É
lève d'Antoine Plamondon (1804-1894), chez qui il est mis en apprentissage de 1834 à 1840, Théophile Hamel poursuit ensuite ses études à Rome, de 1843 à 1845. Il est alors le premier peintre québécois à se rendre en Italie pour y parfaire sa formation. Au retour, son talent de portraitiste et ce séjour européen établissent sa renommée. Une clientèle bourgeoise, composée d'ecclésiastiques, de commerçants et de politiciens se presse à son atelier. En 1853, il est nommé peintre officiel du gouvernement.
Conservant certaines des caractéristiques du daguerréotype (ancêtre de l'appareil-photo) à partir duquel il travaille, notamment en ce qui a trait à la rigidité de la pose et à la sobriété du décor, le peintre a su néanmoins donner une interprétation personnelle de son modèle.
Hamel avait cette aptitude à transmettre la dignité et le prestige recherchés par ses clients. En plus, il semble que ses portraits étaient très ressemblants.
Ce portrait, réalisé en 1852, est demeuré longtemps introuvable. Il aurait été peint à la demande d'une Mme Air(d) d'Ottawa. Le livre de comptes de l'artiste indique bien cette commande, au coût de 50 dollars, mais la date d'entrée au livre : le 19 mars 1866, soulève des interrogations. La recherche reste à poursuivre.
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