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Histoire de Prud'homme: les premiers jours, les Marcotte et le Blue Bell Ranch
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Tipi en peaux de bison (Collection de la Société historique) 7.3 Kb |
Le territoire autour de ce qui est aujourd'hui Prud'homme était jadis une vaste prairie vierge, sillonnée de pistes utilisées par les Indiens, et plus tard par les Métis, et par les officiers de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Le bison, le gibier, et le poisson y abondaient, servant de nourriture aux Indiens. Les hivers y étaient bien sûr rigoureux. Les Indiens des plaines dépendaient du bison pour leur survie, utilisant leurs peaux pour se vêtir et pour la construction de leurs abris (tipis), et la viande pour s'alimenter. La viande de bison était séchée et mélangée avec des fruits et baies de la région pour la préparation du pemmican. Lorsque le bison se mit à disparaître, dû à la surchasse emmenée par l'arrivée du chemin de fer, des chasseurs blancs et des compagnies de traite de fourrure, les Indiens ont beaucoup souffert et ils ont dû se déplacer pour assurer leur survie.
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La famille Marcotte en 1906 (Collection du musée de Prud'homme) 9.5 Kb |
Entre 1880 et 1900, après la création de la confédération canadienne, les Territoires du Nord-Ouest, incluant le district de la Saskatchewan, ont été arpentés en divisions de six milles par six milles (36 milles carrés) appelées townships; chaque township, lui, divisé en sections de 1 mille carré ou 640 acres. Dans les années précédant 1897, la région située entre les deux lacs salés nommés plus tard le lac Muskiki (au nord-est de Prud'homme) et Buffer's Lake (au nord-ouest), n'était plus habitée. En 1897, un jeune Canadien français nommé Joseph Marcotte, originaire de St-Félix-de-Kinsey au Québec, est arrivé des États-Unis avec un troupeau de vaches et de chevaux. Il a établi son ranch dans cette région que nous appelons aujourd'hui Prud'homme, le nommant "Blue Bell Ranch", à cause des petites fleurs bleues qu'on trouve en abondance dans la région.
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La famille d'Aimé-Pierre et Anna Marcotte (née Vigneault) (Collection du musée de Prud'homme) 18.3 Kb |
Au début du XXe siècle, le Canadian Northern se met à construire une ligne de chemin de fer qui doit rejoindre Canora, Humboldt, Warman et North Battleford. La ligne doit traverser le Blue Bell Ranch, alors on change le nom de la région à Marcotte's Crossing. N'ayant pas encore de village, ni d'église dans la région, Marcotte doit se rendre à Fish Creek, à 40 km au nord-ouest, pour épouser la jeune autrichienne Anielka Bilinski en 1900. Après la naissance de leur première fille, Lally, on décide de changer le nom de la gare à "Lally's Siding". Bientôt d'autres colons viennent s'établir dans la région, y compris plusieurs des frères de Joseph Marcotte.
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L'église de Howell (Collection du musée de Prud'homme) 10.7 Kb |
En 1904, l'abbé Constant Jean-Baptiste Bourdel arrive à Lally's Siding et établit la paroisse des Saints-Donatien-et-Rogatien. Une tente sert de presbytère et la messe est dite dans la maison de Georges Marcotte, jusqu'en 1907 lorsqu'on fait construire une église à un coût de $6000.
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Howell en 1907 (Collection du musée de Prud'homme) 5.7 Kb |
Le village change encore de nom en 1906, après l'ouverture d'un bureau de poste et un magasin par M. Louis Lafrenière. Celui-ci soumet un nouveau nom à Ottawa: Howell, le nom de son avocat de Winnipeg. En 1907, plusieurs nouveaux habitants et commerçants viennent s'établir à Howell. On y construit un couvent et un presbytère en plus de l'église. Howell est incorporé en village en 1908. En 1922, il est à nouveau question de changer le nom de la région pour une cinquième fois. Il sera dorénavant connu sous le nom de Prud'homme, pour honorer Mgr Prud'homme, nouvel évêque de Prince Albert, diocèse dans lequel se trouvait à l'époque le village.
(adapté de: Life as it was: Prud'homme 1897-1981, Comité d'histoire de Prud'homme, 1981, et le site web Le patrimoine fransaskois de Laurier Gareau)
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