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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE DION DÉCLARE À LA LONDON
SCHOOL OF ECONOMICS QUE LE FAIT D'AVOIR
PLUSIEURS IDENTITÉS COLLECTIVES EST UNE
CHANCE ET NON UNE CONTRADICTION


LONDRES (R.-U.) le 19 mai 1998 – L'honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a affirmé aujourd'hui, lors d'une allocution à la London School of Economics, que depuis la fin de la guerre froide, le nombre de conflits au sein des États a dépassé de beaucoup le nombre de conflits entre États. Le Ministre a ajouté que le débat sur l'unité au Canada a une «portée universelle» puisque «les Canadiens sont en train de débattre de ce qui pourrait être le principal enjeu du prochain siècle : comment faire cohabiter dans un même pays des populations différentes».

Le Ministre s'est déclaré d'avis que l'idée-force qui devrait convaincre des citoyens de langues différentes ou aux références culturelles différentes de rester ensemble est celle des identités plurielles. Pour le Canada, il a dit souhaiter que chaque Québécois puisse dire «je suis Québécois et Canadien et je refuse de choisir entre les deux».

M. Dion a déclaré qu'il espérait qu'au lieu d'entendre des Britanniques opposés à la création de Parlements en Écosse et au Pays de Galles citer en exemple le Québec au sein du Canada comme un danger pour l'unité nationale, l'exemple canadien de diversité soit vu comme une force partout dans le monde. «Je veux que, dans le monde, l'on répète : Nous pouvons être confiants envers nos minorités, leur permettre de s'épanouir à leur façon, car ainsi elles renforceront notre pays, exactement comme le Québec renforce le Canada», a dit le Ministre.

M. Dion a critiqué plusieurs «fausses solutions» à la question de l'unité nationale, dont l'assimilation des minorités, l'inclusion forcée des populations au sein d'un pays, et le «séparatisme intérieur», soit le fait d'accorder aux leaders séparatistes «tout ce qu'ils souhaitent à l'intérieur du pays, en espérant qu'ils perdent l'intérêt de faire la séparation».

Le Ministre a déclaré qu'un groupe qui se perçoit «une identité collective, comme peuple ou comme nation, doit avoir une autonomie, des institutions dans lesquelles il se retrouve. Mais en même temps, si l'on veut que la notion d'identités plurielles ait un sens, il faut que ces citoyens se sentent aussi membres du pays en son entier.» M. Dion a noté que l'unité exige le maintien d'un équilibre entre l'autonomie au sein du pays, d'une part, et la solidarité à l'ensemble du pays, d'autre part.

«En somme,» a déclaré le Ministre, «la démocratie nous invite à aider nos concitoyens qui sont différents de nous, à accepter leur aide et à voir, dans notre cohabitation parfois difficile, l'apprentissage d'une citoyenneté plus complète, plus proche des valeurs universelles.»

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Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
 


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Mise à jour : 1998-05-19  Avis importants