LE MINISTRE DES AFFAIRES INTERGOUVERNEMENTALES STÉPHANE DION
RÉPOND AU PREMIER MINISTRE LUCIEN BOUCHARD
À PROPOS DU RÉFÉRENDUM ÉCOSSAIS
OTTAWA (ONTARIO), le 12 septembre 1997 – Le ministre des Affaires
intergouvernementales, l’honorable Stéphane Dion, se joint au premier
ministre du Québec Lucien Bouchard pour féliciter le Premier ministre du
Royaume-Uni Tony Blair d’avoir offert aux Écossais la possibilité d’avoir
enfin un parlement élu.
Toutefois, le ministre Dion tient à faire observer que le référendum d’hier
ne portait pas sur la sécession mais sur le transfert de pouvoirs à une
nouvelle assemblée législative.
Il attire l’attention du premier ministre Bouchard sur le fait que, même avec
les changements proposés, le nouveau statut des Écossais à l’intérieur du
Royaume-Uni leur offrira bien moins de garanties que celles dont jouissent les
Québécois au sein de la fédération canadienne.
Ce nouveau Parlement demeurera redevable à Westminster pour ce qui est de son
existence même; il suffira d’un vote majoritaire à Westminster pour abolir
la nouvelle assemblée ou lui retirer des pouvoirs. De son côté, l’Assemblée
nationale du Québec jouit de pouvoirs qui sont entièrement protégés par la
Constitution canadienne.
Le pouvoir d’imposition de l’assemblée écossaise sera limité. Celui de l’Assemblée
nationale lui permet une beaucoup plus grande autonomie.
Il est une chose que le cas de l’Écosse démontre. C’est que les systèmes
politiques, qu’ils soient fédéraux ou unitaires, peuvent évoluer et peuvent
s’adapter aux aspirations de leurs citoyens. Et ces changements peuvent se
faire à l’intérieur du cadre juridique établi à partir d’une procédure
claire, acceptée par le Parlement du pays existant.
Le gouvernement du Canada souhaite que la solidarité forte qui unit les
Québécois aux autres Canadiens encourage tous les pays à accorder en toute
confiance plus d’autonomie à leurs différentes composantes.
-30-
Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
|