EDMONTON- La Société culturelle Mamowapik, plutôt calme depuis deux ans, refait surface avec un nouveau projet. Une nouvelle équipe, déjà à l'oeuvre depuis quelques semaines, travaille à mettre sur pied un projet de spectacle culturel à valeur historique en milieu scolaire.
Le Franco rencontrait la semaine dernière madame Sophie Fay, présidente, et monsieur René Ladsous, coordonnateur de projets embauché récemment.
Ayant comme mission de faire revivre aux jeunes de l'Ouest le patrimoine culturel et historique à travers diverses activités éducatives, la Société s'est consacrée, ces deux dernières années, à retracer l'histoire des Acadiens. C'est donc en collaboration avec la Société acadienne de l'Alberta qu'elle a contribué à leur recherche démographique.
Pour 1993-94, la Société culturelle Mamowapik veut mettre au profit de la clientèle scolaire francophone et francophile le talent de personnes douées pour les arts et la pédagogie. Par ces spectacles, les élèves seront sensibilisés à leur patrimoine. Comme les jeunes participeront activement à cette interaction historique, ils seront en mesure de se situer dans ce qui est, en fait, leur propre histoire. Pour les francophiles, le sentiment d'acceptation d'un patrimoine voisin du leur est ainsi visé.
Ce projet, subventionné en grande partie par Emploi et Immigration Canada, servira de tremplin pour une tournée dans les écoles de la province. Éventuellement, celle-ci s'élargira pour inclure la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et le Manitoba. L'un des volets du projet inclut aussi une recherche visant l'autofinancement et ce, auprès de certains organismes et commerçants pouvant y être intéressés. Le budget global de cette initiative tourne autour de 190 000$ sur 42 semaines. Quatre personnes sont déjà à l'oeuvre pour son implantation.
La Société culturelle Mamowapik, bien vivante et énergique face à ce nouveau projet, va de l'avant et envisage déjà quelques autres perspectives. C'est à suivre pour les personnes intéressées à leur patrimoine.
Sylvie Mercier est la gagnante du concours lancé par la Société pour la création d'un logo. Ce dernier représente un coureur des bois et un jeune Amérindien qui se rencontrent en Alberta. Mamowapik est un mot cri dont la traduction signifie «se réunir».
LE FRANCO, le vendredi 24 septembre 1993