La Faculté d'éducation: une chronologie

1967
Le 27 avril, le gouvernement provincial conservateur de Duff Roblin adopte officiellement le projet de loi 59. Le français peut être enseigné jusqu'à 50% de la journée scolaire. Toutefois, ce n'est pas suffisant, car le taux d'assimilation des jeunes francophones à la communauté anglophone est inquiétant.

1968
Grand ralliement, le 7 juin, en vue de remplacer l'Association d'Éducation des Canadiens français du Manitoba (AECFM) par une société capable d'oeuvrer dans des domaines autre que l'éducation. Ainsi, le 8 décembre, en présence de Gérard Pelletier, secrétaire d'État du Canada, on annonce la naissance de la Société franco-manitobaine (SFM), organisme politique et communautaire des francophones.

1968
La Société des enseignants de langue française (SELF) est fondée et affiliée à la Manitoba Teachers' Society. En 1972, elle est renommée Éducateurs franco-manitobains (ÉFM), connue aujourd'hui comme les Éducatrices et éducateurs francophones du Manitoba.

1969
En juin, le pouvoir politique du Manitoba change de main. Le gouvernement dirigé par Edward Schreyer du Nouveau Parti démocratique est élu. Cette victoire marque l'avènement d'un parti à tendance socialiste. De plus, le premier ministre est sensible aux minorités, car certains ministres de son cabinet seront d'origine allemande, française et ukrainienne.

1969
Le Nouveau Parti démocratique d'Edward Schreyer devient majoritaire avec l'appui de Laurent Desjardins.

1969
Le 9 juillet, le gouvernement fédéral de Pierre-Elliott Trudeau promulgue la loi sur les langues officielles. L'importance de cette loi est considérable, car maintenant le gouvernement provincial pourra promouvoir la langue française et en développer les services.

1969
Le 3 septembre, lettre de Laurent Desjardins au recteur du Collège de Saint-Boniface. Cette lettre indique qu'il est responsable du Secrétariat des relations fédérales-provinciales, nouvellement créé. Ainsi, Laurent Desjardins demande au recteur qu'une étude soit faite sur l'opportunité d'établir une école normale au Collège de Saint-Boniface.

1969
Le 14 septembre, le père Stéphane Valiquette assume les fonctions de recteur du Collège de Saint-Boniface.

1969
Le 25 septembre, lettre du père Stéphane Valiquette à Laurent Desjardins avisant qu'un comité de recherche ad hoc est en voie de formation.

1969
Le 21 octobre, lettre du père Stéphane Valiquette à Laurent Desjardins accompagnant la première édition du rapport intitulé : <<Pour la création d'une école normale de langue française au Collège St-Boniface>>.

1969
Le 7 novembre, déclaration de l'honorable Gérard Pelletier décrivant la politique du gouvernement fédéral en ce qui concerne les recommandations du rapport de la Commission royale sur le bilinguisme et le biculturalisme, livre 2.

1969
Le 6 décembre, au congrès-rallye de la SFM, le premier ministre du Manitoba, l'honorable Edward Schreyer, annonce la création d'un collège pédagogique au Manitoba dès 1970.

1970
Le gouvernement provincial d'Edward Schreyer adopte le projet de loi 113 qui autorise l'enseignement du français à 100 %, de la maternelle à la 3e année scolaire.

1970
Malgré les événements favorables qui se sont déroulés durant la fin des années soixante, le Collège doit franchir plusieurs étapes avant d'ouvrir son institut pédagogique. Le Secrétariat, le père Stéphane Valiquette, la SFM, le Père Clément Cormier, c.s.c. de l'Université de Moncton qui avait fait partie de la Commission sur le bilinguisme et biculturalisme, et d'autres organismes travaillent tous ensemble dans le même but. D'ailleurs, la correspondance se multiplie au cours de cette année. On retrouve donc plusieurs lettres ainsi que des études et des rapports préparés par le comité ad hoc. Roger Saint-Denis devient nouveau recteur, car le père Stéphane Valiquette doit retourner au Québec. Enfin, l'année se termine et l'Institut pédagogique n'est pas encore mis sur pied, puisqu'on n'a pas encore décidé du site de l'établissement.

1971
L'honorable Gérard Pelletier annonce qu'une commission d'arbitrage sera créée au début de mars, pour aider à déterminer l'emplacement de l'institut, et qu'elle devra remettre son rapport 30 jours plus tard. Toutefois, à la fin avril la commission d'arbitrage n'est toujours pas en fonction. Ainsi, le comité sera formé seulement au début de juillet et le rapport de la Commission Raynauld est remis le 13 août. Ce rapport indique que le Manitoba a besoin d'une institution francophone aussitôt que possible et plus particulièrement au Collège Saint-Boniface. Cependant, c'est seulement un an plus tard que le Manitoba reçoit des fonds du gouvernement fédéral.

1972
L'année soixante-dix débute sur une note d'incertitude, étant donné qu'aucune réponse n'a été donnée par le gouvernement fédéral au sujet des fonds pour l'institution. Cependant, à la fin de janvier, la réponse est affirmative. Laurent Desjardins annonce donc la mise sur pied d'un Institut pédagogique français au Collège de Saint-Boniface. Néanmoins, le travail n'est pas terminé, il faut choisir un directeur, des professeurs ainsi que développer le curriculum. Comme promis, l'Institut pédagogique ouvre ses portes en septembre à 63 étudiants du Manitoba et le directeur en est Origène Fillion. Enfin, vers la fin de l'année, les dirigeants de l'Institut commencent les démarches nécessaires pour la construction d'un nouvel édifice.

1973
L'année 1973 n'apporte que de bonnes nouvelles : la reconnaissance officielle, en janvier, du contrat d'affiliation entre l'Université du Manitoba et le Collège Saint-Boniface, le début de la construction de l'Institut et le nouveau Baccalauréat en éducation. Enfin, on voit la remise du Rapport Tremblay au gouvernement provincial sur la situation scolaire au Manitoba.

1974
En 1974, nous voyons le produit final de la construction de l'Institut pédagogique et le 24 octobre 1974, c'est l'inauguration officielle. Les invités d'honneur sont le premier ministre Edward Schreyer et Gérard Pelletier, ancien Secrétaire d'État. Cette même année, le Bureau de l'éducation française est créé dans le but d'aider les enseignants. Enfin, l'abbé Georges Damphouse est nommé recteur intérimaire du Collège de Saint-Boniface, suite à la mort subite de Roger Saint-Denis.

1975 à 1979
En 1975, Roland Cloutier devient recteur. Durant les années qui suivent, le taux d'inscription augmente et les étudiants n'ont pas de difficultés à se trouver des emplois. Cependant, les professeurs qui enseignent le français expriment le besoin de participer à un programme intensif de perfectionnement en français. Alors, nous voyons la création du projet Bain '76 qui connaît un grand succès puisqu'il est repris chaque année jusqu'en 1979. En 1978, l'ouverture du centre de ressources éducatives françaises du Manitoba aide davantage les éducateurs dans le domaine de matériel pédagogique. De plus, avec un grand nombre d'étudiants obtenant le B.Éd., des cours de Pré-maîtrise et de Maîtrise sont réclamés, par conséquent, les démarches se font dans le but d'obtenir la permission d'avoir le programme du 2e cycle au C.U.S.B.

1981
Roger Legal devient directeur de l'Institut pédagogique.

1982
Autorisé en automne 1982, le Collège introduit les programmes de deuxième cycle en éducation.

1983
Le Collège réussit à obtenir le financement nécessaire pour mettre sur pied un Centre d'informatique.

1984 à 1996
Le développement de l'Institut pédagogique avance davantage et il compte plusieurs atouts. En 1985, le Collège ouvre un Centre de recherche qui s'intéresse plus particulièrement à l'éducation française en milieu minoritaire. De plus, d'après les annuaires de 1987, l'Institut pédagogique change son nom à la Faculté d'éducation. En 1989, le Centre de rédaction est mis sur pied, il cherche à aider les étudiants à améliorer leurs compétences en français écrit. De plus, le microenseignement se fait davantage dans le cadre scolaire et les grands et petits stages permettent aux étudiants et aux étudiantes d'apprendre auprès d'enseignants, d'enseignantes et de directions scolaires d'expérience. Enfin, le C.U.S.B. mène un projet-pilote novateur dans le domaine de la formation pratique et depuis 1995 dix étudiants et étudiants participent à un programme de formation alternatif.

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