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LE MINISTRE DION AFFIRME QUE LES ONTARIENS SONT TOUJOURS
AUSSI LOYAUX ENVERS LE CANADA ET SOLIDAIRES DE LEURS CONCITOYENS
LONDON (ONTARIO), le 21 septembre 2001 – L’honorable Stéphane Dion,
Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a
affirmé aujourd’hui, lors d’une allocution à l’université Western
Ontario, que la loyauté envers le Canada et la solidarité avec tous les
Canadiens ne sont pas en train de disparaître en Ontario.
Le Ministre a réfuté un courant de pensée en vogue prétendant que les
relations entre Queen’s Park et Ottawa sont plus mauvaises que jamais, que
cette détérioration est le produit d’un changement structurel d’une économie
ontarienne de plus en plus orientée nord-sud plutôt qu’est-ouest, et que
l’Ontario se détachera de plus en plus du Canada et partira en quête de sa
propre destinée.
« Bien sûr, les relations entre Queen’s Park et Ottawa ont déjà été
plus faciles que ce n’est le cas aujourd’hui. Mais il leur est arrivé d’être
tout aussi compliquées, sinon plus », a premièrement noté M. Dion. «
Ce n’est pas d’hier que le gouvernement de l’Ontario réclame du
gouvernement fédéral plus de pouvoirs, plus d’argent, au nom des droits des
provinces et de l’équité interprovinciale. » Le Ministre a rappelé les
difficultés passées entre les gouvernements Macdonald et Mowat, Hepburn
et King, Frost et Saint-Laurent ou Robarts et Pearson.
Quant aux désaccords actuels entre les gouvernements Harris et Chrétien, M. Dion
n’y voit pas le reflet d’un changement structurel de l’économie
ontarienne, mais plutôt « des frictions auxquelles on peut
s’attendre entre un gouvernement libéral et centriste et un gouvernement
conservateur sans doute plus à droite que la moyenne ».
Deuxièmement, a fait remarquer le Ministre, même s’il est vrai que l’économie
ontarienne a beaucoup changé depuis vingt ans, « cela ne la détache en
rien du Canada ». « Tandis qu’on assiste à un accroissement
spectaculaire de l’importance du commerce extérieur dans l’économie
ontarienne, cette dernière reste profondément canadienne », a-t-il ajouté.
Pour percer ces marchés extérieurs, le label « Canada » est un
excellent instrument de vente dont les entreprises ontariennes et leur
gouvernement provincial ne se privent pas; plutôt, ils utilisent abondamment
les ressources diplomatiques et la grande réputation du Canada, a expliqué M. Dion.
Quant au commerce interprovincial, il demeure très important pour
l’Ontario, a démontré le Ministre, données à l’appui. Il a ajouté
qu’il faut regarder les liens économiques que l’Ontario entretient
avec le reste du Canada dans la perspective plus large du rôle économique de
cette province. « L’Ontario est le centre de notre industrie des services
financiers, qui demeure fortement transcanadienne. Elle est la capitale de la
culture et des médias du Canada anglais et de loin la province qui accueille le
plus grand nombre de sièges sociaux d’entreprises canadiennes. »
Troisièmement, les sondages le confirment : c’est en Ontario que le
sentiment d’appartenance au Canada s’exprime le plus fortement et qu’on a
le plus tendance à se définir comme citoyens du Canada plutôt que comme
citoyens de sa province, a déclaré M. Dion. C’est là aussi que l’appui à
une monnaie commune pour le Canada et les États-Unis est le plus bas et, après
l’Alberta, c’est en Ontario que la perspective d’une annexion aux États-Unis
suscite l’opposition la plus massive.
La loyauté des Ontariens envers le Canada et leur solidarité avec leurs
concitoyens transcendent l’évolution du commerce et le climat des relations fédérales-provinciales,
a-t-il fait valoir. « Elles reposent sur de solides valeurs morales
d’entraide et de générosité et sur la conviction que la qualité de vie que
nous avons su nous donner, qui fait l’envie du monde entier, dépend de notre
volonté inlassable de toujours l’améliorer, partout au pays. »
Loyauté envers le pays, solidarité entre les citoyens, collaboration entre
gouvernements fondée sur le respect mutuel, tous ces ingrédients ne nous prémunissent
pas contre les tensions fédérales-provinciales, a conclu le Ministre. « Mais
ils sont la recette qui nous a valu l’une des plus belles qualités de
vie qui soient. »
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Pour information :
André Lamarre
Conseiller spécial
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