Oratoire Saint-Joseph de Mont-Royal
3800 chemin Queen Mary, Montréal (Québec) H3V 1H6
Photo: D. Stiebeling
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Frère André
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e majestueux temple est l'oeuvre d'un humble religieux, le frère André, de la
Congrégation de Sainte-Croix.
Tout au long de son enfance, il avait entretenu une dévotion particulière envers
saint Joseph. Dès son acceptation en communauté, ses supérieurs le
nommèrent portier du collège Notre-Dame, fonction qu'il occupa près de
40 ans.
Durant tout ce temps, il s'occupa à recevoir des malades qui imploraient l'intercession
de sa prière pour obtenir une guérison ou une faveur et il entretint un
rêve: construire à saint Joseph un lieu de prière, un oratoire pour
honorer l'époux de la Vierge, le père nouricier de Jésus.
Ses amis l'aidèrent et reçurent les offrandes des fidèles. L'Oratoire vit
le jour et devient le plus important lieu de pèlerinage consacré à saint
Joseph au monde.
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a Première Chapelle
Du temps où il était portier au collège, le frère André
allait souvent prier dans la montagne. Il y installa une statue de saint Joseph, éparpilla
quelques médailles entre les arbres et finit par convaincre ses supérieurs de
la nécessité d'y construire une chapelle. La communauté a d'abord dû
se porter acquéreur du terrain; et les amis du religieux se mirent ensuite au travail.
Le 19 octobre 1904, on inaugura, au milieu du décor champêtre, une minuscule
chapelle, de quatre mètres sur cinq, qui permettait aux fidèles de venir prier
saint Joseph sur les flancs du Mont-Royal.
Bientôt, on dut agrandir le petit oratoire pour lui permettre d'accueillir plus de
visiteurs. La renommée du frère André se répandait rapidement,
les récits de guérisons se multipliaient et les pèlerins affluèrent.
En 1908, la chapelle pouvait recevoir une centaine de fidèles. Puis, on y ajouta le
clocher et on agrandit une dernière fois la nef. Même si elle fut déplacée,
on la trouve aujourd'hui exactement comme elle était au début de son histoire.
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es travaux de construction de la basilique, selon les plans des architectes Viau et Venne,
débutèrent en 1924. À cause de leur complexité, de leur coût
et des années de récession économique qui sévirent à la fin
de la décennie, ils s'étendirent sur de très nombreuses années.
À sa mort, en 1937, le frère André n'avait encore vu ni le toit ni le
dôme qui devait coiffer le grand édifice.
Les plans de l'intérieur ont été conçus par l'architecte
Gérard Notebaert comme un somptueux mouvement de lignes ascendantes chaudement
colorées par les vitraux de Marius Plamondon et qui se joignent au plafond comme
mains en prière. Leur grande sobriété et leur qualité d'inspiration
permettent aux croyants de toutes cultures d'y trouver la paix nécessaire au
recueillement, quelle que soit la prière qu'ils lancent vers les cieux.
Des pèlerins de partout en Amérique ou ailleurs viennent en pèlerinage
participer aux célébrations grandioses souvent tenues dans la basilique.
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Les deux dômes
- Le dôme intérieur: 26 m (85 pieds) de diamètre.
- Le dôme extérieur: 39 m (125 pieds) de diamètre.
- Ce dôme s'élève à 155 m (506 pieds) au-dessus du niveau de la rue et à 263 m (856 pieds) au-desssus du niveau moyen de la mer. C'est le plus haut point de Montréal.
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a façade
La construction de la basilique obligeait les ouvriers à insérer l'immense
temple dans une niche de pierre. Le style s'inspire de la Renaissance italienne, avec
quelques notes plus modernes qui s'inscrivent dans les lignes de la coupole dessinée
par dom André Bellot, o.s.b. Comme matériau, on choisit de recouvrir le béton
d'un granit argenté extrait des carrières de la région de Lac Mégantic.
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La colonnade s'inspire des temples de Corinthe, en Grèce. Elle s'élève
sur une hauteur de 18 m. On voit encore, tous les jours, les pèlerins qui gravissent
les 283 marches qui, du niveau de la rue, les conduisent au parvis de la basilique.
'architecture extérieure, commencée en 1924 d'après les plans des
architectes Dalbé Viau et Alphonse Venne, était encore à ciel ouvert au
moment de la mort du frère André survenue le 6 janvier 1937. La même
année, le moine bénédictin français Dom Paul Bellot entreprit la
finition extérieure avec la collaboration de l'architecte montréalais Lucien
Parent. Le dôme fut alors coulé puis recouvert de cuivre; les tours et la base
du dôme prenaient leur aspect définitif. L'intérieur fut terminé
en 1966 d'après les plans de l'architecte canadien Gérard Notebaert.
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Photo: D. Stiebeling
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Texte: Oratoire Saint-Joseph de Mont-Royal |
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