LE MINISTRE DION AFFIRME QUE L'ASSAINISSEMENT DES
FINANCES PUBLIQUES EST UN ARGUMENT EN FAVEUR DE L'UNITÉ CANADIENNE
SAINT-LAURENT (QUÉBEC), le 13 avril 2000 – Devant la Chambre de
commerce de Saint-Laurent, l'honorable Stéphane Dion, Président du Conseil
privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a déclaré aujourd'hui
que « les conditions gagnantes de notre économie et de notre qualité de
vie passent par l'unité canadienne ».
Le Ministre a rappelé le long chemin qui a mené le Canada vers une ère de
surplus budgétaires et de croissance économique et la part qu'y a prise le
gouvernement de Jean Chrétien en misant sur la discipline et le réalisme.
M. Dion a ensuite exposé les fondements de l'approche budgétaire
équilibrée du gouvernement du Canada. Il a d'abord fait remarquer les efforts
déployés en matière d'allégements fiscaux dans le budget fédéral de l'an
2000 : « Ces allégements fiscaux visent, entre autres, à encourager les
investissements et l'innovation dont nous aurons besoin pour renforcer la
compétitivité de notre économie et relever les défis du 21e
siècle. Mais en outre, pour aider le Canada à devenir plus novateur, le budget
de l'an 2000 comprend 4,1 milliards $ de nouveaux investissements ciblés »,
a précisé le Ministre.
Rappelant que « les programmes sociaux ne représentent pas qu'un coût,
mais qu'ils contribuent à la justice et à la paix sociale qui aident à la
stabilité économique », M. Dion a fait valoir que le gouvernement du
Canada, a également versé 2,5 milliards $ dans le transfert social
canadien, s'ajoutant aux 11,5 milliards $ sur cinq ans déjà annoncés
l'an dernier. Le gouvernement favorisera par ailleurs le renforcement des
programmes sociaux en octroyant notamment 2,8 milliards $ d'ici 2004 en vue
de l'amélioration de la prestation fiscale pour enfants et 1,5 milliard $
d'ici 2004 aux congés parentaux.
Autre volet de son approche équilibrée, le Canada entend continuer à
consacrer 3 milliards $ par année au chapitre de la dette. À cet
égard, rappelle le Ministre : « Le fardeau de la dette fédérale est
toujours plus du double de celui des provinces. Le gouvernement doit consacrer
25,2 % de ses recettes au service de la dette. Pour les provinces, ce
chiffre est, en moyenne, de 13,2 % et de 16,7 % au Québec. »
Selon le Ministre, les nombreux défis économiques et sociaux auxquels doit
faire face le pays en matière budgétaire et économique exigent de continuer
d'agir avec prudence et réalisme. Ces mêmes défis nécessitent également une
collaboration encore plus étroite entre les provinces et le gouvernement du
Canada. « C'est une bonne chose que nos gouvernements puissent
expérimenter différentes solutions. Ainsi, par une saine émulation, nous
pouvons voir ce qui fonctionne le mieux. Mais il est tout aussi important
qu'au-delà de cette concurrence naturelle, les gouvernements de notre
fédération sachent renforcer leur collaboration là où elle est nécessaire,
compte tenu des défis communs qu'ils ont à relever. »
M. Dion a rejeté l'argumentation de ceux qui prétendent que le redressement
des finances publiques est une condition gagnante pour la séparation. « Pourquoi
ne voient-ils pas que ce n'est pas par manque de confiance que tant de
Québécois adhèrent au Canada, mais au contraire par fierté? »
« C'est dans le Canada que le redressement financier s'est effectué,
c'est dans le Canada que nous avons intérêt à continuer à aller de l'avant »,
a ajouté le Ministre avant de conclure : « Nous les Québécois sommes de
plus en plus nombreux à miser sur l'unité canadienne, sur la solidarité qui
nous unit aux autres Canadiens, sur notre fierté de Québécois et de Canadiens.
La véritable condition gagnante pour tout le monde, c'est le Canada. »
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André Lamarre
Conseiller spécial
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