LE MINISTRE DION FAIT PART DE SA
VISION DE L'UNION SOCIALE
OTTAWA (ONTARIO), le 18 novembre 1996 – M. Stéphane Dion, Président
du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a fait
connaître aujourd’hui devant le Canadian Club d’Ottawa sa vision de l’union
sociale canadienne, qu’il a soulignée comme étant un «des plus importants
arguments en faveur de l'unité canadienne».
«Un des arguments avancés par monsieur Bouchard au cours de la campagne
référendaire de l'année dernière a été que le Canada avait abandonné ses
traditions de promotion de la justice sociale et de générosité envers les
personnes dans le besoin», a observé M. Dion. Toutefois, a-t-il noté, le
«redressement de notre situation économique n'est pas incompatible avec
l'objectif de maintenir notre contrat social. L'un est en fait la condition
essentielle à l'autre.»
Compte tenu «des progrès considérables vers l'assainissement des finances du
pays», M. Dion prévoit que le gouvernement fédéral, en coopération avec ses
partenaires provinciaux, «consacrera de plus en plus d'attention au
renouvellement de l'union sociale canadienne». Cet exercice consistera «non
pas simplement à chercher à réduire les coûts ou à répartir différemment
les pouvoirs entre les gouvernements, mais plutôt à axer tous les programmes
gouvernementaux, fédéraux et provinciaux, sur un objectif commun, soit offrir
des services publics de meilleure qualité qui répondront aux besoins réels
des citoyens», a déclaré le Ministre.
M. Dion a observé qu’on «s’entend généralement pour dire que les
gouvernements fédéral et provinciaux doivent coopérer s’ils veulent
préserver le filet de sécurité sociale». Toutefois, a soutenu le Ministre,
le renouvellement de notre union sociale ne peut pas se limiter à «préserver
les principes fondamentaux de nos systèmes existants, il faudra aussi faire
preuve de créativité devant les priorités et problèmes nouveaux».
Selon le Ministre, on compte parmi ces priorités le «fléau de la pauvreté
chez les enfants». M. Dion prévoit qu’une réponse fédérale-provinciale
conjointe à cette question fera ressortir «une autre tendance de l’évolution
de l’union sociale du Canada : le travail en coopération des deux niveaux de
gouvernement, chacun se penchant sur les tâches qu’il est le mieux outillé
pour accomplir. »
Le Ministre a indiqué que malheureusement, le gouvernement du Québec «a
choisi de ne pas participer à part entière» à la nouvelle tribune
fédérale-provinciale sur l’amélioration de notre union sociale, et que le
premier ministre Bouchard a «tenté de justifier cette non-participation en se
fondant sur les positions constitutionnelles traditionnelles du Québec», ce à
quoi le Ministre répond qu’un examen «plus nuancé» fait ressortir «une
histoire de pragmatisme et de coopération constitutionnelle entre Ottawa et
Québec en matière de politique sociale, histoire qui remonte aux années 1930,
et qui vise à offrir les meilleurs services possibles aux citoyens.» Le
Ministre a indiqué qu’il espérait que le gouvernement du Québec continue la
tradition de préserver la subsidiarité et l’autonomie provinciale en même
temps que l’action solidaire avec les autres Canadiens pour bâtir une union
sociale plus forte.
«Voilà un grand projet collectif. Les Québécois doivent y prendre part
pleinement» a dit M. Dion, concluant qu’il existe «de nombreux domaines où
la coopération constructive est possible sans porter atteinte à l’autonomie
du Québec.»
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Pour informations : Gilles Pineau
Secrétaire de presse
(613) 943-1838.
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