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Archives - Salle de presse

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LA QUALITÉ DU SERVICE PUBLIC EST UNE BELLE
VALEUR À METTRE AU COEUR DU DÉBAT SUR L' UNITÉ

VICTORIA (COLOMBIE-BRITANNIQUE), le 28 août 1996 – Prenant la parole aujourd’hui devant les membres de l’Institut d’administration publique du Canada à Victoria, le ministre des Affaires intergouvernementales du Canada, monsieur Stéphane Dion, a affirmé que la qualité du service public à la population est une grande valeur qu’il faut mettre au coeur du débat sur l’unité nationale.

«Si tous les Canadiens s’arrêtaient aux avantages des services au public que nous procure cette fédération, je suis persuadé que personne ne parlerait de briser notre pays».

«La qualité du service à la population nécessite l’équilibre entre différents principes d’action gouvernementale», a fait valoir le Ministre, qui a mis l’accent sur deux objectifs d’équilibre : «...d’une part l’équilibre entre la reconnaissance de l’égalité et de la diversité, et, d’autre part, l’équilibre entre la solidarité et la subsidiarité.»

Le ministre Dion croit qu’égalité de traitement ne signifie pas uniformité de traitement. Selon le Ministre, «le service public sombre dans la médiocrité lorsque l’on confond égalité et uniformité».

Pour illustrer ce point, le ministre Dion a dit que «lorsque le gouvernement fédéral travaille avec celui de Colombie-Britannique pour soutenir les communautés côtières et les pêcheurs licenciés à cause de la baisse des stocks de saumons, il ne suit pas nécessairement le même modèle que celui qu’il utilise pour compenser les fermiers de la Saskatchewan lorsque les récoltes sont mauvaises».

Il s’agit du même principe, selon le Ministre, «qui est à la base d’une question controversée, celui de la reconnaissance de la différence linguistique et culturelle du Québec comme une caractéristique fondamentale du Canada. Il répond à un besoin et à une circonstance uniques, sans pour autant brimer l’égalité des provinces ou des citoyens».

Les principes se font concurrence mais non les gouvernements

Le Ministre déplore le fait que l’on ait tendance à perdre de vue cet équilibre des principes et cette perspective de la prestation des services, et que l’on considère les relations fédérales-provinciales comme «un jeu à somme nulle», ou comme un «gain» ou une «perte» pour l’un ou l’autre ordre de gouvernement».

«Ainsi, au Québec, trop de penseurs et de politiciens prennent fait et cause pour le gouvernement du Québec et identifient sans précaution le gonflement de ses pouvoirs aux intérêts des citoyens québécois. Ils laissent la conformité aux dites «demandes traditionnelles» monopoliser leur esprit dès qu’est abordée la question de la répartition des rôles entre Ottawa et Québec. Ils perdent totalement de vue la valeur du service public.»

Selon monsieur Dion, les fameuses «demandes traditionnelles», qui d’ailleurs changent constamment, sont la référence obligée, un impératif, un réflexe conditionné qui tient lieu de raisonnement. Tous ceux qui osent déroger aux «demandes traditionnelles» en suggérant un rôle moins étriqué pour Ottawa sont trop souvent accusés d’avoir une attitude paternaliste, arrogante et méprisante envers les Québécois».

«J’ai toujours déploré cette façon de penser» a dit le Ministre, affirmant que le gouvernement fédéral est aussi le gouvernement des Québécois, et qu’il peut bien les servir en exerçant les responsabilités qui sont les siennes.

«Dans les autres provinces, on observe aussi un penchant provincialiste», a dit le Ministre, «qui, à tort lui aussi, n’est autre qu’une forme déplacée de nationalisme canadien; dans ce cas un réflexe conditionné en faveur du pouvoir fédéral. On associe l’intérêt du Canada au gonflement des responsabilités du gouvernement fédéral et on lui demande d’être actif dans tous les domaines. Sans l’omniprésence fédérale, croit-on, l’identité canadienne serait menacée et le pays se désagrégerait».

Le ministre Dion croit au contraire que le fait que nous soyons une fédération, que les gens de Terre-Neuve et de la Colombie-Britannique puissent être Canadiens chacun à leur façon est une des forces du Canada. «En laissant chaque province inventer des solutions adaptées à ses besoins, on grandit le Canada», de dire le ministre. «Nous savons tous comment la Saskatchewan a inspiré tout le Canada en lançant l’assurance-maladie», a affirmé le ministre.

Afin de démontrer que pour améliorer notre fédération, nous devons nous appuyer sur cet équilibre des principes, le Ministre a donné des exemples-clés d’initiatives entreprises conjointement par le gouvernement fédéral et les provinces depuis février dernier dans les secteurs de la formation de la main-d’oeuvre, des forêts, des pêches et de l’union sociale. Le Ministre s’est dit confiant que les pourparlers à venir avec les provinces seront très fructueux, en particulier dans le domaine de l’union sociale.

«C’est par de telles initiatives», a conclu le Ministre, «que notre pays continuera à être l’un des plus admirés dans le monde pour les chances de bonheur qu’il offre à ses citoyens».

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Pour informations : Claude Péloquin
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
 


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Mise à jour : 1996-08-28  Avis importants