TYPO: Art sacre

Les anges

Il existe toute une variété d'anges auxquels on attribue des fonctions particulières, mais généralement, l'ange est perçu comme l'intermédiaire entre le ciel et la terre, entre l'être humain et son Dieu. Son rôle consiste le plus souvent à livrer les messages à leurs destinataires.

ICONE: ICO_AS_057ICONE: ICO_AS_058 Attribué à Louis-Philippe HÉBERT
Sainte-Sophie-d'Halifax 1850 - Montréal 1917

Anges aux Phylactères
vers 1885
bois polychrome rehaussé d'or
Legs du R.P. Wilfrid Corbeil, c.s.v.
1961.002.1-2

S culptés à la fin du 19e siècle, ces anges ornaient l'autel de la chapelle Sacré-Coeur de l'église de Saint-Jacques à Montréal. Ils portent sur leurs phylactères les paroles du Christ : «Apprenez de moi que je suis doux et humble» et «Je suis la voie, la vérité et la vie.» La finesse de leurs traits, conjuguée au mouvement souple et gracieux de leur tunique, confèrent une impression de légèreté aérienne à ces créatures venues du ciel.

ICONE: ICO_AS_059 Artiste non identifié
Milieu du 16e siècle

Descente de la croix
d'après Paolo Caliari, dit Véronèse
(Vérone, Italie, 1528 - Venise 1588)
huile sur toile
Prêt de la fabrique de Saint-Lin
1970.041

L' original de ce tableau de Véronèse est maintenant conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersburg. Il fut, entre autres, en possession du roi Charles 1er d'Angleterre, puis de Catherine II de Russie.

L'œuvre a été diffusée par le biais d'une gravure d'Agostino Carracci (Bologne, Italie, 1557 - 1602) exécutée en 1582. Le thème de la pietà traduit un fort sentiment pathétique. Traité, comme ici, en plan rapproché, il engage davantage le spectateur.

ICONE: ICO_AS_060 Attribué aux ateliers DELLA ROBBIA
Florence, Italie, début du 16e siècle

Ange céroféraire
non daté
terre cuite vernissée
Don de Mme Jeanne Lynch-Staunton
1975.002

A genouillé, cet ange jaune, blanc et bleu, modelé dans la terre cuite, a pu conserver ses couleurs éclatantes, malgré les siècles qu'il a traversés. On l'attribue, en effet, à l'atelier des frères Della Robbia, artistes florentins de la Renaissance. Qualifié d'ange céroféraire, sa fonction consiste à porter le cierge, symbole de la lumière divine.

ICONE: ICO_AS_062 Artiste non identifié
France ou Allemagne, fin du 15e siècle

Saint Jean l'Évangéliste dit « L'Ange gardien du Musée »
non daté
pierre polychrome
Legs du R.P. Wilfrid Corbeil, c.s.v.
1963.006

L' Église a souvent fait appel aux anges pour l'assister dans ses fonctions liturgiques. Mais les anges sont aussi réputés agir comme aides spirituels auprès des humains, il s'agit du culte de l'ange gardien. Selon cette croyance, qui s'est répandue au 16e siècle, chaque personne est dotée, à sa naissance, d'un gardien spirituel qui le conseille et le protège, d'une espèce de «moi céleste»…

Le Musée possèderait aussi son ange gardien... Cette sculpture de pierre qui domine l'entrée de la salle dédiée à l'art sacré serait en fait une représentation de l'Évangéliste saint Jean. Croyant plutôt qu'il s'agissait d'un ange dépourvu de ses ailes, le Père Wilfrid Corbeil l'a surnommé «l'ange gardien du Musée».

De son poste d'observation, il semble veiller sur les témoins matériels de la sensibilité religieuse qui sont conservés ici. Mais sa bienveillance s'étendrait aussi à ceux et celles qui prennent le temps de venir les découvrir...