«AU-DELÀ DES QUESTIONS COMPTABLES»
NOTES POUR UNE
ALLOCUTION
À LA CONFÉRENCE CANADA `99
ST-JOHN'S (TERRE-NEUVE)
LE 31 MARS 1999
À titre de ministre fédéral des relations avec
les provinces et les territoires ayant de lourdes responsabilités pour l’unité
de notre pays, je suis parfois appelé à parler de l’entrée de Terre-Neuve
dans la fédération canadienne. Il est plutôt rare, toutefois, qu’on m’invite
à en parler pour ses propres mérites. Plus souvent qu’autrement, c’est
dans un contexte tout autre : celui d’une autre province et d’une autre
époque.
Je suis souvent obligé de répondre à cet
étrange argument selon lequel la majorité qui a permis l’entrée de Terre-Neuve
dans la Confédération devrait suffire pour sortir une autre province de cette
même confédération.
Cet argument est plutôt bizarre, puisqu’il ne
tient pas compte de certains faits. Il néglige, par exemple, le fait qu’il
est d’usage, dans une démocratie, que les règles pour quitter une union
soient plus exigeantes que celles pour y entrer. Il fait également abstraction
du fait que le statut provisoire qui liait Terre-Neuve au Royaume-Uni ne se
comparait en aucune façon au statut qui lie aujourd’hui une province au
Canada.
Vous comprendrez donc à quel point je suis
heureux d’avoir l’occasion de laisser de côté ce type de discussion pour
souligner plutôt un événement extraordinaire, celui de l’entrée de Terre-Neuve
au sein du Canada. Je ne m’attarderai pas tant à la manière dont s’est
faite cette entrée, mais plutôt aux conséquences qu’elle a eues pour les
gens de Terre-Neuve et pour la population du Canada.
***
Cet anniversaire est non seulement une
merveilleuse occasion de célébrer, mais aussi l’occasion de réfléchir et
de faire le point. Chose certaine, l’union de Terre-Neuve et du Canada a été
profitable pour les Terre-Neuviens et pour l’ensemble des Canadiens. Elle a
été bénéfique aux uns et aux autres.
Même si je suis né après 1949, je suis, en
tant que Québécois et Canadien, un partenaire dans la relation qui unit le
Canada et Terre-Neuve. D’une certaine façon, vous et moi vivons ensemble sous
un même toit. Dans ce contexte, j’espère que vous me permettrez de vous dire
pourquoi, à mon avis, l’union de Terre-Neuve au Canada a été bénéfique.
***
Comme nous le savons, les référendums de 1948
au cours desquels les Terre-Neuviens se sont prononcés sur l'entrée de Terre-Neuve
dans la confédération canadienne ont été des événements déchirants,
émotifs et source de divisions.
Les gens de Terre-Neuve comprennent trop bien à
quel point de tels plébiscites peuvent être pénibles et douloureux. Vous
savez, mieux que quiconque, que bien des années peuvent s’écouler avant que
ne se referment les blessures causées par ces divisions.
Mais pourquoi les gens étaient-ils si divisés,
si émotifs?
Il est juste de dire - et la plupart d’entre
vous en conviendrez, je l’espère - que les gens étaient émotifs parce qu’ils
avaient peur. Mais de quoi exactement avaient-ils peur?
À mon avis, c'était la peur de perdre leur
identité, de ne plus savoir qui ils étaient. C’était la crainte d'un avenir
incertain, d'être détachés de leur longue et fière histoire.
Les célébrations Caboto 500 qui se sont
déroulées en 1997 et l’exposition du millénaire des Vikings qui se tiendra
l’année prochaine nous rappellent que l’aventure de Terre-Neuve avec le
Canada n'est qu’une infime parcelle de la riche histoire de ce territoire.
Cette histoire a commencé, comme vous le savez, non pas avec l’arrivée des
Européens, mais des milliers d’années auparavant, avec les nombreux peuples
autochtones qui ont peuplé Terre-Neuve et le Labrador.
En 1949, les Terre-Neuviens craignaient qu'un
jour, ils se sentent détachés de leur propre histoire, qu'ils perdent ce
sentiment d’appartenance à leur propre territoire, le sens de faire partie d’une
communauté. Ils craignaient, si l’on veut, de perdre ce sentiment d’être
chez-soi.
Le terme «chez soi» est très évocateur, tout
comme, en anglais, le mot «home». Il l’est autant dans toutes les langues. C’est
un mot qui en évoque d’autres aussi lourds d’émotions, comme sanctuaire,
refuge, toit, foyer, famille.
Certains diront que leur chez-soi n’est rien de
plus que cet «endroit où j’ai vécu aussi longtemps que je me souvienne».
Mais d’autres, par contre, et particulièrement
les Terre-Neuviens qui se sont établis ailleurs aux Canada, diront de leur
chez-soi que c’est «cet endroit qui m’est cher et auquel je rêverai
toujours de revenir».
***
Après le 31 mars 1949, une fois que Terre-Neuve
fut devenue une province du Canada, qu’est-il advenu de cette société fière
et de l’idée qu’elle avait d’elle-même? Avez-vous toujours, aujourd’hui,
le sentiment d’être «chez vous»?
Il y a cinquante ans, vous avez emménagé avec
beaucoup d’autres dans une plus grande maison. Dans cette maison, certains
parlent une langue qui n’est pas la vôtre, certains ont des origines
différentes ou font face à des défis différents des vôtres. Ce changement
a-t-il transformé votre identité?
Dans bien des parties du monde, l’évolution
technologique a dilué les cultures et affaibli les identités locales. Lorsque
les gens ont accès à de nouveaux moyens de transport et de communication,
lorsque leur vision du monde est façonnée par les médias de masse, les
frontières reculent. Les gens ne vivent plus uniquement dans leur chez-soi,
dans leur milieu. Dans un sens, ils vivent un peu partout. Le risque,
malheureusement, est que les gens en viennent à perdre tout sentiment d’appartenance.
Les gens de Terre-Neuve et du Labrador en
sont-ils venus à se sentir ainsi?
On peut répondre à cette question de façon
purement scientifique : en consultant les sondages d’opinions.
En 1996, dans un sondage Angus Reid, on demandait
aux Canadiens s’ils étaient d’accord avec l’affirmation suivante : «Je
me sens profondément attaché à ma province.» À Terre-Neuve et au Labrador,
83 % des répondants ont dit être entièrement d’accord avec l’affirmation.
C’est un pourcentage beaucoup plus élevé que
celui obtenu pour toute autre province, y compris le Québec. D’autres
sondages ont tiré des conclusions qui abondent dans le même sens : les Terre-Neuviens
ont un sentiment d’appartenance à leur territoire qui est plus fort que celui
de toute autre population provinciale du Canada.
Bien sûr, nul n'est besoin de faire des sondages
d’opinions pour le constater. Ce sentiment, on peut le constater simplement en
parcourant les rues et les routes de la province. On l’entend dans la voix des
gens d’ici.
Mais comment l'expliquer? Comment avez-vous donc
réussi à préserver une identité aussi forte, un sentiment d’appartenance
aussi profond?
Il ne fait aucun doute que la richesse et la
diversité de votre patrimoine y sont d’abord pour quelque chose. Les Anglais,
les Irlandais, les Français ainsi que les autres groupes qui composent votre
population sont établis ici depuis longtemps. C’est une culture solidement
enracinée, une culture qui est tenace.
Lorsque les gens parlent de Terre-Neuve et du
Labrador, ils les désignent avec affection «the Rock», le Rocher. Si cette
expression se rapporte à votre paysage, alors je suis en désaccord, car ceux
qui ont visité cette province savent qu’il n’y manque pas d’arbres. C'est
un «pays souriant», comme le décrit si bien votre hymne émouvant, Ode à
Terre-Neuve. À mon avis, l’expression évoque plutôt, et avec raison, la
solidité des gens d’ici, l’endurance et la ténacité de leur culture.
Ce qui contribue également à la survie, voire
à l'épanouissement de la culture terre-neuvienne, c'est le Canada.
De par sa nature même, son dynamisme et sa
souplesse, le fédéralisme canadien dispose les différents peuples, les
différentes langues et les différentes cultures à vivre et à prospérer
ensemble.
Notre système fédéral est le fruit des valeurs
que partagent les Canadiennes et les Canadiens, c’est-à-dire la solidarité,
la générosité et la tolérance. Parallèlement, notre fédéralisme cultive
ces valeurs et en fait la promotion. Il repose sur les principes de l’accommodement
et du respect mutuel. C’est l’idéal vers lequel nous tendons, et nous avons
beaucoup de travail à abattre, ensemble, pour nous en rapprocher.
C’est pourquoi le statut de province canadienne
n'est pas synonyme de perte d'identité. Au contraire, c'est un statut qui
privilégie la diversité.
Vous pouvez être à la fois Terre-Neuviens et
Canadiens. Vous pouvez profiter des avantages que vous confère cette double
identité. Comme le disait si bien Joey Smallwood : «Nous sommes
fiers d’être Canadiens. Nous sommes des Canadiens de Terre-Neuve ou, si vous
préférez, des Terre-Neuviens canadiens.»
***
Lorsque je parle d’épanouissement, de
prospérité, de progression, ce n’est pas uniquement de culture dont je parle,
ou de langue ou d’identité. Non, pour moi, le fédéralisme canadien fournit
un cadre - un partenariat - qui favorise un progrès économique sur tous
les plans.
Cela va sans dire que je n’ai pas à rappeler
à un auditoire de Terre-Neuve les difficultés qu’a connues cette province,
avant et après la Confédération. Un point, par contre, ressort, c’est que
le fait d’être membre de la fédération canadienne a aidé Terre-Neuve à
relever de nombreux défis tout au long des années. En parcourant les journaux,
ces derniers jours, vous avez sans doute vu les données que renferme le bilan.
Sur le plan du PIB par habitant, celui de
Terre-Neuve, qui se situait à 44 % de la
moyenne canadienne en 1949, atteignait 73 % de celle-ci en 1998. Pour ce
qui est du revenu personnel réel, celui des Terre-Neuviens, qui se situait à
54 % de la moyenne canadienne en 1949, atteignait 80 % de celle-ci en
1998. Le pourcentage de la population de Terre-Neuve âgée de plus de 15 ans
comptant moins de neuf années de scolarisation se situait à 69 % en 1949; il
était passé à moins de 18 % en 1998. Le pourcentage de sa population de
plus de 15 ans détenant un diplôme universitaire était de 0,5 % en 1949;
elle dépassait 8 % en 1998. Depuis l’entrée de Terre-Neuve dans la
Confédération, la construction de routes dans la province s’est faite à un
rythme trois fois plus rapide qu’auparavant et le nombre des voitures
circulant sur ces routes a été neuf fois plus important.
Toutefois, à mon avis, on ne peut pas uniquement
attribuer à ce bilan positif le fait que, selon les sondages, une majorité
écrasante (76 %) de Terre-Neuviens estiment que la Confédération est, de
façon générale, profitable pour Terre-Neuve. C’est aussi parce que les
Terre-Neuviens ont fait leurs les idéaux du Canada.
Par leur entrée dans la Confédération, les
Terre-Neuviens ont exprimé leur désir de faire partie d'une fédération qui s’efforce
d’allier la solidarité sociale des meilleurs pays d'Europe à la vitalité
économique et à la liberté de choix des États-Unis. En adoptant les
meilleurs éléments venant d'Europe et des États-Unis, le Canada est devenu un
pays dont le niveau de vie est l'un des plus élevés au monde.
Par leur entrée dans la Confédération, les
Terre-Neuviens ont exprimé leur volonté de faire partie d'une fédération qui
valorise les principes de l'entraide et du soutien, des principes qui sont au
coeur même de notre pays et qui sont reflétés dans nos programmes sociaux. De
fait, depuis 1982, ces principes ont été enchâssés dans notre Constitution.
Il ne fait aucun doute que les Terre-Neuviens ont
bénéficié de ces programmes. Lorsqu'ils ont fait leur entrée dans la
Confédération, en 1949, ils ont eu accès à un programme de pensions de
vieillesse, à des allocations familiales et à l'assurance-chômage. Au même
titre que l'ensemble des Canadiens, les Terre-Neuviens peuvent aujourd'hui
compter sur des programmes comme le Régime de pensions du Canada, la Prestation
nationale pour enfants ainsi que sur des soins de santé, des programmes
d'études postsecondaires et d'autres programmes sociaux de qualité. Les
Terre-Neuviens, tout comme les résidents de plusieurs autres provinces, ont
aussi bénéficié des paiements de péréquation qui ont contribué à leur
assurer une meilleure qualité de vie.
Mais, j’insiste, il s’agit de beaucoup plus
qu’une opération comptable. Les
Terre-Neuviens ont droit à ces programmes
puisqu'ils font partie de la grande famille canadienne. Ces programmes ont
évolué au cours des cinquante dernières années, et Terre-Neuve a contribué
à cette évolution. Terre-Neuve continuera de jouer un rôle important dans les
discussions à l'échelon national. C'est ainsi que le gouvernement provincial a
signé, avec le gouvernement du Canada et d'autres gouvernements provinciaux et
territoriaux, une entente sur un cadre visant à améliorer l'union sociale pour
les Canadiens. Je crois que cette entente marque le début d'une nouvelle ère
de coopération entre les gouvernements fédéral et provinciaux du pays,
coopération qui les aidera à fournir les meilleurs services possibles à leurs
citoyens.
Je serais heureux de voir un jour Terre-Neuve
verser des paiements de péréquation aux autres provinces! Même la riche
Alberta, qui a déjà reçu du soutien des autres provinces dans les
années 30, est bien aujourd'hui en mesure de venir en aide aux provinces
qui l'ont aidée dans le passé. C'est ce qui fait la grandeur de la
fédération canadienne. Il est rassurant de savoir qu'on peut compter sur
l'appui de millions de concitoyens, quoiqu'il advienne!
***
Comme vous le savez, Terre-Neuve et le Labrador
offrent un potentiel économique incroyable!
Hibernia, Terra Nova et les autres mégaprojets
du secteur de l'énergie augmentent la confiance dans le développement à long
terme de Terre-Neuve. Je suis très conscient qu'on vous a déjà fait miroité
l'idée de mégaprojets qui, par la suite, n'ont pas donné les résultats
escomptés. Les nouveaux projets dont je vous parle sont prometteurs, et tout
laisse croire que grâce à de l’ardeur au travail et à de la volonté, ces
nouvelles perspectives s’avéreront fructueuses.
Le Conseil économique des provinces de
l'Atlantique prévoit que près de 19 milliards de dollars seront investis dans
de tels projets au cours des dix prochaines années. Des investissements de
cette importance entraîneront une croissance considérable pour la province, et
pour le Canada. Dans environ cinq ans, tout près du tiers de la production
canadienne de pétrole brut léger classique proviendra de Terre-Neuve.
Bien que l'économie de Terre-Neuve dépende en
grande partie des ressources naturelles, ses perspectives économiques reposent
de plus en plus sur la technologie, l'information, l'éducation et l'innovation.
Certains seront surpris d'apprendre qu'on trouve,
à Terre-Neuve, plus de 200 entreprises de technologie de l'information. Ces
entreprises font des affaires, non seulement à Terre-Neuve et non seulement au
Canada, mais à l'échelle du globe. Les technologies de pointe mises au point
à Terre-Neuve sont utilisées partout dans le monde. Ces entreprises génèrent
des revenus d'un demi-milliard de dollars pour l'économie de la province.
Par conséquent, il n'est pas surprenant que des
économistes du Conference Board du Canada et bon nombre des grandes banques du
Canada prédisent qu’au cours des prochaines années, Terre-Neuve connaîtra
une croissance économique plus importante que la moyenne nationale.
***
La croissance et le développement ne se
produisent pas en vase clos. L'économie de Terre-Neuve s'inscrit dans un
partenariat économique fondé sur le soutien mutuel.
Le Canada a également bénéficié de sa
relation avec Terre-Neuve. Là encore, les bénéfices pour le Canada vont bien
au-delà d’une opération comptable.
***
Plus tôt, je vous ai parlé du «chez-soi».
J'aimerais, en terminant, vous parler d'un autre mot très évocateur : voix.
Les organisateurs de cet anniversaire ont choisi
judicieusement de faire des arts le thème de la célébration. Après tout, le
milieu de la littérature, du théâtre, de la musique, de la danse, du cinéma
et de la peinture de Terre-Neuve connaît une renaissance. Nombre d'artistes ont
acquis une renommée non seulement à Terre-Neuve et au Labrador, mais
également partout au Canada et même à l'étranger.
Au cours des cinquante dernières années, les
gens d'ici sont partis à la recherche de nouveaux débouchés dans d’autres
régions du pays. Des communautés partout au Canada ont été enrichies par
leur présence. Mais, quel que soit l'endroit où ces Terre-Neuviens ont choisi
de s'établir, qu'importe la province ou le territoire, ils sont restés
Terre-Neuviens dans l’âme et ils ont toujours fait l’éloge de l’endroit
d’où ils sont venus.
La nature même du Canada fait qu’ils agissent
ainsi. Le Canada est un havre, un refuge, où des gens différents, de cultures
diverses peuvent prospérer et grandir. Le système canadien sauvegarde les
identités et préserve les patrimoines.
De la même façon, la tradition d'entraide et de
renforcement mutuel fait en sorte que votre identité terre-neuvienne, votre
voix naturelle, puisse se faire entendre d'un bout à l'autre du pays et, qui
plus est, puisse contribuer à la richesse de l'expression canadienne et de la
voix même du Canada.
Alors, vous voyez, le Canada s’est enrichi en
1949. Et ce n’est pas seulement parce que le Labrador est redevenu partie de
mon pays lorsque Terre-Neuve s’est joint au Canada. Ce n’est pas non plus
uniquement parce que mon pays se trouve aujourd’hui à moins d’une heure,
par traversier, de la France. C’est parce que maintenant, l’âme de
Terre-Neuve est devenue aussi la mienne.
***
La décision que vous avez prise de vous unir au
Canada a bénéficié non seulement à Terre-Neuve et à tous les
Terre-Neuviens, elle a aussi bénéficié au Canada et à l'ensemble des
Canadiens. Votre décision d’améliorer la fédération canadienne - en ajoutant
votre identité à la nôtre - a été bénéfique à tous. Pourquoi chercher à
savoir à qui elle a bénéficié le plus, le Canada ou Terre-Neuve, puisque
finalement nous avons tous été gagnants!
Terre-Neuve est aujourd’hui encore votre
chez-vous et le Canada l’est aussi. Le Canada est notre «chez-nous», un pays
où chaque être humain, quelles que soient ses origines, a le droit d'être
traité comme un être humain, c'est-à-dire avec dignité et respect.
Pendant les cinquante prochaines années de votre
confédération, ou plutôt, de notre confédération, nous travaillerons
ensemble pour faire de notre pays un meilleur chez-soi, dans le meilleur sens du
mot : un endroit qui nous est cher et auquel nous rêverons toujours de revenir.
L'allocution prononcée fait foi.
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