Selon le recensement de 1861, la paroisse Saint-Charles-Borromée
compte à cette époque quatre maisons en pierre.
On suppose que la Maison Lacombe en fait partie. Antoine Lacombe,
cultivateur né à Saint-Paul de Joliette en 1803,
s'établit en effet à Saint-Charles-Borromée
en 1834. En 1847, il fait construire la maison de pierre qui
porte aujourd'hui son nom.
Son bâtisseur n'en jouit cependant pas très longtemps.
En 1849, Édouard T. Scallon, un industriel important
dans le développement de Joliette, en fait l'acquisition
et l'occupe jusqu'en 1862. Une vingtaine de propriétaires
s'y succèdent par la suite, dont le sénateur
Serge Joyal qui l'occupe au début des années
1970. Classée monument historique en 1968, la Maison
Lacombe est finalement transformée en galerie d'art
et lieu de rencontre lorsque la municipalité de Saint-Charles-Borromée
s'en porte acquéreur en 1988.
L'architecture de la Maison Lacombe présente certaines
particularités dont l'exhaussement du sous-sol et de
nombreuses fenêtres, chose peu commune à l'époque
compte tenu des rigueurs de l'hiver. La maison s'élève
sur un étage et demi et le revêtement est fait
de pierres de taille grossièrement équarries.
Les murs latéraux se terminent par des cheminées
doubles dont une est menteuse. Quant aux trois lucarnes du
toit, elles ont vraisemblablement été ajoutées
plus tard par l'un de ses propriétaires, l'occupation
du grenier n'étant pas d'usage à l'époque.
Aucune étude approfondie n'a été faite
de la maison. Malgré tout, elle s'avère un témoin
intéressant du patrimoine rural de la région.
Depuis son acquisition par la municipalité, et grâce
aux soins que lui apportent les "Amis de la Maison Antoine-Lacombe"
, sa préservation semble assurée. Un magnifique
jardin, où se côtoient fleurs, arbres, plantes
et sculptures, a depuis été aménagé
au plus grand plaisir des visiteurs. Douze mois par année,
des artistes de la région et d'ailleurs y exposent
leurs uvres, maintenant en vie cette belle demeure.
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