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Lac Qu'Appelle


Il existe de nombreuses versions de la légende du lac Qu'Appelle. D'où vient le nom Qu'Appelle? Est-ce que ce sont les voyageurs canadiens français qui lui ont donné son nom?

En mars 1804, l'explorateur Daniel Harmon, un des premiers hommes blancs à visiter la vallée de la rivière Qu'Appelle, a écrit les notes suivantes dans son journal:

«Ca-ta-buy-se-pu ou rivière qui appelle. La rivière est ainsi nommée par les Indiens superstitieux qui s'imaginent qu'un esprit se déplace de long en large sur cette rivière; ils disent souvent bien entendre une voix qui sonne comme le cri d'un être humain.»

La version de la légende du lac Qu'Appelle que nous vous présentons s'intitule La fiancée morte d'ennui. Elle est publiée dans Légendes de l'Amérique française, Jean-Claude Dupont, éditeur, Québec 1990.

Quand ils s'étaient quittés au printemps, Simon lui avait pourtant bien promis qu'il reviendrait au milieu de l'été pour l'épouser. Mais comme la chasse était fructueuse et que le prix des fourrures avait monté, il séjourna jusqu'en octobre dans ses territoires de chasse. Ayant alors accumulé suffisamment d'argent, il décida de rentrer, il prépara donc son canot et s'embarqua pour un voyage de retour de trois jours qui le ramènerait auprès de sa fiancée. Le deuxième soir, alors qu'il allait installer son campement, il entendit des voix: «Simon! Simon!» disait l'écho. «Qui appelle? Qui appelle?» répondit-il à plusieurs reprises. Mais il n'obtint pas de réponse et les voix s'éteignirent lentement.

Le matin suivant, aux premières lueurs du jour, il remit son canot à l'eau et rama avec ardeur. Sur l'heure du midi, il entendit de nouveau ces mêmes appels, mais plus pressants encore que la veille, appels qui bientôt moururent.

Le soir, il distingua enfin la maison de sa fiancée, mais, surprise! devant, un feu brûlait lentement, comme on le faisait jadis pour annoncer la mort de quelqu'un. Rendu plus près, il aperçut sa fiancée qui reposait, morte, sur une grande pierre plate devant le feu.

La veille, lui dit le père de la jeune fille, n'en pouvant plus d'attendre, elle était morte en appelant «Simon!» Et c'est depuis ce jour-là que le lac des échos a pris le nom de Lac Qu'Appelle.

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