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Les communautés françaises expulsées et le diocèse de Saint-Boniface


Quatre communautés françaises sous le coup des expulsions ont été reçues déjà dans le diocèse; l'une d'elles a dû même quitter entièrement le territoire français (Lyon et Armentière) et elle s'est réfugiée en Angleterre, à Deal, ce sont les SS. de N.-D. des Missions qui ont fondé six missions dans le diocèse: Brandon, Saint-Eustache, Grande Clarière, Letellier, Sainte-Rose, dans le Manitoba; Qu'Appelle, dans l'Assiniboia.

Les autres communautés sont: les SS. des Cinq Plaies du Sauveur, de Lyon, qui ont fondé quatre couvents; N.-D. de Lourdes, Saint-Léon, Saint-Alphonse, Saint-Claude, dans le Manitoba.

Puis, les SS. Franciscaines Missionnaires de Marie, venues de Paris, de Québec, et même de Rome, ont fondé deux couvents: Saint-Laurent, Rivière-aux-Épinettes (Pine Creek), école sauvage, dans le Manitoba.

Enfin, dernièrement, les SS. de Sainte Marie de la Présentation, de Broons, Côtes du Nord, France, ont été reçues parce qu'elles ont demandé les premières.

Ces quatre communautés françaises sont occupées à l'enseignement.

Il serait difficile de recevoir d'autres religieuses de France, pour l'enseignement, parce que, en comptant les trois communautés canadiennes déjà établies dans le diocèse, à savoir: les SS. Grises, de Montréal; les SS. des SS. NN. de Jésus et Marie, de Montréal; les SS. de Saint Joseph, de Saint-Hyacinthe; nous avons un effectif de sept communautés de femmes enseignantes dans un diocèse de 60,000 catholiques, au plus.

Mais il serait peut-être possible de recevoir des religieuses françaises comme auxiliaires de nos communautés déjà existantes, soit pour l'enseignement, soit surtout pour les oeuvres de charité dont les RR. SS. Grises, de Montréal, sont déjà chargées depuis longtemps.

Nous savons que les RR. SS. Grises, de Montréal, accepteraient volontiers de donner ainsi l'hospitalité à des Soeurs de France.

Il y a peut-être des religieuses condamnées à la sécularisation dans le monde, qui serait heureuses de venir se dévouer surtout à des oeuvres de charité.

Quoiqu'il en soit, notre Archevêque a le coeur trop catholique et trop français pour ne pas faire tout son possible afin de venir au secours de ces bienheureuses persécutées pour la justice!

(Les Cloches de St-Boniface, vol. 2, #2, 13 janvier 1903, p. 15-16.)

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