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L'abbé Bouillon – la région de Goose Lake


M. l'abbé J.G. Bouillon qui est allé planter sa tente sur les bords du Goose Lake (Tessier – bureau de poste Sask.) envoie à Mgr l'Archevêque un rapport qui n'a pas moins de quatorze pages! Ces quatorze pages ne sont à vrai dire qu'une exclamation arraché au vaillant missionnaire par la beauté de la région qu'il veut évangéliser.

Quel beau pays!!! dit-il, son étendue est immense, elle est une des plus grandes de votre immense diocèse. Cette partie de la Saskatchewan est sans exagération la plus belle, la plus riche contrée que nous puissons voir sous le soleil! Pour vous en donner une idée, voici le rendement moyen du blé pour cette année qui est excessivement pauvre en général. Ici le rendement a été de 20 à 25 boisseaux à l'acre. Certains fermiers ont récolté 45 boisseaux à l'acre de blé et 90 boisseaux d'avoine. Ici le blé n'a pas gelé comme presque partout ailleurs, seul le blé de Goose Lake se vend pour du blé n'ayant pas souffert de la gelée.

L'endroit choisi pour l'église (N. Dame du bon conseil) qui est sous toit aujourd'hui est tout simplement magnifique, il est situé à un mille et demie de distance du lac que l'on aperçoit parfaitement. Enfin il ne nous manque plus que la visite du chemin de fer pour faire de la région de Goose Lake la plus riche de toute la Saskatchewan. Bientôt sauvés car il y a déjà 40 milles de voie de prête de Saskatoon et se dirigeant vers Goose Lake. Il n'y a plus que les rails à poser.

L'église de St-Gérard est terminée, celle de Goose Lake l'est à l'extérieur, ma maisonnette avance aussi rapidement que deux hommes peuvent la faire: un ouvrier et moi-même. Nous avons eu beaucoup de retardement à cause du bois qu'il fallait aller chercher à 60 milles pour une église et à 90 milles pour l'autre.

M. l'abbé Bouillon termine enfin par une profession de foi et un cri d'espérance en l'avenir de cette belle région et lance un chaleureux appel à tous les bons catholiques qui se sentent à l'étroit chez eux.

Nous espérons que sa voix sera entendue et que nos gens n'attendront pas que les meilleurs homesteads soient pris, pour se diriger vers cette petite terre promise.

(Les Cloches de Saint-Boniface, vol. 6, #24, 15 décembre 1907, p.301-302)

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