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Histoire de Prud'homme: l'ACFC et la radio française


Au début des années 1920, les Franco-Canadiens de l'Ouest en général voulaient que leurs jeunes puissent avoir accès à une éducation française et catholique. De plus, ils trouvaient essentiel pour les Franco-Canadiens de pouvoir écouter des émissions de radio en français. Ces deux éléments sont devenus les principaux chevaux de bataille de l'ACFC entre 1918 et 1968. L'ACFC avait pour but de regrouper les Canadiens français de la Saskatchewan, de promouvoir leurs intérêts, et de défendre leurs droits.

Les délégués du Saskatchewan School Trustees Association et le gouvernement provincial étaient les deux gros obstacles auxquels ont fait face l'éducation française et catholique dans la province. Les Anglais voulaient que leur langue soit la seule langue enseignée dans les écoles. En 1918, les Franco-Canadiens réussirent à obtenir le droit de jouir d'une heure d'enseignement en français par jour, ainsi que la premiére année d'école. En 1931, le gouvernement Anderson abolit le droit de l'enseignement en français en première année. Il s'en est aussi pris à l'enseignement de la religion dans les écoles, surtout l'enseignement en français. En 1930, il déposa le "Projet de loi 1": ce projet interdisant l'affichage des symboles religieux dans les écoles publiques. C'est seulement en 1968 que Ross Thatcher et son gouvernement libéral ont accordé le droit à l'enseignement en français, qui a mené à la création des écoles d'immersion et fransaskoises.

Pendant toutes ces années, l'ACFC travailla ardemment pour obtenir et défendre les droits des francophones. Grâce à ses efforts, cette organisation put remplir en obtenant un certain contrôle sur l'éducation de la langue française en province: le droit de réviser les programmes d'études, le choix des manuels d'instruction, la responsabilité de soumettre les directives au personnel enseignant, la préparation des examens de fin de sessions; et grâce à Antonio de Margerie, le contrôle des notes des élèves des grades supérieurs, la publication des résultats d'examens, la distribution des prix, et la participation aux réunions des instituteurs et du comité de l'enseignement du français.

Obtenir des postes français de radio dans l'Ouest a été une tâche très longue et ardue. Les Canadiens français et l'ACFC ont dû se battre contre le bureau des gouverneurs de Radio-Canada pour obtenir les licenses pour les deux postes français à Saskatoon et à Gravelbourg. L'idée de bâtir des postes français dans l'Ouest a vu le jour en août 1941 lors d'une rencontre à Prud'homme (une réunion des représentants des Associations nationales de l'Ouest). Parmi les délégués à cette rencontre, il y avait M. Antonio de Margerie et Mgr Baudoux, membres du comité exécutif de l'ACFC. Au cours de la réunion, la décision fut prise d'établir des postes français, puisque Radio-Canada ne voulait pas consentir à leur offrir un meilleur service. Un nouvel organisme interprovincial fut fondé, Radio-Ouest Française, et l'abbé Baudoux fut nommé principal mandataire de l'organisme. Pendant les prochaines années, il travailla sans relâche pour Radio-Ouest Française. Il voyagea à plusieurs reprises pour intervenir auprès du Bureau des Gouverneurs, et finalement en 1951, ceux-ci décidèrent d'accorder les permis aux deux postes français de la Saskatchewan, CFRG à Gravelbourg et CFNS à Saskatoon.

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M. Dumont Lepage, secrétaire de Radio-Saskatchewan en 1948 et président de l'ACFC entre 1953 et 1959, a aussi aidé a promouvoir les postes français dans l'Ouest. M. Lepage était en charge de la mise en place des structures administratives, la sélection du personnel, l'organisation matérielle des studios et l'administration des affaires courantes des deux postes au début. L'inauguration officielle du poste CFRG eut lieu le 1er juin 1952, et le poste CFNS le 16 novembre 1952.

(adapté de: Life as it was: Prud'homme 1897-1981, Comité d'histoire de Prud'homme, 1981)

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