Mon cher amour...

[...] Comme je n'aurai pas de sitôt de tes nouvelles, il ne faut pas que nous nous quittions banalement. Aussi, si ma plume va te laisser dans quelques instants, du moins pas ma pensée et pour bien te le prougver je te fais un collier, non pas de perles car cela porte malheur, dit-on, non pas de fleurs comme les Hawaïennes en offrent aux étrangers en signe de bienvenue, les fleurs sont trop éphémères, mais je te fais un collier de chair, c'est-à-dire de mes deux bras que je passe amoureusement autour du cou. Ainsi, je goûte bien tes caresses, c'est bon ces baisers brûlants dans mon cou, dans mes cheveux. Et toi, sens-tu bien mes mains sur ton front, sur tes yeux dont le regard me trouble, sur ces douces joues si chères. Dis, chéri, penses-tu qu'il existe au monde deux mains capables de te mieux caresser ? Je me demande même s'il pourrait y en avoir qui te carresseraient aussi bien que je le fais. Tu me trouves prétentieuse ? Tant pis ! En amour, on peut l'être quand on est bien sûr de la sincérité de son sentiment. Claude chéri, je n'en puis plus... Ta bouche, m'amour !... Tu me gâtes trop, doux mien !...

Tout est silencieux. Il pleut, il vente et j'ai bien froid. Réchauffe-moi bien de tes chauds baisers dont j'ai constamment soif... Claudy, mes paupières se ferment tant j'ai sommeil, et c'est tant mieux sinon je crois que si je restais éveillée dans tes bras, Oh ! non, tu devineras le reste...

Bonne nuit, mon amour pour toujours.

[...]

Extrait d'une lettre de Carmita

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