« UNE NOUVELLE UNION SOCIALE
POUR QUE LES GOUVERNEMENTS TRAVAILLENT MIEUX
ENSEMBLE AU SERVICE DES CANADIENS »
NOTES POUR UNE ALLOCUTION À
L'HÔTEL SANDS
RÉGINA (SASKATCHEWAN)
LE 15 OCTOBRE 1998
Introduction
Je suis heureux d’être ici
aujourd’hui pour vous parler d’une occasion importante pour le Canada d’améliorer
les politiques sociales et les politiques en matière de santé auxquelles tous
les Canadiens tiennent tant. Tous les gouvernements du pays participent
actuellement à des négociations qui ont pour but d’améliorer l’union
sociale du Canada. Ils tentent de trouver la meilleure façon d’aider les
gouvernements à aider les Canadiens.
Ce que nous appelons l’«union
sociale», la plupart des Canadiens en ont une connaissance qui leur vient d’expériences
vécues au sein de leurs communautés. Au fil des ans, nous en sommes venus à
tenir pour acquis que, où que nous soyons au Canada, nous pouvons avoir accès
à des soins de santé de qualité quand nous en avons besoin, que les jeunes
peuvent compter sur une éducation de premier ordre, que nous pouvons recevoir l’aide
nécessaire en cas de perte d’emploi ou dans des moments difficiles et que les
régimes de pensions et d’avantages sociaux nous permettront de préserver
notre qualité de vie pendant nos vieux jours. Ces programmes et services sont
ce que nous appelons l’union sociale.
La notion d’«union sociale» fait
ressortir les aspects pancanadiens de ces programmes et services, ainsi que l’importance
d’offrir à tous les Canadiens, où qu’ils résident ou se déplacent au
pays, une chance égale de pouvoir bénéficier de programmes qui répondent à
leurs besoins fondamentaux.
Ce qui est peut-être plus important
encore, le concept d’«union sociale» témoigne de notre engagement les uns
envers les autres, de la reconnaissance que notre union fait notre force, que
lorsque des Canadiens dans une région du pays sont dans le besoin, tous les
Canadiens sont prêts à leur venir en aide.
Les négociations en cours portent
sur des questions difficiles, mais il est important de se rappeler que notre
système social est d’ores et déjà l’un des meilleurs au monde.
C’est pour que nous puissions
améliorer notre qualité de vie actuelle que tous les gouvernements se sont
engagés à faire aboutir ces négociations.
Les négociations ont été
entreprises par le Premier ministre Jean Chrétien et ses homologues des
provinces lors de la Conférence des premiers ministres, les 11 et 12 décembre
1997. C’est à ce moment que les premiers ministres des provinces ont convenu
que chacun nommerait un ministre pour négocier un nouveau partenariat social
qui permettrait d’améliorer la prise de décisions et la mise en oeuvre des
politiques sociales et en matière de santé.
La coprésidence du processus est
assurée par Berny Wiens, ministre des Affaires intergouvernementales de la
Saskatchewan, et par Anne McLellan, présidente du Comité du Cabinet fédéral
sur l’union sociale. Tous les gouvernements participent au processus. Les
ministres se sont réunis à plusieurs reprises, et tout dernièrement, le 2
octobre, à Edmonton, ils ont convenu à l’unanimité que des progrès
considérables avaient été réalisés et que les points sur lesquels on s’entendait
étaient assez nombreux.
Les ministres sont appuyés dans
leurs efforts par un groupe de fonctionnaires qui se réunissent plus souvent et
dont la présidence est aussi assurée par la Saskatchewan et le gouvernement du
Canada. Il est tout à fait à propos que la Saskatchewan continue de jouer un
rôle de premier plan dans l’évolution de l’union sociale du Canada!
Le processus peut sembler long, mais
les questions à l’étude sont importantes pour le Canada et pour l’ensemble
des Canadiens. Nous devons donc prendre le temps qu’il faut pour bien faire
les choses, le temps qu’il faut pour réussir.
Nous avons tenté d’éviter d’en
faire un processus politique. C’est pourquoi tous les gouvernements ont
convenu de ne pas négocier par l’entremise des médias, car alors, trop
souvent, les positions deviennent inflexibles, exagérées et l’accent est mis
sur le pouvoir et les conflits. Ces négociations sont -- et doivent demeurer --
concentrées sur ce qui est bon pour les Canadiens.
Aujourd’hui, j’aimerais vous
expliquer brièvement en quoi consiste notre union sociale actuelle, pourquoi
nous croyons qu’il nous faut l’améliorer et ce que tentent de réaliser vos
gouvernements au moyen des négociations.
L’union sociale actuelle
Comme je l’ai mentionné, la
plupart d’entre nous tenons pour acquis les avantages dont nous bénéficions
dans le cadre des politiques et des programmes sociaux du Canada. En fait, le
réseau de programmes qui nous procure notre qualité de vie est relativement
nouveau, institué en grande partie depuis la Seconde Guerre mondiale, les
souvenirs de la dépression encore frais dans l’esprit des gens. Les
prestations pour personnes âgées, les régimes de pensions, l’assurance-emploi,
les prêts étudiants pour poursuivre des études supérieures et
l’assurance-maladie ont été
instaurés au cours des cinquante dernières années, avec la participation de
tous les gouvernements, au terme de dialogues, de débats, parfois de
désaccords, et de compromis. Plus récemment, et dans ce même esprit, les
gouvernements du Canada ont mis sur pied le Régime national de prestations pour
enfants afin de venir en aide aux familles à faible revenu qui ont des enfants
- pour assurer à nos enfants le meilleur départ possible dans la vie. Le
gouvernement du Canada a également négocié avec les provinces et les
territoires de nouvelles ententes sur la main-d’oeuvre pour aider les
Canadiens sans emploi à réintégrer le marché du travail et à y rester. Ces
politiques et ces programmes reflètent les valeurs que nous partageons, ils
témoignent de l’importance que nous accordons au travail, à la famille, à
la communauté et à l’entraide. Ils sont l’image de notre diversité et le
reflet des avantages exceptionnels de notre système fédéral.
Et comment avons-nous réalisé tout
cela? L’histoire de l’union sociale est, à mon avis, une histoire
remarquable, empreinte de créativité et de respect mutuel. C’est l’histoire
de l’engagement de générations de Canadiens à s’entraider et à vivre
avec leurs différences tout en travaillant à la poursuite d’un objectif
commun. Ce qui est le plus remarquable, c’est que nous ayons été capables à
la fois de réaliser des projets d’envergure nationale et d’accroître la
liberté d’action des provinces pour qu’elles puissent intervenir en faveur
de leurs citoyens.
Les experts en matière de
fédéralisme s’entendent pour dire que les provinces canadiennes jouissent d’une
plus grande liberté d’action pour agir en faveur de leurs citoyens que les
états américains, les länder allemands et les cantons suisses. Toutes les
fédérations détiennent un pouvoir fédéral de dépenser, mais des recherches
réalisées récemment par le professeur Ronald Watts, de l’Université
Queen's, démontrent que les provinces sont moins dépendantes des transferts
fédéraux que leurs équivalents des autres fédérations et qu’elles sont
assujetties à cet égard à moins de conditions que ces derniers. Qui plus est,
le droit de retrait avec compensation financière n’est d’usage qu’au
Canada.
La Constitution canadienne et le
système fédéral canadien ont donné aux provinces toute la latitude requise
pour mettre sur pied des programmes qui répondent aux besoins et aux
aspirations de leurs citoyens. Cette latitude leur a permis d’adapter leurs
programmes au gré des circonstances. Notre système fédéral a fait de la
diversité qui caractérise le Canada une source d’innovation et de vitalité.
Bon nombre de programmes auxquels sont maintenant attachés l’ensemble des
Canadiens étaient à l’origine des initiatives provinciales. C’est notre
système fédéral qui a permis aux divers gouvernements de tirer parti des
expériences des uns et des autres et de faire en sorte que tous les Canadiens
puissent profiter des mesures innovatrices prises ailleurs au pays. C’est
ainsi, par exemple, que l’assurance-maladie et le Régime national de
prestations pour enfants ont vu le jour. Dans les deux cas, la Saskatchewan a
joué un rôle de premier plan.
Toutes les sociétés
industrialisées ont lancé de nouveaux programmes après la fin de la guerre,
mais rares sont celles, s’il y en a, qui ont bâti ce que nous avons bâti.
Selon un sondage effectué en 1997 par la British Economist Intelligence Unit,
par exemple, le Canada se classait au quatrième rang au monde pour la santé de
sa population et au deuxième rang pour ses pratiques médicales. Selon l’Institute
for Management Development, la main-d’oeuvre canadienne est la plus qualifiée
parmi celles de 53 pays et, sur le plan concurrentiel, elle se classe au
deuxième rang parmi celles de 46 pays. Par ailleurs, selon une étude menée
par le Corporate Resources Group, de Genève, quatre de nos plus grandes villes
sont au nombre des dix villes, parmi un groupe de 118, à offrir la meilleure
qualité de vie. Les autres pays se tournent vers nous pour en savoir davantage
sur les soins de santé, sur les régimes de pensions et sur d’autres
programmes sociaux.
Ceci dit, notre union sociale a ses
faiblesses et nous ne pouvons pas nous permettre de nous endormir sur nos
lauriers. Bien que nous ayons pu éviter que ne s’élargisse le fossé qui
sépare les riches des pauvres, un mal qui afflige les États-Unis, nous avons
pris du retard par rapport à des pays d’Europe en ce qui a trait aux mesures
pour contrer l’inégalité des revenus et la pauvreté chez les enfants. C’est
pourquoi le Régime national de prestations pour enfants est une priorité pour
tous les gouvernements du Canada. Nous devons continuer à travailler ensemble
à nous améliorer.
Pourquoi maintenant?
Cet engagement à améliorer notre
union sociale revêt une importance particulière à l’heure actuelle parce
que le Canada, comme tous les pays du monde, doit relever des défis de taille.
Avec les Baby Boomers qui arrivent à l’âge de la retraite, notre population
vieillissante grèvera lourdement nos régimes de pensions, nos systèmes de
soins de santé et nos systèmes sociaux. Dans moins de 20 ans, le nombre
de Canadiens de plus de 65 ans aura augmenté de 50 %, et, si aucun
changement n’est apporté au système, dans environ 30 ans, les dépenses pour
les pensions des personnes âgées représenteront au moins un tiers du budget
de dépenses du fédéral. Après avoir consulté les Canadiens, les
gouvernements fédéral et provinciaux ont déjà pris des mesures pour
préserver le Régime de pensions du Canada.
Mais nous devons faire davantage, en
particulier pour sauvegarder l’avenir de notre système d’assurance-maladie.
Au Canada, les aînés consomment actuellement 39 % des ressources
affectées au secteur de la santé. Si aucun changement n’est apporté à
notre système de santé actuel, d’ici l’an 2030, les aînés utiliseront
78 % des ressources dans le secteur de la santé du Canada. Les innovations
que connaissent la technologie médicale et l’industrie des produits
pharmaceutiques transforment notre système de santé. Nous devons donc adapter
notre démarche pour tenir compte de ces nouvelles réalités, tant au niveau
des défis qu’elles posent que des occasions qu’elles nous offrent.
De plus, en raison de la
mondialisation et de la nouvelle économie fondée sur le savoir, il nous faudra
plus que jamais auparavant nous doter d’une main-d’oeuvre instruite, mobile
et capable de maîtriser les nouvelles technologies. Nos programmes sociaux
doivent s’adapter à l’évolution du marché du travail et aux nouvelles
orientations que prennent la nature et l’organisation du travail. Nos jeunes
entrent sur un marché du travail qui est très différent de celui que nous
avons connu. C’est à nous de voir à ce qu’ils aient les compétences et le
savoir dont ils ont besoin et de leur donner la possibilité de saisir les
occasions qui se présentent, peu importe où elles se présentent. Nous devons
faire en sorte que tous les Canadiens aient accès à l’apprentissage et
bénéficient d’une mobilité sans entrave. Et il nous faut faire encore
davantage pour nos enfants afin qu’ils soient prêts à apprendre et outillés
pour bénéficier pleinement des possibilités sociales et économiques du
Canada. Tous les Canadiens doivent pouvoir profiter des possibilités qui s’offrent
à l’ensemble du Canada.
La mondialisation et la nouvelle
économie fondée sur le savoir ont accru l’interdépendance entre les pays et
au sein même de ceux-ci. Il n’est désormais plus possible de dissocier
économie et société. De plus en plus, les actions d’un gouvernement ont des
répercussions sur les autres. Les gouvernements ne peuvent plus travailler en
vase clos.
Il nous faudra renforcer notre
partenariat pour relever ces défis, et ce, sans compromettre les progrès
considérables réalisés par tous les gouvernements au cours des dernières
années pour réduire leur déficit. Tous les gouvernements ont eu à prendre
des mesures sévères pour équilibrer leur budget et pour accroître notre
liberté d’action pour l’avenir ainsi que notre capacité de composer avec
les forces de la mondialisation. Cette situation a mis l’accent sur l’efficacité,
sur la nécessité d’éviter les dédoublements entre gouvernements, de faire
en sorte que nous partagions les risques et les ressources et que nous
apprenions des expériences des autres. Bref, que nous travaillions mieux
ensemble pour les Canadiens.
Comment un nouveau cadre d’action
peut-il nous aider?
Étant donné la valeur que nous
accordons à nos programmes sociaux et à nos programmes de santé, étant
donné que ceux-ci contribuent à notre qualité de vie et étant donné les
défis que nous aurons à relever, les gouvernements doivent travailler ensemble
à établir la base d’un partenariat encore plus solide, un nouveau cadre pour
l’union sociale.
Les négociations sur le nouveau
cadre pour l’union sociale sont l’occasion pour nous de bien renforcer notre
collaboration pour le bénéfice de tous les Canadiens. Pour ce faire, le cadre
pour l’union sociale devra respecter les grands principes du fédéralisme
canadien :
- La Constitution doit être
respectée. Le respect de la Constitution et des pouvoirs et
compétences constitutionnels est une condition essentielle pour maintenir la
clarté de la politique publique et représente le respect mutuel qui est à
la base même de tout vrai partenariat. Le cadre pour l’union sociale doit
respecter la Constitution.
- Nous devons faire preuve d’une
plus grande collaboration pour répondre aux besoins des Canadiens. -
L’histoire de l’union sociale nous a montré qu’ensemble nous pouvons
faire ce qu’aucun gouvernement ne peut faire à lui seul. Face aux défis
que nous avons à relever, la collaboration entre les gouvernements prendra
davantage d’importance. Les compétences des gouvernements empiètent l’une
sur l’autre dans presque tous les secteurs. Permettez-moi de dire que le
gouvernement fédéral n’a tout simplement pas la capacité d’agir seul
dans le secteur de la santé, ni dans la très grande majorité des politiques
sociales. Par l’entremise du tout nouveau conseil ministériel sur la
refonte des politiques sociales, co-présidé par le ministre fédéral Pierre
Pettigrew et mon collègue de la Saskatchewan Berny Wiens, les gouvernements
coordonnent maintenant leurs programmes à l’intention des enfants, des
jeunes et des personnes handicapées. Le cadre pour l’union sociale devrait
favoriser une telle collaboration.
- La capacité d’agir
des gouvernements doit être préservée. Les deux
ordres de gouvernement assument des responsabilités importantes et
légitimes en matière de politique sociale. Notre fédération puise sa
force dans le fait que chaque gouvernement et chaque ordre de gouvernement
dispose de toute la liberté d’action nécessaire pour assumer ses
responsabilités envers ses citoyens. Une plus grande collaboration ne
devrait pas et ne peut pas se traduire par l’impossibilité des
gouvernements d’agir sans la permission de tous les autres. Nous pouvons
renforcer notre partenariat sans miner notre capacité d’agir. Nous
pouvons éviter de tomber dans ce que les Européens appellent le «joint
decision trap». Le cadre pour l’union sociale doit préserver la
capacité d’agir et de s’adapter aux changements.
- La fédération doit
être souple. Le nouveau partenariat social doit prendre en
compte la diversité du Canada. Nous puisons une grande force dans la
capacité des provinces d’adopter des politiques à l’image de leurs
caractéristiques particulières. Cette capacité prendra encore plus d’importance
dans le contexte de l’économie mondiale, car les provinces devront
élaborer des stratégies spécifiques pour composer avec l’évolution de
leurs propres marchés. Nous sommes en train d’apprendre à concilier les
principes d’action commune et de liberté d’action accrue pour les
provinces. En témoignent les récentes ententes sur la main-d’oeuvre, aux
termes desquelles les provinces peuvent choisir la formule qui leur convient
le mieux, et le Régime national de prestations pour enfants, dans le cadre
duquel les provinces peuvent investir comme elles l’entendent pour faire
face aux défis qu’elles ont à relever. Le nouveau cadre pour l’union
sociale doit garantir une telle souplesse.
- La fédération doit
être équitable. Le Canada est au premier rang parmi les pays
du G-7 pour la réduction de son déficit et pour le redressement de ses
finances. Et il a pu y arriver avec beaucoup moins de conflits et de
friction qu’on n’aurait pu le croire, mais non sans conséquences. Les
Canadiens se demandent s’il y aura suffisamment d’argent pour financer
les programmes de base. Avec les surplus qui s’annoncent, le gouvernement
fédéral est conscient des défis auxquels sont confrontées les provinces
et de la nécessité de prendre des décisions équitables qui tiennent
compte de cette situation. Le cadre pour l’union sociale doit refléter un
engagement à être juste et équitable.
- L’information doit
circuler entre les gouvernements. Il faut éviter d’agir
unilatéralement et à l’insu des autres. Les gouvernements doivent se
consulter avant de prendre des mesures qui risquent d’avoir des
répercussions importantes sur les autres. Nous devons partager toute
information qui nous permettrait de comparer nos performances, d’évaluer
nos progrès et d’apprendre des expériences des autres. Le cadre pour l’union
sociale devrait en faire une pratique courante.
- Nous devons accroître
notre imputabilité face aux Canadiens. - Les Canadiens sont en
droit de savoir qui fait quoi, comment chaque gouvernement contribue au
partenariat. Ils sont en droit de savoir comment leur argent est dépensé
et quels résultats sont atteints. Le cadre pour l’union sociale devrait
contribuer à accroître la transparence et l’imputabilité.
Conclusion
Le cadre pour l’union sociale est
une occasion d’établir un nouveau partenariat et un nouvel équilibre pour
gérer notre interdépendance au service des Canadiens. Il devrait nous aider à
éliminer les dédoublements coûteux et à dissiper les différends entre
gouvernements. Bien sûr, il faut se rappeler que certains conflits persisteront
et peuvent même être bienfaisants pour la créativité et l’innovation
véritables. Le cadre pour l’union sociale devrait nous aider à collaborer
lorsque le bien-être des Canadiens en dépend. Il doit nous aider à éviter la
paralysie ou «le joint decision trap». Il devrait nous aider à aller
au-delà des slogans et des prises de position artificielles pour résoudre des
problèmes réels et relever de vrais défis. Il devrait nous aider à
préserver la qualité de vie et le niveau de vie que nous connaissons et qui
font l’envie des autres pays.
Le test pour savoir si nos efforts
ont porté fruits est simple. Les Canadiens sont-ils mieux servis? Les
gouvernements sont-ils plus transparents et imputables face aux Canadiens?
Sommes-nous davantage en mesure d’améliorer nos politiques sociales et nos
politiques de santé et de contribuer au bien-être des Canadiens partout au
pays? Avons-nous amélioré la mobilité des Canadiens? Surtout et avant tout,
pouvons-nous offrir une meilleure égalité des chances ici, au Canada?
Nous avons l’occasion de réaliser
le plein potentiel de notre fédération, qu’il s’agisse d’innovation, de
partenariat ou de la poursuite d’objectifs communs, tout en respectant notre
diversité. La chance nous est donnée de laisser libre cours à notre
imagination. Nous avons déjà réussi sur plusieurs fronts. Je suis optimiste,
et je sais que nous pouvons améliorer l’une des meilleures unions sociales au
monde et que nous y parviendrons.
L'allocution prononcée fait
foi.
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