est pourquoi, deux ans plus tard, <<nous réitérons ce soir notre volonté de voir s'établir, ici au Manitoba, immédiatement, cet institut essentiel à notre épanouissement>>, d'ajouter M. Lepage

Qu'est-ce que le Manitoba à offrir pour appuyer sa demande? Le statut légal et le climat politique. On se rappelle qu'en juin 1970 les Franco-Manitobains ont retrouvé leurs droits légaux d'un enseignement en français. Au ministère de la Jeunesse et de l'Éducation, on a embauché un personnel francophone pour mettre sur pied une bibliothèque française provinciale et préparer les programmes nécessaires à l'application du bill 113.

En plus des deux premiers items, le Manitoba est doté d'une certaine ambiance canadienne française. M. Lepage énuméra les éléments de cette ambiance: le centre culturel, la boîte à chansons, le Cercle Molière, un hebdo inter-provincial Saskatchewan et Manitoba), un hebdomadaire bilingue, un bimensuel universitaire, un poste de radio, un poste de télévision, une librairie, Les Intrépides, les chorales, les classes de peinture, les arts plastiques, le ballet, le bâton.

M. Raynauld se faisant le porte-parole des commissaires Neatby et Wyczynski, avoua qu'il était très agréablement surpris depuis son arrivée au Manitoba. <<Je vois, dit-il, que vos intentions ne datent pas d'aujourd'hui et que vous êtes décidés>>.

Pendant la période d'échanges, M. Larry Desjardins, député de Saint-Boniface, a souligné l'importance du climat politique actuel pour l'établissement d'une école pédagogique au Manitoba. M. André Martin, de CKSB, et M. Roland Mahé, du Cercle Molière, ont évoqué comment une école normale viendrait appuyer, collaborer avec les institutions ou organisations déjà en place, afin d'augmenter le nombre des membres intéressés et la qualité de la culture française. Les trois arbitres continuent leur enquête dans les autres provinces de l'ouest et doivent remettre leur rapport et recommandations au gouvernement fédéral avant le 16 août 1971.

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