Vera Frenkel est une artiste multidisciplinaire dont les vidéos, les installations, les performances et les projets en nouveau média abordent les forces au travail en migration humaine, l'apprentissage et l'oubli de la mémoire culturelle, et la bureaucratisation de l'expérience qui s'y rapporte. Frenkel traite d'ailleurs de ces thèmes en rapport avec les pratiques du vol d'œuvres d'art du Troisième Reich dans l'exposition de son projet Body Missing (http://www.yorku.ca/BodyMissing) qu'elle est en train de préparer pour le Musée Sigmund Freud de Vienne.

Peu après une importante exposition montée par le Musée des Beaux-arts du Canada en 1996, une rétrospective des œuvres de Frenkel construites sur le temps et les nouveaux média était l'attraction principale de la série Images canadiennes du Festival du Film, de la Vidéo et des Nouveaux Média de Toronto en 1997. Les projets en tant qu'artiste en résidence l'ont entre autres mené à la Slade School of Art à London, l'Institut des Arts contemporains de l'Académie des Beaux-arts de Vienne, l'école du Chicago Art Institute, le Centre des Arts de Banff et l'Université royale de Stockholm. Frenkel a représenté le Canada à la Documenta IX à Kassel, 1992 et au Club Media de la Biennale de Venise en 1997. Ses textes ont été publiés dans de nombreux magazines d'art dont artscanada, Art Monthly, Dialog, Descant, Fuse, Vanguard, Videoguide et C Magazine.

Le projet de Vera Frenkel, Body Missing (1994 et continu), une enquête sur les politiques du Kunstraub (vol d'art) par le Troisième Reich et le sort des œuvres d'art perdues après la Deuxième Guerre, a été montré sur les quatre continents et va voyager à Vienne pour une installation au Musée Sigmund Freud de Vienne. Une nouvelle version de ce travail fera partie d'un événement regroupant huit musées, Video2000, où Frenkel, Krzysztof Wodiczko et Shirin Nishat donneront d'importantes conférences au symposium qui s'y rattache à l'Université de Wayne State de Detroit.

Le plus récent projet de Frenkel rassemble un groupe d'œuvres dans différents média sous le titre, The Institute™: Or, What We Do For Love. Ceci inclut un poly-récit sous forme de feuilleton pour Internet qui est actuellement en cours, co-produit par le Centre des Arts de Banff et le Stadium Network pour les Arts de New York, où les modes documentaire et de fiction s'interrogent, tout en soulignant les difficultés d'une grande organisation culturelle. The Institute™, une chaîne de résidences dirigée par le gouvernement pour les artistes de toutes les disciplines, utilise les locaux d'anciens hôpitaux comme sites pour ses différentes filiales. Les bureaucrates de la culture des agences qui ont été fermées à travers le Canada sont formés de nouveau pour une multitude de taches leur permettant de gérer le site, du jardinier au cuisinier, du chapelain au directeur. Il en résulte une situation loufoque où sont révélées des choses à la fois importantes et absurdes, ce qui offre un regard grossissant sur ce qui peut arriver lorsque des gens talentueux sont rassemblés dans un contexte non-fonctionnel. Une émission de radio de ce groupe Artistes en résidence qui a été diffusée au Canada à l'émission The Arts Today , le 12 juin 2000 est disponible en ligne à http://www.radio.cbc.ca/programs/artstoday/artontheweb, où une version Internet de ce projet de radio est en construction.

Les images illustrant ce texte proviennent...du transit bar, collection Kassel et Toronto, reproduites avec permission de l'artiste.

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