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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE DION SOUHAITE UN DIALOGUE PLUS APPROFONDI ET SOUTENU ENTRE LE GOUVERNEMENT DU CANADA ET LES ALBERTAINS

 

CALGARY (ALBERTA), le 16 avril 2003 – Dans une allocution qu’il a prononcée aujourd’hui devant les membres du Conseil de l’unité canadienne et de la Canada West Foundation, l’honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a fait part de ses préoccupations face aux critiques selon lesquelles le gouvernement du Canada ne respecterait pas toujours les Albertains et il a démontré que celui -ci s’engage à un dialogue continu et constructif avec le gouvernement et les différents intervenants de l’Alberta.

Le ministre Dion a affirmé d’emblée qu’on ne peut respecter une société sans en reconnaître la complexité. « Respecter les Albertains, c’est d’abord être conscient de la riche pluralité des opinions qui s’expriment, [...] c’est écouter les nombreuses voix qui s’y font entendre », a souligné M. Dion, ajoutant qu’il est particulièrement important de faire preuve de respect lorsqu’il y a désaccord.

M. Dion a ensuite fait observer que, bien qu’en Alberta, comme dans les autres provinces, les débats s’articulent souvent d’une façon qui lui est propre, cette province ne constitue pas pour autant une société monolithique. Il a démontré, à l’aide de résultats de sondages, que certaines politiques fédérales controversées, notamment en ce qui a trait à la guerre en Irak, au Protocole de Kyoto, à l’enregistrement des armes à feu, au bilinguisme ou aux soins de santé, recueillent l’appui de bon nombre d’Albertains et il a fait valoir qu’il faut tenir compte de cet appui.

Le Ministre a également déclaré que respecter les Albertains, c’est aussi discuter du bien-fondé des décisions. « [Le citoyen] veut que les gouvernements entretiennent avec lui un dialogue sincère et ouvert sur les raisons et les conséquences de ces décisions », a ajouté M. Dion. Il a illustré ce qu’il entend par un dialogue sincère et ouvert en discutant de trois questions particulièrement épineuses en Alberta : la Commission canadienne du blé, le Protocole de Kyoto et la réforme du Sénat.

Après avoir noté que les avis sont partagés en Alberta quant à l’avenir de la Commission canadienne du blé, le Ministre a rappelé qu’aux dernières élections de la Commission, quatre des cinq directeurs élus se sont prononcés pour son maintien, et que deux d’entre eux étaient de l’Alberta. M. Dion a indiqué que le gouvernement du Canada estime que la Commission sert l’intérêt général en permettant notamment aux agriculteurs de profiter d’avantages économiques importants et aux acheteurs internationaux de transiger avec un partenaire stable et fiable. « Notre position [...] ne reflète d’aucune façon un manque de respect envers la population de l’Alberta », a tenu à préciser M. Dion, soulignant que son gouvernement est prêt à discuter avec celui de l’Alberta et avec les autres intervenants qui ont des points de vue différents.

Par ailleurs, le Ministre a rappelé que le Protocole de Kyoto a été ratifié à la suite de longues discussions qui avaient permis, entre autres à l’industrie des hydrocarbures, de faire part de ses inquiétudes. M. Dion a indiqué que des ajustements avaient été apportés afin de répondre aux inquiétudes ayant trait notamment aux objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Reconnaissant qu’il reste encore beaucoup à faire, il a fait valoir l’importance de travailler en partenariat dans le respect des intérêts de chacun et sans imposer de fardeau injuste à quelque région que ce soit. Il a noté que « les perspectives d’une collaboration fructueuse entre le gouvernement du Canada et celui de l’Alberta semblent d’ailleurs très prometteuses » et il a déclaré que son gouvernement agit de bonne foi et qu’il est à l’écoute des gens d’affaires.

En ce qui a trait au Sénat, le Ministre a dit éprouver beaucoup de sympathie pour la position de nombreux Albertains qui voudraient que les sénateurs soient élus. Il a toutefois fait observer que des sénateurs élus exerceraient une influence beaucoup plus grande que ce n’est le cas actuellement et que, dans ces conditions, la sous-représentation de l’Alberta par rapport à d’autres provinces beaucoup moins populeuses lui deviendrait très préjudiciable. Or, les Canadiens ne s’entendent pas sur les paramètres de la répartition du nombre de sénateurs par province, laquelle suppose une modification constitutionnelle. « Je ne sais pas comment ni quand nous allons résoudre cette question ainsi que les autres enjeux liés à la réforme du Sénat, a affirmé le Ministre. Mais il y a une chose sûre : c’est que réconcilier ces divergences d’opinion n’a rien à voir avec un manque de respect pour l’Alberta et tout à voir avec la pluralité des opinions qui s’expriment dans votre province comme ailleurs au Canada ».

Finalement, M. Dion a souligné que les nombreuses voix qui se font entendre en Alberta représentent une partie importante de ce qui constitue le tissu social canadien. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à privilégier un dialogue plus approfondi et plus soutenu sur les choix et les conséquences des politiques fédérales. « Il faut le faire car nous sommes tous des Canadiens qui avons sincèrement à cœur le bien-être de chacune des provinces, de chacun des territoires, de chacun des villes et villages de notre grand pays », a conclu le Ministre.

 

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Pour information :

André Lamarre
Conseiller principal
Téléphone : (613) 943-1838
Télécopieur : (613) 943-5553

 

 

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Mise à jour : 2003-04-16  Avis importants