Gouvernement du Canada, Bureau du Conseil privé
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Quoi de neuf Carte du site Autres sites du BCP Abonnez-vous Accueil
Centre des médias

Centre des médias

Le gouvernement Harper amorce sa réforme du sénat


Ottawa, le 30 mai 2006 – L’honorable Rob Nicholson, leader du gouvernement à la Chambre des communes et ministre de la réforme démocratique, et l’honorable Marjory LeBreton, leader du gouvernement au Sénat, ont entrepris aujourd’hui une première étape dans la réforme du Sénat.

Le projet de loi déposé au Sénat vise à limiter à huit ans la durée du mandat des nouveaux sénateurs, tout en permettant à ceux déjà nommés de demeurer en poste jusqu’à l’âge de 75 ans.

« Un mandat de huit ans permettra aux sénateurs d’acquérir l’expérience nécessaire pour exercer leurs importantes fonctions parlementaires tout en assurant le renouvellement régulier de la Chambre haute grâce à l’injection de nouveaux points de vue et de nouvelles idées, » a affirmé la sénatrice LeBreton.

« Le Sénat doit continuer d’évoluer en fonction des attentes des Canadiens et des Canadiennes à l’égard de leurs institutions, a déclaré le ministre Nicholson. Cette modification constitue une étape importante en vue d’atteindre cet objectif tout en veillant à ce que les sénateurs continuent de jouer le rôle législatif crucial qui leur est confié dans notre système parlementaire ».

Actuellement, les sénateurs doivent être âgés d’au moins 30 ans et ont le droit de siéger jusqu’à l’âge de 75 ans, ce qui signifie qu’un sénateur peut demeurer en poste pendant une période pouvant aller jusqu’à 45 ans.

« Le Sénat est une assemblée où l’on veille à ce que les préoccupations et les intérêts des Canadiennes et des Canadiens soient mis de l’avant, a ajouté la sénatrice LeBreton. Restreindre la durée du mandat des sénateurs est donc un moyen important de renforcer la légitimité de l’institution proprement dite aussi bien que de sa fonction. »

Dans le discours du Trône prononcé le 4 avril 2006, le nouveau gouvernement canadien s’est engagé à chercher « des moyens qui permettraient au Sénat de mieux refléter les valeurs démocratiques des Canadiens et les besoins des régions du pays ».

Renseignements :
Cabinet du leader du gouvernement
à la Chambre des communes
et ministre de la réforme démocratique
(613) 992-4930

Cabinet de la leader du
gouvernement au Sénat
(613) 943-0756


Document d'information
MANDAT DES SÉNATEURS

À l’heure actuelle, le mandat des sénateurs n’est pas fixe, outre les paramètres généraux établis dans la Loi constitutionnelle de 1867. En vertu de l’article 23 de la Loi, un sénateur « devra être âgé de trente ans révolus », et selon le paragraphe 29 (2), un sénateur « occupe sa place au Sénat […] jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de soixante quinze ans ». Par conséquent, un sénateur peut exercer son mandat pendant aussi longtemps que 45 ans, s’il est nommé à l’âge de 30 ans et reste dans son poste jusqu’à l’âge prescrit de la retraite.

À l’origine, on avait retenu pour les sénateurs un mandat de durée supérieure à celui des députés, car le Sénat était perçu comme une institution indépendante qui complète la Chambre des communes, dont les membres sont élus, et qui établit un juste équilibre grâce au second examen autonome et objectif de la législation.

Au début, les sénateurs étaient nommés « à vie », mais cette disposition a été modifiée unilatéralement par le Parlement au moyen d’une modification apportée à l’article 29 de la Loi constitutionnelle de 1867 (par l’entremise de la Loi constitutionnelle de 1965), qui a établi la disposition actuelle relative à la retraite obligatoire des sénateurs à l’âge de soixante quinze ans.

En 1980, la Cour suprême du Canada a décidé, dans le cadre du Renvoi sur le Sénat, que le Parlement n’avait pas le pouvoir législatif de modifier la Constitution afin d’abolir le Sénat ou de modifier une de ses caractéristiques fondamentales ou essentielles. Elle ne s’est pas prononcée en particulier sur le mandat des sénateurs, mais a cité les amendements apportés en 1965 à titre d’exemple de la façon dont le Parlement pourrait, en agissant seul, modifier la Constitution.

Les caractéristiques essentielles établies par la Cour étaient, pour la plupart, expressément protégées par l’article 42 de la Loi constitutionnelle de 1982, laquelle précise que toute modification portant sur « les pouvoirs du Sénat et le mode de sélection des sénateurs » et « le nombre des sénateurs par lesquels une province est habilitée à être représentée » exige le soutien des deux chambres du Parlement et des assemblées législatives de deux tiers des provinces. L’article 42 ne traite pas en particulier du mandat des sénateurs.

En vertu de l’article 44 de la Loi constitutionnelle de 1982, le Parlement peut adopter unilatéralement des lois visant à modifier les dispositions de la Constitution du Canada relatives au pouvoir exécutif fédéral, au Sénat ou à la Chambre des communes. Le projet de loi renvoi à l’article 44 pour modifier l’article 29 de la Loi constitutionnelle de 1867 et ainsi limiter le mandat des sénateurs à une durée de huit ans. Un mandat de huit ans permettra aux sénateurs d’acquérir l’expérience nécessaire pour que le Sénat exerce sa fonction importante de révision de la législation, tout en assurant en même temps le renouvellement régulier de la Chambre haute grâce à l’injection de nouveaux points de vue et de nouvelles idées.  


Mise à jour: 2006-05-30  Avis importants