LE MINISTRE DION DÉCLARE QUE LE RENFORCEMENT DE LA
DUALITÉ LINGUISTIQUE EST BÉNÉFIQUE À TOUS LES CANADIENS
Le 22 juin 2002 – Prenant la parole dans le cadre de la 27e
assemblée générale annuelle de la Fédération des communautés francophones
et acadienne du Canada, le Président du Conseil privé, ministre des Affaires
intergouvernementales et ministre responsable des langues officielles, l’honorable
Stéphane Dion, a exposé les grandes lignes du plan d’action que le
Premier ministre lui a demandé de préparer.
Dans un premier temps, le ministre Dion a tracé un bilan positif des
consultations et échanges qu’il a eus depuis un an avec les représentants
des différentes communautés francophones, ainsi que de l’action menée par
ses collègues du Cabinet en matière de langues officielles.
« Le gouvernement a été très actif sur le plan des langues officielles
depuis un an. Stimulé par le discours du Trône de janvier 2001, par la
création du Groupe de référence ministériel sur les langues officielles,
par le travail du Comité mixte permanent des langues officielles, par
les observations régulières de la Commissaire aux langues officielles, Mme Dyane Adam,
et notamment par son document Cadre stratégique du gouvernement sur les
langues officielles, et constamment aiguillonné par l’intensification du
dialogue avec vous, le gouvernement a posé des bases solides sur lesquelles je
suis sûr que vous vous appuierez pour aller de l’avant », a souligné M.
Dion.
Le Ministre a ensuite mis en évidence les trois axes sur lesquels reposera
le plan d’action en matière de langues officielles, qu’il fera connaître
à l’automne.
1) L’éducation
Dans ce domaine, M. Dion a souligné qu’un objectif clé vise à élever la
proportion des étudiants des communautés minoritaires inscrits dans des
écoles françaises : un objectif qui nécessiterait « un
partenariat accru avec les provinces et les territoires, et dans le plein
respect de leurs compétences constitutionnelles ». De 45 % en
1986, ce pourcentage est passé à 54 % en 1996. Cette progression ne
pourra se poursuivre qu’en tenant compte de différents facteurs : « la
nécessité d’agir dès la petite enfance », soit avant même l’âge
scolaire, ainsi que le besoin de favoriser l’existence d’écoles françaises
accessibles à une distance raisonnable, d’améliorer la qualité de l’enseignement
dans la langue de la minorité et, enfin, de retenir les élèves dans le
système scolaire francophone à la fin du primaire et de rendre plus facile l’accès
à l’enseignement postsecondaire en français.
2) Le développement des communautés
Insistant sur l’importance des arts et de la culture, à travers lesquels
une langue s’épanouit, et soulignant les progrès observés dans l’ensemble
de ce secteur, le ministre Dion a mis en relief d’autres domaines de la vie
communautaire où le gouvernement est appelé à favoriser la place des langues
officielles : la santé, la justice, l’immigration et le développement
économique.
Dans le domaine des soins de santé, en particulier, M. Dion a confirmé, au
nom de sa collègue, la ministre de la Santé, l’honorable Anne McLellan,
un « investissement imminent de 1,9 million de dollars afin de
permettre, en 2002-2003, la transition vers une phase de plein déploiement du
réseautage [...]. Ces ressources seront affectées au maintien ou à la
création de quelques réseaux, à la réalisation d’études de faisabilité
ainsi qu’à la création d’un réseau national de coopération capable d’appuyer
ces diverses initiatives ».
3) Une fonction publique exemplaire
M. Dion a rappelé que le recrutement de nouveaux fonctionnaires, en
remplacement de ceux qui prendront leur retraite au cours des cinq à dix
prochaines années, constitue « une occasion en or de renforcer les
compétences linguistiques de la fonction publique ». « Nous
voulons l’excellence dans notre fonction publique. Nous exigeons d’avoir une
fonction publique qui respecte les langues officielles et qui serve vraiment les
Canadiens dans la langue officielle de leur choix. » Retenant une
proposition de la Fédération des communautés francophones et acadienne du
Canada, le Ministre a par ailleurs annoncé que le plan d’action du
gouvernement comportera « un cadre d’imputabilité qui rappellera de
façon constante aux ministres et aux fonctionnaires que la dualité
linguistique est une priorité. »
Le ministre Dion a ensuite affirmé que l’humanité connaissait
présentement un point tournant en matière de langues; une réalité causée
par l’explosion des communications et des échanges de plus en plus intenses
entre les cultures. Alors que les langues disparaissent à un rythme accéléré,
le Canada possède l’avantage de s’appuyer sur deux langues internationales
comme langues officielles, un atout qu’il doit conserver, en dépit de la
force assimilatrice de l’anglais. « Selon un sondage Environics de
février 2002, 82 % des Canadiens, dont 91 % des jeunes de 18 à 24
ans, appuient la politique fédérale des langues officielles », a
précisé le Ministre.
« Alors oui, il nous faut préparer un plan d’action efficace,
réaliste et raisonnable pour renforcer la dualité linguistique canadienne. Oui,
il nous faut des communautés en action, pour elles-mêmes comme pour le Canada
en entier. Ensemble, nous pouvons et nous devons faire mieux. Nous allons faire
mieux », a conclu M. Dion.
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