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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE STÉPHANE DION AFFIRME QUE L'IDÉAL CANADIEN DE COHABITATION HARMONIEUSE DE POPULATIONS DE LANGUES ET DE CULTURES DIFFÉRENTES
A UNE PORTÉE UNIVERSELLE

 

MONTRÉAL (QUÉBEC), le 10 juin 1999 – S'adressant aujourd'hui aux membres du Conseil de l'Asie du Sud, l'honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a fait valoir que l'idéal canadien, qui est fondé sur la cohabitation harmonieuse de populations différentes au sein d'un même État, a une portée universelle.

Après avoir souligné que les pays l'Asie du Sud, soit le Bangladesh, le Bhoutan, l'Inde, les Îles Maldives, le Népal, le Pakistan, le Sri Lanka et l'Afghanistan sont caractérisés par une très grande diversité culturelle, religieuse, linguistique et ethnique, le ministre Dion a déclaré : «La cohabitation dans un même pays de populations différentes pourrait bien être le principal enjeu du prochain siècle non seulement en Asie du Sud mais aussi ailleurs dans le monde.» Monsieur Dion a rappelé qu'un rapport de la Carnegie Corporation publié en 1997 souligne que depuis la fin de la guerre froide, le nombre de conflits au sein des États a dépassé de beaucoup le nombre de conflits entre États et qu'une étude publiée par le United States Institute of Peace Press a dénombré 233 minorités ethniques ou religieuses qui réclament une amélioration de leurs droits légaux et politiques, dont plusieurs en Asie du Sud.

Le Ministre a poursuivi en présentant les grands principes qui guident la façon canadienne de rechercher l'unité dans la
diversité : «Elle repose sur la primauté des droits individuels. Mais elle n'établit pas ces droits dans l'abstrait, elle tient compte des réalités diverses dans lesquelles les individus sont insérés.» Monsieur Dion a démontré que les grands enjeux collectifs au Canada tels que la question autochtone, la spécificité du Québec et le multiculturalisme traduisent cette conjugaison entre les droits individuels et les réalités collectives.

Touchant la notion de peuples fondateurs, il a rappelé que «le Canada a hérité de son histoire la chance, le privilège et l'obligation de promouvoir le français ainsi que les cultures d'expression française au Québec, dans l'ensemble du Canada et partout dans le monde, et de rendre cet héritage accessible aux Canadiens de toutes origines.»

Le Ministre a par ailleurs réfuté l'idée que l'existence d'un mouvement séparatiste au Québec soit la preuve que le fédéralisme canadien ne fonctionne pas : «Je dis que c'est inexact : le Canada est incontestablement un pays qui fonctionne en comparaison des autres, en ce sens qu'il offre à ses citoyens l'une des meilleures qualités de vie qui soient. Cette qualité de vie vient en bonne partie d'une tolérance, d'un esprit d'ouverture, d'une confiance mutuelle entre populations différentes.»

Monsieur Dion a souligné l'attachement des Québécois à leurs identités plurielles en rappelant que selon toutes les enquêtes d'opinion, environ 80 % des Québécois se reconnaissent une identité canadienne. «Les Québécois en général se voient comme un peuple, mais ils se voient aussi comme appartenant au peuple canadien et ils n'ont pas de mal à admettre l'existence de plus d'un peuple au Québec. Beaucoup restent attachés au peuple canadien-français. Ils apprécient ces différentes identités, les font leurs et se méfient des conceptions exclusives de la nation.» Le Ministre a ajouté que «les chefs indépendantistes savent que leur nationalisme exclusif est rejeté par une claire majorité de Québécois. Voilà pourquoi ils ne veulent pas poser la question de la sécession clairement».

Et le Ministre de conclure : «Je ne dis pas que le Canada parvient à atteindre son idéal de cohabitation harmonieuse de populations de langues et de cultures différentes. Je dis que c'est dans la poursuite de cet idéal que réside la consolidation de notre unité. Je pense aussi que cet idéal a une portée universelle et que sa poursuite pourrait aider des pays qui, dans des contextes autrement plus difficiles que le nôtre, en Asie du Sud ou ailleurs, doivent établir l'harmonie entre leurs populations, doivent rechercher, d'une certaine façon, leur propre Canada.»

 

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Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
 


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Mise à jour : 1999-06-10  Avis importants