Pont couvert Grandchamps
 
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Les ponts couverts constituent des artefacts industriels intéressants de la voirie québécoise. Au Québec, ils connaissent une importante vague de popularité au moment où le ministère de la Colonisation établit son réseau ferroviaire et routier. On compte alors plus de mille ponts à l'intérieur de nos frontières.

Ces ponts de bois représentent alors un choix économique intéressant puisque les matériaux, contrairement au fer ou au béton, peuvent être choisis et ouvrés sur place par des hommes de métier et des journaliers du coin. De plus, le toit et les lambris extérieurs procurent au pont une meilleure durabilité en préservant les pièces maîtresses de la structure du pourrissement et des affres du soleil et de la pluie. Dans Lanaudière, le Pont Couvert Grandchamps de Sainte-Geneviève-de-Berthier observe le modèle Town un peu modifié. Les pièces de bois sont de dimensions réduites et assemblées à l'aide de clous plutôt qu'avec des chevilles de bois. Des tiges de tension métalliques ainsi que des poteaux verticaux sont ajoutés. Ce modèle de pont, construit à plusieurs centaines d'exemplaires, est habituellement exempt de péage. Ce sont majoritairement ces ponts dits " de colonisation " ou " rouges " qui subsistent encore aujourd'hui. Enjambant la rivière Bayonne, le Pont Grandchamps a été érigé en 1883 et restauré à plusieurs reprises. Ce spécimen de notre patrimoine industriel est l'unique survivant de cette forme de construction dans Lanaudière. Encore ouvert à la circulation automobile, il nécessite cependant des soins constants.

Sainte-Geneviève-de-Berthier
Fonction passage public
Ouvrage non-classé