Operateur O,
1993
Série Je ne suis jamais seule

Le Sentimental en peinture

Toucher le cœur et l'âme par l'acte de peindre, voilà la voie qu'emprunte Monique Lalancette. Cette femme attachante inscrit dans ses œuvres un questionnement plastique, spirituel et existentiel ! Le tableau devient une métaphore de l'être, un souffle de vie, une émotion.

D'abord graphiste, elle bifurque vers la peinture en exploratrice privilégiant l'expression spontanée. Elle crée une première série De la figure au cerf-volant où l'acrylique se fixe en mouvement sur le papier, où la forme du visage devient objet dansant dans le ciel dans une pure recherche d'équilibre, du senti, du ressenti.

C'est avec la série C'est en jouant à la marelle qu'elle découvre le mystère du symbolisme. Le jeu aux neuf cases tient lieu de métaphore où se déroulent les cycles de la vie. Du point de vue esthétique, les couleurs se font plus discrètes et sombres pour céder la place à une sensibilité tactile.

En 1991, elle reçoit une bourse du Conseil des Arts qui lui permet d'entreprendre une recherche sur les croyances anciennes vis-à-vis de la mort et de réaliser une nouvelle série intitulée Mémoires.
Lalancette travaille ensuite les collages et les techniques mixtes et présente un ensemble sur le thème de la solitude exécuté à partir de fragments d'un bottin téléphonique.

Depuis plusieurs années, elle se sert de la figure de la théière comme métaphore de la rencontre humaine. Elle a réalisé plus d'une centaine de miniatures sur placoplâtre à partir de cette thématique.

Martine Larocque