Le développement rapide de l'agglomération
de Joliette (L'Industrie, à l'époque) oblige
la communauté à se doter d'une nouvelle église,
la première étant devenue trop exiguë.
Ce sont les architectes Perreault et Ménard qui la
dessinent et supervisent les travaux qui s'étendent
de 1887 à 1889. Cependant, le clocher principal s'enfonce
et on doit le renforcer en 1891. L'opération réussit,
mais une tornade le fait tomber sur le toit et détruit
une partie de la nef. Les travaux durent jusqu'en 1906 avant
sa réouverture. Entre temps, le diocèse de Joliette
est fondé. Par décret du Vatican, il est séparé
du diocèse de Montréal et l'église devient
cathédrale.
De style néoromain à l'extérieur mais
d'inspiration byzantine à l'intérieur (arcades
en plein-cintre, chapiteaux corinthiens et voûte en
berceau), la cathédrale renferme des trésors,
dont plusieurs tableaux. Les quatorze stations du chemin de
croix reviennent au Mascouchois Georges Delfosse alors que
les quinze mystères du Rosaire et les huit scènes
évangéliques, réalisés en 1893-94,
constituent la première commande de tableaux religieux
d'Ozias Leduc.
Très académique, Leduc copie les grands maîtres
mais réalise également deux oeuvres originales
: Jésus calmant la tempête et La pêche
miraculeuse. Offert par Marie-Charlotte De Lanaudière
à la première église de l'Industrie,
le tableau du maître-autel, Saint Charles Borromée
distribuant la sainte communion aux pestiférés
de Milan, est une copie de Pierre Mignard (1612-1695) par
Antoine Plamondon (1804-1895). La couronne du siège,
symbole d'allégeance à la Reine, a été
remplacée par un Saint-Jean-Baptiste à la demande
de Mgr Archambault, premier évêque de Joliette.
En 2001, la cathédrale de Joliette subit à nouveau
d'importants travaux de réfection et de restauration.
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