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Voix de la colonie – Terres libres à Saint-Ignace-des-Saules (Willow Bunch)


Un compagnon de Mgr l'Archevêque nous prie de publier dans LES CLOCHES, les notes suivantes:

Il y a, entre Moose Jaw et Saint-Ignace-des-Saules ou Willow Bunch, beaucoup de belles terres libres à prendre. Si le pays est surtout favorable à l'élevage, on y trouve cependant de grandes étendues de terrains propres à la culture du blé et de l'avoine, et partout les légumes poussent pas sur un parcours de 75 milles, ce n'est pas que la prairie verdoyante et fertile, sans une branche ou une brindille. Mais on trouve à Saint-Ignace et tout autour des dépôts inépuisable de houille excellente qui chauffe très bien et presque tous les colons s'en servent l'hiver et l'été. On trouve du bois près de la mission et il y a un endroit, à 50 milles de Moose Jaw et à 25 ou 30 milles de la "mission" où l'on trouve du bois sur les bords d'une rivière appelée "La Rivière la Vieille". Des centaines de familles qui n'auraient point peur des difficultés du commencement trouveraient dans ces pays une subsistance facile. Un prêtre pourrait y fonder une paroisse en y amenant 25 à 30 familles pour commencer: et ce prêtre serait le bienvenu dans le diocèse et vivrait heureux au milieu de ses fidèles; mais il faut trouver tout d'abord des colons qui veuillent venir. L'éloignement du chemin de fer ne sera plus une question avant longtemps; car les colons arrivent de tout côté des États-Unis, du Canada et même d'Europe.

Cependant nous donnerons un conseil à quiconque veut s'établir ou coloniser dans ce pays, c'est d'aller le voir tout d'abord parce que ce pays est tellement étrange et incomparable qu'aucune description ne peut en donner une idée juste. Ceux qui aiment la chasse trouveront du gibier en quantité le long de leur route: les canards, les outardes, les oies sauvages, les cabris ou antilopes et une foule d'autres bêtes donnent à tout instant des émotions aux vrais chasseurs.

(Les Cloches de Saint-Boniface, vol. 2, #20, 19 mai 1903, p.269-270)

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