LE MINISTRE DION VOIT DANS LA
RECONNAISSANCE DU QUÉBEC UNE
EXPRESSION DES VALEURS CANADIENNES
SASKATOON (SASKATCHEWAN), le 10 septembre 1997 – Stéphane Dion,
Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, s’adressant
aujourd’hui à un auditoire de la faculté de droit de l’Université de la
Saskatchewan, a déclaré : «Il nous faut trouver la façon d’exprimer le
lien évident qui existe entre la reconnaissance constitutionnelle du Québec et
la grande valeur canadienne de respect pour la diversité».
M. Dion a fait valoir que cette reconnaissance du Québec pouvait et devait se
faire d’une manière qui respecte l’égalité des citoyens et des provinces.
Le Ministre a affirmé que« [l]’égalité de statut n’est pas à confondre
avec un traitement uniforme» et que «c’est cette capacité d’allier l’égalité
et la diversité qui a tant contribué à la réputation de notre pays à
travers le monde.[...] c’est justement dans cette même perspective que nous
devrions reconnaître la place de notre seule province à majorité francophone
au sein du Canada».
M. Dion a fait remarquer que par une telle reconnaissance, «nous ne ferions à
toutes fins pratiques qu’officialiser un principe déjà admis par nos cours,
un principe qui les amène à prendre en compte le contexte de chaque province
en vue de rendre des décisions justes, y compris le contexte propre au Québec».
«Bien sûr, tant qu’un gouvernement sécessionniste sera au pouvoir au
Québec, nous ne serons pas vraiment en mesure d’amender notre Constitution
pour exprimer le caractère du Canada et la place unique qu’y occupe le
Québec» a fait observer le Ministre. «Mais nous pouvons chercher la façon d’exprimer
ce en quoi nous croyons tous. J’espère que les premiers ministres des neuf
provinces et les leaders des territoires s’engageront dans cette voie lorsqu’ils
se rencontreront à Calgary la semaine prochaine».
Le Ministre a fait remarquer qu’au cours des dernières semaines, il avait
démontré, dans sa correspondance au gouvernement du Parti Québécois à
Québec, la difficulté de concilier sécession et démocratie ainsi que les
tristes conséquences d’une rupture du Canada. M. Dion a invité à une
discussion tout aussi ouverte et franche sur la question de la reconnaissance du
Québec. «Nous devons défendre notre pays sur le plan des idées et des
valeurs, en faisant le débat de fond calmement et clairement, avec à la fois
raison et passion.»
«Il est évident que le Canada mérite de survivre et peut être amélioré
même sans changement constitutionnel», a indiqué le Ministre. «Il est tout
aussi évident que le Québec a tout à gagner à rester dans un Canada uni, que
la Constitution soit amendée ou non. Cette vérité, je n’ai pas cessé de la
répéter au Québec. Mais en même temps, je suis persuadé qu’une
reconnaissance mieux affirmée du Québec dans notre Constitution serait une
bonne chose en soi, une belle expression des valeurs canadiennes».
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Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
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